Bernie Sanders s'apprête à être le candidat Démocrate qui fera face au président actuel, pussilanime animal.
Trois éléments explique son succès.
Il vend très bien ses idées. Et ce, depuis plus de 40 ans. Il connaît donc très bien ce qu'il discute, ce qui amène un vent de compétence qu'on a pas vu en présidence encore. Et si il vend les mêmes idées, souvent retravaillées, depuis 40 ans, ça donne aussi une impression d'honnêteté. Ce qui est absent de la présidence actuelle. On croit à sa sincérité.
Il a donc aussi beaucoup d'expérience en politique alors que le twit actuelle est un imposteur dans le domaine. Comme c'est sa seconde campagne électorale, les sentiers sont déjà balisés et, même si on a parfois l'impression qu'on triche encore, et que comme l'an dernier on lui a clairement volé la candidature en faveur de la promesse qu'on avait faite à Hillary, on promet cette année sa candidature garantie de la même manière, la machine électorale fonctionne assez bien.
La troisième chose travaillant en sa faveur est la division claire entre les voteurs pour Biden, Bloomberg, Klobuchar, Warren et Buttiegieg. Ce qui fait gagner des caucus et des primaires grâce à la division des votes à part presqu'égales entre les autres.
Maintenant que Buttiegieg et Klobuchar se sont désistés, que les deux se rallient à Biden. Les données changent.
Le côté socialiste de Sanders fait peur aux Étatsuniens. Il a vanté Castro. Il a proposé l'assurance maladie pour tous, comme ici, au Canada. Et idiotement, là-bas, ça fait peur (ignorance = peur)Il a visité Moscou et en a ramené beaucoup d'idées. Ce sera facile de lui coller l'étiquette de communiste.
Déjà, dans les débats entre démocrates, on a ri de Bloomberg en disant de lui qu'il était coincé dans les idées et les visions des années 50, et on a aussi dit que Sanders, pour sa part, était coincé dans des idéaux dépassés des années 60. Qu'il n'avait rien d'un modéré. Ce que les autres essaient de démontrer. Un peu de retenue pas nécessairement conservatrices, mais des idées plus populaires que radicalement transformatives.
Il y aura des centaines et des centaines de choses à rebâtir dans l'après-Trump. Ce sera innombrable. Ce sera donc long à reconstruire ce "meilleur pays au monde". Et Sanders (ou Biden, ou Bloomberg, ou même Trump) n'inspirent pas le futur à long terme. Il paraissent même tous légèrement abîmés.
La toxicité est plus importante qu'on ne le laisse paraître chez les Démocrates. On a comparé les victoires de Sanders, au sein des Démocrates même, à la prise de la France par les Nazis en 1940.
Si Sanders gagne, Trump aura de nombreuses munitions pour le traiter de socialiste, de communiste, de radical, de gauchiste rêveur, de vieil idéaliste, il le liera à Castro, Chavez, Poutine. Il pourra se débarrasser de l'ombre de Poutine.
Poutine qui serait, au final, le vrai gagnant d'une candidature Démocrate Bernie Sanders.
Trump dira simplement "est-ce que c'est bien Étatsunien tout ça?"
La plupart penseront que non.
C'est le Super Mardi ce soir.
Si Sanders sort encore clair vainqueur, les Démocrates seront-ils aussi
Bill Clinton disait qu'il était facile de reconnaître un peloton d'éxécution chez les Démocrates.
Ils se tiennent en cercle.
Grosse soirée politique au pays de l'Oncle Sam.
Pour celui ou celle qui perdra probablement contre DJT en novembre.
Désolé pour le pessimisme.
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