Les débuts de la pandémie furent discrets en 1918. L'attention internationale était tout d'abord encore tournée sur la Première Grande Guerre et le virus n'était pas encore mortel.
Son origine reste donc vague. Soin origine géographique, soupçonnée asiatique, n'a jamais été prouvée avec assurance. Bien qu'elle ait frappé le monde entier, la grippe a été nommée "espagnole" parce que c'est le premier pays qui en parle à la radio. La radio étant monopolisée par l'armée dans les pays en guerre, comme l'Espagne est neutre dans le conflit, ce ce pays qui a commencé à documenter la chose et qui a fait prendre conscience de sa nature potentiellement pandémique. Quand la grippe devient mortelle à Boston, aux États-Unis, on commence à prendre tout ça au sérieux.
On découvre que le virus a atteint les États-Unis par la biais d'un bataillon Étatsunien revenant de Canton, en Chine, région du monde, par son interaction entre les populations humaines, aviaires et porcines qui a toujours été la source principale d'épidémies de grippe. Comme encore maintenant.
Les premiers morts recensés sont des gens issus, ou en contact avec le bataillon de retour aux États-Unis. En Europe, on parle de premiers cas décelés dès avril 1918. Dans les bataillons britannique basés à Rouen, en France. Mais les conditions d'hygiènes dans les tranchées sont si pénibles qu'on ne s'étonne pas complètement qu'une banale grippe se dégrade en maladie mortelle.
La guerre met en contact des millions de gens interpays. Les militaires sont en constant déplacement et des foyers épidémiques sont observés en Inde, en Nouvelle-Zélande, en Afrique du Sud. Inconscients du danger qu'ils colportent, les grippés voyagent par voies maritimes et en transports ferroviaires où beaucoup d'autres gens circulent aussi déjà. La grande contagiosité répand le virus et la mortalité se caractérise par une mortalité de 10 à 30 fois plus élevées que les épidémies grippales habituelles.
Le golfe du Mexique, la Caroline du Sud, la Californie, l'État de Washington, la côte Est des États-Unis aussi commencent à être touchés. En seulement 15 jours, les États des États-Unis sont presqu'à 60% touchés. En septembre, la panique devient réelle. 30 à 40% de la population des États-Unis est atteinte du virus incompris. En Octobre, le taux de mortalité atteint 5% chez les malades. Les gens refusent d'aller travailler. Une infirmière sur 4 meurt. L'Europe commence tout juste à avoir ses premiers morts. L'Espagne, l'Italie, l'Allemagne comptent leurs premiers morts. Puis, en novembre, la situation est aussi grave en France et en Grande-Bretagne qu'aux États-Unis.
Le virus devient pandémique.
C'est l'Espagne qui est la plus transparente sur tout ce qui se passe. Aux États-Unis on doit porter des masques. On ne circule nulle part sans masques. On est refusé dans les transports en commun sans masques. Seule l'Australie réussit à appliquer une quarantaine rigoureuses à ses infectés. fin novembre 1918, on atteint un pic de mortalité mondiale liée au virus. L'Inde à elle seule a autour de 6 millions de morts, la Chine aussi.
Décembre 1918 et janvier 1919 offrent une accalmie. Une recrudescence naît, mais les gens atteints dans la première vague deviennent immunisés et ne peuvent plus autant colporter le virus. Conséquemment, ce sont les régions plus épargnées lors de la première vague, l'Océanie, entre autre, qui souffrent davantage dans cette seconde vague.
Guillaume Apollinaire, Edmond Rostand, Franz Kafka, le président des États-Unis Woodrow Wilson et le grand-père paternel de Donald Trump, l'immigrant, en meurent.
La pandémie fera au final plus de morts que la première Guerre Mondiale qui venait de se terminer.
Entre 50 et 100 millions dans le monde.
Le dernier cas répertorié est en Nouvelle-Calédonie, en juillet 1921.
La grippe espagnole fait prendre conscience de la nature internationale de la menace des pandémies et des impératifs de bonne hygiène et d'un bon réseau de surveillance. Le comité d'hygiène de la Société des Nations, ancêtre de l'Organisation Mondiale de la Santé est créée tout de suite après la crise.
De nombreux citoyens planétaires, si ils ne meurent pas, développent des problèmes pulmonaires. On a réussit à freiner, mais jamais complètement guérir. La grippe espagnole devenant grippe saisonnière, inconfortable mais beaucoup moins virulente et bénigne.
Jusqu'au Covid19 qui affligent notre planète en ce moment.
Notre voyage en Amérique Centrale du 13 avril est officiellement en péril.
Et on doit aussi courir après nos sous un peu partout.
Misère...
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