mardi 10 décembre 2024

Du Coup d'État

De Jules César à nos jours, il y a eu des centaines et des centaines de Coups d'État dans le monde. 

Un Coup d'État est un renversement du pouvoir d'un pays, un gouvernement en poste qui tombe, par la force, par des moyens illégaux, par l'imposition et la violence, quelques fois.  Parfois aussi dans la douceur absolue et sans effusions de sang. 

Dans les 18 premiers siècles, il y avait un Coup d'État, dans le monde, en moyenne, aux deux trois ans. 

À partir du 19e siècle, on pouvait désormais en avoir deux à trois dans une même année. Beaucoup, BEAUCOUP, en Amérique du Sud. En Bolivie, Argentine, au Brésil, au Mexique, en République Dominicaine et ainsi de suite. Ils ne sont pas tous réussis. Avec le temps, on apprend à les voir venir. Et à se défendre, même contre son propre peuple. 

Au 20ème siècle, à partir de 1908, avec le Paraguay, le Venezuela, les Cosaques Perses en Iran, les Jeunes Turcs, et en 1913, avec l'Empire Ottoman, le Mexique, le Royaume-Uni, commencent un rythme beaucoup plus soutenu de renversements de pouvoirs. Il n'est plus surprenant d'en retrouver jusqu'à une dizaine par année dans le monde. 

Jamais le Canada n'aura été impliqué dans un reversement de pouvoir. Jusqu'à nos jours. Ce qu'on ne peut pas dire des États-Unis, qui magouillent, tirent les ficelles à l'étranger, parfois subtilement, souvent sournoisement et sans succès, et encore récemment, le 6 janvier 2021, même si le criminel actuellement au pouvoir ne le reconnaitra jamais de son vivant, nous savons tous que plusieurs coups d'État avaient le gouvernail tenu par les États-Unis contre des intérêts étrangers, pour des intérêts étrangers, et contre eux-mêmes. Presque 10 fois. 

Depuis 4 ans, depuis la pandémie mondiale donc, le chaos mondial a été absolu. En mars 2020, les princes Ahmed bin Abdulaziz, Muhammed binj Nayef, Nayef bin Hamed, Nawwaf bin Nayef et Muhammed bin Saad sont arrêtés en Arabie Saoudite pour avoir conspiré sur un Coup possible au pays. Au Mali, les soldats envahissent la capitale et arrêtent le président élu démocratiquement et son Premier Ministre. Une junte militaire est désormais au pouvoir. À l'automne, c'est au Soudan qu'un brigadier et des officiers sont arrêtés pour un Coup anticipé. Finalement, en décembre, un groupe de rebelles Africains tente de renverser le gouvernement de la République Centrale d'Afrique mais sont repoussés par les forces gouvernementales.

En 2021, l'année commence par le raid au Capitol de supporteurs de Donald Trump suite à un rassemblement tout près du Capitol, fortement suggéré par Trump lui-même, le jour de l'intronisation présidentielle de Joe Biden. Tentative de renversement de pouvoir. On ne reconnait pas (encore de nos jours) l'issu du vote chez le criminel président actuel. Pour la première fois en 220 ans d'histoire aux États-Unis, la passation du pouvoir ne se fera pas dans la paix.

Le 1er février suivant, un Coup d'État en Birmanie d'abord nié, a bel et bien lieu quand on arrête la femme d'État Aung San Suu Kyi et son président Win Mynt par l'armée qui ne reconnait pas non plus le résultat des dernière élections. Dans le même mois, un Coup a lieu en Arménie. Un autre est raté au Nigeria.  La même chose se produit en avril, en Jordanie. Au Mali, les militaires arrêtent le Premier Ministre et le Ministre de la Défense. La Tunisie tombe en crise politique majeure. Y baigne toujours. Deux ans après un Coup d'État, on remet ça au Soudan. En France, on arrête le trouble-fête Rémy Daillet-Wiedemann, dénoncé parce qu'il recrutait pour un Coup contre le gouvernement Macron. Infiltré par les Russes, en Ukraine, on essaie de renverser Zelenski, mais on se fait prendre comme des amateurs. Quelques semaines plus tard, l'invasion des Russes contre l'Ukraine a lieue. La tentative de génocide est toujours en cours.

En 2022, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, la République Démocratique du Congo, l'Ukraine, le Brésil, Sao-Tomé Et Principe, l'Allemagne, le Pérou et la Gambie sont victimes de Coups ou d'envie de renversements, à leurs tours, renversés. 

L'an dernier, 10 autres pays, principalement en Afrique, sont victimes de Coups ou de tentative de Coups.

Cette année. le Burkina Faso, jamais en paix, le Nigeria, souvent renversé, la République Démocratique du Congo, dont la démocratie est défiée en permanence, la Bolivie, sans succès, l'Ukraine, le Kirghizistan, la Serbie et l'Arménie ont été victimes de tentative de Coups ou les déjouent. 

La semaine dernière, le 3 décembre, le président de la Corée du du Sud décrète la loi martiale. Mais son Premier Ministre, et tout les partis de l'opposition, votent à 190 contre zéro dans la nuit du 4 décembre, en faveur de la levée de cette loi martiale, sur-le-champs. On demande depuis la destitution du président qui imposait une loi martiale jamais imposée dans ce pays. Jugée irrationnelle et anti démocratique. 

Depuis le week-end, le président Bashir Al-Assad, en Syrie, a été forcé à l'exil, son pays étant envahi par des rebelles qui ont pris le contrôle du gouvernement. 

On présente parfois comme une bonne nouvelle, mais les rebelles sont radicaux Islamistes. 

C'est dont un loup sanguinaire dans le poulailler qui a été troqué pour le plus dangereux des chiens.

Qui a la rage.   

Les Coups ont toujours des crocs. 

Ce qui va se passer là-bas, à partir de maintenant, on ne sait pas encore trop. 

Ne demandez surtout pas à Stéphan Pas de E Bureau, l'escroc. 

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