Celui-ci lui répondait sans hésiter alors "un virus hautement contagieux qui serait en provenance de Chine et qui se propagerait partout dans le monde".
Difficile de ne pas saluer son flair. Il faut dire que l'homme d'affaires était aussi un ancien analyste stratégique.
La plupart des leaders politiques n'ont pas le flair, ni la discipline pour évaluer, de manière routinière, les risques à venir et les plans de contingence qui s'y rattachent.
Mais l'administration Trump, "la meilleure de l'histoire", a échouée sur tous les plans. Elle n'a pas pris au sérieux les détails autour de la Covid-19, a, de manière répétée, ignoré de considérer les appels de vigilance sur le sujet de ses groupes d'intelligence, et repoussé les conseils d'application d'initiatives de précautions face au danger actuel.
Seuls les gouvernements ont les ressources nécessaires pour avoir ce type de vision et de pouvoir d'agir avec d'importants moyens sur ce type de situation. Malheureusement, et sans surprises, Trump et ses représentants ont pris une série de décisions, ou son contraire, plaçant le pouvoir décisionnel au niveau de l'instinct, et ils ont minimisé le danger et son impact et n'ont pas pris les mesures d'urgences assez vite pour que les États-Unis ne deviennent pas le pire pays au monde dans l'infection de la Covid-19. Ce qu'ils sont maintenant. Make America the Worst Again.
La catastrophe stratégique actuelle n'est pas comme les effrois "surprises" du passé. Pearl Harbor, la révolution iranienne de 1979, les attaques du 11 septembre 2001, la crise sanitaire actuelle a été accueillie avec une large indifférence trempée lourdement dans la négligence. Si les attaques du 11 septembre 2001, après de nombreux rapports, ont pu être liées aux décisions passées de Ronald Reagan et de George W. Bush au Moyen-Orient, l'état désastreux actuel des États-Unis n'a pour unique responsable, que la Maison Blanche.
Dans le rapport final sur les attaques du 11 septembre 2001, on soulignait que tout l'été 2001, la CIA signalait une urgence de se soucier d'une attaque terroriste via la voie des airs contre les États-Unis et que de nombreux pilotes du Moyen-Orient prenait des cours d'aviation aux États-Unis sans jamais se soucier des cours sur l'atterrissage. W étant trop lune pour s'en soucier, on connait la suite.
La semaine dernière, le Washington Post soulignait que des rapports en janvier et en février, toujours issus des équipes d'intelligence des États-Unis, appelaient à se soucier du virus se développant en Asie. On note aussi le manque d'impact sur les gens les plus influents de la Maison Blanche. Le 22 janvier dernier, Donald Trump rotait grotesquement; " Nous avons la situation sous contrôle, une seule personne revenue de Chine est atteinte du virus, tout ira bien. " Les trois derniers mots restent présidentiels. Le reste est de la sauce. Il a multiplié les points de presse depuis, avec des variations de la même phrase.
Plusieurs facteurs, explorons en 3, expliquent le leadership déficient de l'homme d'affaires qui agit comme président aux États-Unis.
Bien qu'il croit absolument n'importe quoi qui soit dit, même si l'information est nébuleuse, voire fausse, il reste fermement ancré sur sa toute première impression d'une idée, d'un jugement ne revenant sur celui-ci que sous la contrainte. Les leaders sont souvent hyper confiant et fonce vers l'avant, reculant peu. Mais les vrais bons leaders font quelques pas de côté de temps à autre et surtout DEMANDENT CONSEIL, sollicitent des avis, puisent le fondement de leur jugement ailleurs qu'à la source de la télé.
Deuxièmement, les jugements de Trump sont un virus en soi. Transmissibles et infectant la presque totale majorité de son entourage. Sans surprises, Trump s'entoure de gens qui feront tout ce qu'il dit, riront au bons endroits et opineront du chef à toutes ses décisions. Même si c'est tenter de changer le terme Covid-19, partout dans les rapports par Le virus de Wuhan (idée raciste bloquée la semaine dernière).
Fucci, 2ème à gauche |
Finalement la troisième chose, découlant des deux autres, est que le mauvais jugement présidentiel contamine les politiques du gouvernement avec très peu de résistance ni même un léger questionnement tout ce qu'il y a de plus raisonnable. Habituellement, les agences fédérales sont toujours dirigées par des gens que le gouvernement juge être les meilleurs pour le faire. Pas sous Trump.
Une déduction incorrecte de Trump peut se transformer en politique nationale.
Donald avait souhaité les église pleines à Pâques. Il veut faire passer la santé financière avant la santé publique.
Mais si on peut dire "la santé" financière, c'est justement parce que la santé est toujours plus importante que la finance.
Mais ça, Don n'a pas la tête pour le comprendre.
Une blague a circulé la semaine dernière:
5 personnes sont dans un avion en train de foncer vers le sol pour s'y écraser, il n'y a que 4 parachutes. Les gens sont D.J.Trump, Le pape, Boris Johnson, Angela Merkel et un écolier de 10 ans. Trump dit "je suis l'homme le plus intelligent au monde, je dois prendre un parachute" Il en prend un et saute. Le pape prétend que le support spirituel est trop important pour que la terre se passe de lui, il prend un parachute et saute. Boris dit qu'il a un pays disloqué en raison du Breixit, qu'il doit recoller, il prend un parachute et saute aussi. Angela et le petit écolier doivent se partager le dernier parachute. Angela, brave et bienveillante dit au petit garçon: "Va! prends le dernier parachute, j'ai eu une longue vie pleine, tu le commences, je peux te le laisser". Le petit écolier lui répond: "Mais non madame, il reste encore deux parachutes, l'homme le plus intelligent au monde a pris mon sac d'école pour sauter".
La nonchalance et le détachement avec laquelle on a pas réagi à la Maison Blanche dès les premiers avertissements et ceux qui ont suivi, confirmant la légitimité des craintes, pourraient être les décisions les plus coûteuses des présidences modernes aux États-Unis.
Le président s'est trompé dès le départ, a creusé l'erreur, a multiplié les décisions de mauvais leadership et maintenant menace de traîner son pays dans un désastre économique pouvant sévir pendant des années, voire des décennies.
Sans parler du plus important, le rééquilibre sanitaire.
Loin d'être une garantie aux États-Démunis.
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