Les plus cyniques diront qu'en quelque sorte oui. C'était un élan de capitalisme qui rend aujourd'hui normal de vouloir faire dépenser quiconque n'importe quand, pour n'importe quoi.
La carte de crédit a été une transformation naturelle du développement des économies mondiales.
Est-ce que l'absence d'une dizaine de Québécois au sein des joueurs réguliers des Canadiens de Montréal, dans la LNH, explique un "déclin" des performances de la concession ? Pas du tout. Mais alors pas du tout du tout. J'ose croire que les recruteurs gèrent par le talent et non par la langue parlée. Sinon ils sont superbement incompétents. J'ai même la forte impression qu'un entraineur Québécois ne parlant pas un bon anglais sera pris assez peu au sérieux. Ne se fera pas respecter. Denis avec un Y Arcand a tourné Le Déclin de L'Empire Américain en 1985-86. Quand Arcand tourne un film, c'est pratiquement toujours une version narcissique de "Après moi, le déluge". Il adaptait la chute de l'empire romain et proposait une certaine fin d'un monde de style américain. La fin de son monde baby boomer par les femmes indépendantes et une jeunesse qu'il ne comprenait pas. Ce qu'il appelait "le déclin" était et reste risible. Les Invasions Barbares étaient pires. Le plus petit violon générationnel jamais joué. Le vrai déclin civilisationnel se dessine de nos jours. Avec la montée de l'ignorance, sa glorification, le désinformation massive et l'accélération des moyens de diffusions de cette désinformation.Est-ce que le télétravail représente le déclin du travail ? PAS DU TOUT. Je dirais même que dans 40% des cas, ce serait la plus grande amélioration qui soit. Pour employeurs comme pour employé(e)s. Que ce soit au niveau des coûts de loyers, aux heures de travail étendues volontairement ou non, ou encore dans le nouvel amour pour leur emploi que ce sont découverts plusieurs qui n'affrontent plus le trafic, ne passent pas une fortune de temps à faire leur lunch, s'habiller, se maquiller, se faire chier quoi. Et ne dépensent plus en lunchs et en essence. Polluant moins nos rues. Je n'y vois que du bien.Dans tous ces cas on ne parle pas de déclin, on parle de transformations.
Le vie, le temps qui passe nous transforme. Les mots se transforment. Le mot marteau était à l'origine, martel. Qui a été transformé avec l'usage. Mais dont on a gardé le verbe. Y a des tonnes d'exemples comme ça. C'est beau.
Alors quand je vois le gouvernement de la CAQ investir 603 millions afin de contrer "le déclin" de la langue française, je grince un peu des dents. Notre langue, comme bien des choses, se transforme. Elle ne plonge pas du nez. J'habites Montréal. C'est elle qui est visée. Pas st-Rodrigue ou Girardville. J'entends effectivement des dizaines et des dizaines de langues différentes autour de moi. Encore ce week-end dans le quartier chinois, c'était extrêmement plurilingue. Et c'était merveilleux. Je suis au coeur du "problème" étant moi même parfait bilingue, Irlando-Atikamekw, élevé dans les deux langues, qui, avec ses deux soeurs, n'ont jamais dit vraiment papa ou maman en parlant ou s'adressant à eux, mais toujours Dad & Mom. Jusqu'à nos jours. Tout ceux et celles qui ont poussé un soupir ou qui trouve ça désolant, prenez votre lèvre inférieure, passez-là au dessus de votre tête et avalez très fort.Nous vivons, les 4 survivants de la famille dans un équilibre sain et dans un monde francophone qui ne nous menottes aucunement quand l'anglais survient. Toujours pas loin, à portée de main. J'y fais face plus souvent chez moi (À Montréal) que ne l'ont à le faire mes 2 soeurs ou ma mère (dans le 418, à Ste-Foy).
Et-ce-n'est-pas-grave. Notre langue ne meurent pas, elle se transforme. Chaque année, de nouveaux mots sont intégrés aux dictionnaires. Ça aussi c'est beau. Et pour être "au coeur du problème", je peux vous confirmer que si vous habitez le Plateau Mont-Royal, il n'est pas anormal de se sentir parfois égaré car les Français (de France ou d'Europe), y sont parfaitement dominants. Contrairement à la pensée populaire, Montréal est excessivement francophone, jusqu'à la rue St-Laurent. où à l'Ouest de celle-ci, oui, ça se transforme.
Et je le répète, c'est merveilleux.Et ne met rien en péril. Ça transforme comme la vie transforme un enfant, devenu ado, devenu homme ou femme, qui traverse toutes sortes d'expérience.
C'est un florilège langagier riche.
Riche comme un gouvernement qui a 603 millions sur 5 ans pour sauver une langue formidable mais qui ne demande pas tant à être la demoiselle en détresse, mais qui n'a pas cet argent pour des infirmières ou des enseignantes. Professions majoritairement féminines. Professions que la CAQ confirme chaque fois ne pas être si importantes.
CAQ qui ne cesse de dire à peu près tous les jours, sous toutes sortes de formes et sans toujours s'en rendre compte:"C'est la faute des immigrants"
Mon mépris pour ce parti est exponentiel.
Et au Fédéral comme au provincial, l'absence d'alternative interressante est franchement désolante.
Je le vois là moi, le déclin.