jeudi 30 novembre 2023

Crescendos

J'ai constaté, avec le temps, que les crescendos, bien exécutés, dans l'univers de la musique, pouvaient fortement me bouleverser. J'aime franchement beaucoup. 

Quand mon fils m'a fait entendre une chanson qu'il aimait pour "sa drop", ça m'a fait réaliser que ce qu'il appelait ainsi était en fait, un effet de crescendo. 

Opera, adagio, aficionado, prestissimo, tremolo, crescendo, la musique est née de l'italie. Viva eternamente Italia

Si le mot crescendo vous ouvre l'appétit, ce n'est pas anormal. Une marque de pizza (autre mot/met italien) congelée se nomme ainsi. Et un peu comme une croûte fait monter la pizza et au final lui donne une différente saveur, le crescendo fait de même. Donne une saveur aux airs qui me gagnent facilement. Me transporte souvent entièrement. La musique classique et l'opéra en regorge et je serai, éventuellement, probable bon client. Mais dans la musique pop/rock, quels sont les morceaux qui me gagnent par crescendos ?

Je vous en donnes quelques unes.

Renaissance de Cristobal Tapia De Veer : Découverte dans le générique de la saison II de la série télé sur Netflix The White Lotus, il a gagné des Emmys pour sa musique. Les sons sont étrangement comme sous l'eau. Et comme la première version est très courte, je colle les deux versions ensemble . Je trouve très beau.

The Past is a Grotesque Animal de Of Montreal : Je connais par coeur ce 11:53. Kevin Barnes, leader de la formation qui n'est pas de Montréal (une ancienne amoureuse de Barnes, oui) mais d'Athens, en Georgie, État qui me plait beaucoup culturellement, a dit de ce morceau qu'il a voulu absolument tout y mettre de ce qu'il avait en lui et ça se sent. Chaque ligne me fait naitre des idées. Je les utilise parfois dans la vie sur des gens qui ignorent que je vole ça à une chanson.

L'Horizon
de Dominique A:pièce acoustico-marine, ce morceau, de ce chanteur de France que j'aime bien, offrait, en 2006, ce moment d'évasion, dont un passage vers la fin (vers 5:04) qui n'est pas sans rappeler la fin d'un morceau d'Arcade Fire (vers 3:55), justement un autre crescendo intéressant, lancé deux ans avant, celui-là, de Montréal. 

Memorial de Micheal Nyman: Enregistrée d'abord pour rendre hommage aux 35 morts, presque tous italiens, dans la foule d'un match de soccer entre Juventus et Liverpool, mais utilisé dans l'un de mes films préférés à vie, The Cook, The Thief, His Wife & Her Lover, de Peter Greenaway, magistral.

Five Years de David Bowie: Ma préférée de l'heavenly Bowie. Encore plus depuis que j'ai un ami, un frère, qui se bat contre l'ombre de la mort par deux fois en lui, et qui ne sait pas qu'il est peut-être dans la chanson.

Gloria de Patti Smith : La sorcière mythique, à ses débuts, reprend la chanson de Them et me donne encore des frissons, Jesus died for somebody's sins but not mine. Ding dong ding dong ding dong. Luuuuv it! Son band est fameux à changer de rythme comme il le fait sur ce morceau. 

Five-O de James : Première vraie ballade. C'est en fait en réécoutant cet album (Laid) et en entendant ce morceau que j'ai eu l'élan qui me manquait pour écrire ce que je vous écris aujourd'hui. Les crescendos, j'aime.  

Monday Morning de Pulp: Mon groupe de vampires préféré. Jamais compris pourquoi ce band n'avait pas été plus populaire par ici. Leur album Different Class est bourré de crescendos.  

Reflektor d'Arcade Fire: Ils en ont plus d'un crescendos dans leur besace à sons, j'ai choisi celui-là parce qu'il fait une place à Bowie en fin de morceau. Et la fin avec l'interaction du piano me plait beaucoup. 

Nara d'Alt-J: Bouleversantes harmonies, à propos du mariage gay et de l'amour sans interférence.

Fix You et Politik de Coldplay: Coldplay aussi a plusieurs morceaux construits en crescendos. Fix You est si intéressante que les Canadiens de Montréal ont utilisé (utilisent encore?) le passage vers 2:25 quand les joueurs sautent sur la glace. Politik me donne tout simplement envie de pleurer autour de 2:57.

Sometimes de My Bloody Valentine: Ce band est mon préféré des années 90. Leur album Loveless est un chef d'oeuvre dont je ne me lasse pas. Surtout l'été, je ne sais trop pourquoi. Les claviers en fond de trame en soutient me plaisent pas mal.
Breathe Me de Sia: Chanson incarnée & fin épique de série culte.

Heaven de The Blaze: Parfois, j'habite ce vidéo. 

Brain Damage & Eclipse de Pink Floyd: Groupe mythique, encore en train d'évoquer leur ami égaré Syd, égaré mentalement. Ces deux morceaux sont pour moi indissociables. 

Where The Streets Have no Name de U2: Je ne l'aimais pas tant, à 15 ans, mais avec le temps, c'est devenu une de mes préférées du band de Dublin. Épique. 

Time it's Time de Talk Talk: Mark Hollis était formidable. Il débute ce morceau tout ce qu'il y a de plus intime et touchant, presqu'acapella (autre mot italien) et la termine avec des flutes qui me donnent des frissons. Tout le temps.

The Whole of the Moon de The Waterboys: Ma chanson préférée de la courte histoire de ma vie. De tous les angles. Hommage à Bowie, hommage à Prince, écrite pour impressionner une fille, avec une fille splendide dans le vidéo, des Irlandais comme mon sang, 1985, une année en or pour moi. I held a rainbow in my hand

Numb de XXXTentacion: chanson de générique de fin.

                                                                                     

                                                                           FIN

Aucun commentaire: