La violence s'accentue en Amérique. Le jugement se perd aussi. L'élection d'un agresseur criminel comme président le confirme avec fermeté. Toutes les conditions rendant une société vulnérable à la violence sont réunies de nos jours.
Il y a visible disparité entre très riches et très pauvres, le déclin de la confiance ne nos leaders est certain, peu importe nos allégeances, la chute de la démocratie est envivagée et peut-être en cours, l'idée d'être victime de quelque chose est très populaire, la partisanerie identitaire est en croissance, "l'autre" est constamment l'ennemi, les théories conspiratoires se multiplient, la rhétorique de la violence devient normalisée. Il existe en ce moment une beaucoup trop large sympathie pour l'assassin du géant de l'assurance maladie, aux États-Unis. Plusieurs le qualifie de héros pour avoir tiré une balle derrière la tête d'un homme d'affaires qui flouerait les gens. C'est illusoire de penser que la démocratie protégerait quiconque des extrémismes. La démocratie est constamment fragile. Et de plus en plus irresponsablement fragilisée. Le nihilisme encouragé par des incompétents comme Donald Trump et sa fascination pour les autocrates, favorise l'idée que la violence est l'unique réponse à un argument qui n'avance pas assez à son goût.C'est comme ça qu'une société en arrive à célébrer, vraiment célébrer, la mort d'un homme tiré derrière la tête dans la rue en plein jour. C'est aussi cette perfide tricherie de la raison qui banalise que "fallait le faire", fallait passer le message. En tuant un des leurs. Certaines femmes veulent épouser le tueur.
Quand la tolérance croisse pour le meurtre, une société est vraiment en péril. Les codes sociaux, internet à l'appui, se désintègrent. Cet appui à un assassin, ce vote pour un criminel, qui s'en choisit d'autres pour son futur gouvernement, la déshumanisation est nettement en cours. Même en France, alors que le procès des horribles abus commis sur plusieurs années contre Gisèle Pélicot, on a entendu de très sérieux témoignages extraordinairement inhumains. Qui cherchaient sympathies.Rappelons l'affaire. Un homme a drogué sa femme sur plusieurs années, invitant quiconque à la violer pendant son évanouissement, ses gens s'expliquent en cour depuis la semaine dernière. Voici ce qu'on a entendu:
"Je ne l'ai pas entendu ronfler, j'ai des acouphènes", "¨Ça n'a duré que 5 minutes, ça ne compte pas", "C'est moi la vraie victime, je ne savais pas que j'étais filmé!", "C'est mon corps qui l'a violé, pas mon cerveau", "Nous sommes violeurs dans les faits, mais pas dans l'âme", (Il s'y est rendu 6 fois celui-là avec son âme pur celui-là) "J'ai l'air de pénétrer sur la vidéo mais je jure ne pas avoir eu d'érection", "J'ignorais qu'elle était droguée, je la croyais morte...".
Oui, vous avez bien lu. La culture du viol bien entretenue. Et ne me dites pas que la déshumanisation n'est pas politique, qu'elle n'est que civile, Manu Macron défend Gerard Depardieu.
La frontière séparant une société fonctionnelle du chaos est toujours plus pâle qu'on le croit. On voit qu'il ne prend que des frustrations collectives communes pour souhaiter la mort réelle de son prochain. Qu'un ennemi idéologique est supprimable pour toujours.
Qu'est-ce qui est promis sous la présidence d'un clown qui assure rétribution contre "ses ennemis" pouvant être ses alliès d'hier, au gré de ses pulsions ?Tout ça n'est-il que pulsions ?
Vraiment incontrôlables ?
On se choisit la société qu'on veut. Qu'on bâtit prétendument ensemble.
Mais qu'est-ce que qu'on se bâti en s'entretuant ?
Après avoir choisi l'argent eu lieu des gens si souvent, (c'est quand même ce pourquoi, ce marcheur de New York est mort) on choisit maintenant la violence.
La déshumanisation cuit dans la cuisine.Plusieurs se servent.
Je ne serai jamais de ceux-là. Je me passerai de cette platée. Il faut changer de nutritioniste.
Personne, même nos ennemis, ne mérite d'être supprimé de leurs vies par avidité.
J'ai beau être extra-terrestre, c'est pas l'humain que j'ai compris depuis que je suis sur terre.
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