mardi 21 novembre 2023

Le Poison du Sang des États-Unis

La semaine dernière, Donald Trump, dont je ne comprends toujours pas l'éligibilité à la prochaine présidence des États-Unis, a promis que si il était réélu, il allait détruire ("gut") les actants du gouvernements actuels, et former une armée parallèle de "loyalistes" d'au moins 54 000 personnes qui prendrait le contrôle du système judiciaire, de la défense, du législatif et des politiques domestiques des emplois dans le domaine civil. 

Il avait aussi, peu de temps avant, annoncé qu'il avait l'intention "d'armer" le système de justice afin d'amener en cours ses rivaux, sous l'unique prétexte "qu'il le traitait très mal". Peu de temps avant, il livrait un discours promettant de déraciner du pays les communistes, les marxistes, les fascistes et la gauche radicale qui ne sont que vermines, mentent, volent, trichent les élections, et feraient tout afin de détruire les États-Unis et le rêve Étatsunien. 

Plus récemment, il a promis de déporter tout immigrant qui n'aurait pas de documents valides pour entrer au pays. Documents, à 80% fourni par le pays hôte. Il a promis des camps de détention pour les immigrants en attentes de statut. Et juré que les permis étudiants étrangers "devront avoir une "vision Étatsunienne" sinon leur visa sera révoqué". Plus vague tu es le protocole sur les funérailles nationales au Québec.

Tout ça, en déployant une armée d'avocats, de juges et de fonctionnaires qui ne mettraient aucun frein à ses projets, comme lors de son unique 4 ans de présidence. Les immigrants, selon D.T., sont le poison du sang des États-Unis, a-t-il dit fièrement, exposant un racisme confiant. Et acclamé. 

Tout ça, en moins d'une seule semaine. 

En Ohio, on apprenait aussi que les représentants républicains ont comme projet de bloquer un projet de loi en faveur de la protection des droits reproductifs, en retirant le droit aux juges de trancher dans le débat. On parle aussi de ramener le Comstock Act.  Loi extrêmement facile à interpréter n'importe comment. Selon ses visées personnelles et religieuses. Et dans le but avoué de limiter les libertés sexuelles. 

Les rouages et le ciment de la démocratie n'a jamais semblé aussi fragile, de mon vivant,  (51 ans) aux États-Unis.

Tout ce que je viens de vous exposer suggère l'objectif tout à fait vérifiable (et historique) des préconditions à l'autoritarisme ou au fascisme. La fin des élections en lesquelles ont pourrait faire confiance. Confirmé par 1000 encore récemment par de brillantes têtes comme Jamelle Bouie, Joyce Vance, Ruth Ben Ghiat, Rachel Maddow, John Cassidy, Seth Meyers, Jason Stanley, Zack Beauchamp, Chris Lehman, Micheal Tomasky, Scott Lehigh et combien d'autres encore dans combien de langues différentes ? 

Si Trump ou un de ses dauphins à nouveau élu, Flood the zone with shit pourrait remplacer le E Pluribus Unum qui se trouve autour de la tête de l'aigle dans le sceau des États-Unis. Peu, sinon personne ne semble maintenant se soucier des enjeux, mais tout simplement s'intéresser au concept de victoire ou de défaite. La présidence des États-Unis est devenue une simple course de chevaux entre deux poulains de plus de 80 ans. Possiblement mourants en pleine présidence. 

Au minimum, malades. 

Ce qu'ils sont peut-être déjà. 

Leur pays l'est en tout cas.

Leur sang est largement empoisonné. 

Donald dit très clairement vouloir mettre un terme à la démocratie. 

Le réflexe d'enfin comprendre chez les cousins d'en bas que Donald Trump n'est pas du tout une option devra commencer assez rapidement en chambre. Chez les gens responsables des élections, dans les lois, dans les rangs républicains surtout. 

Ce qui ne semble pas près de se produire. Les premiers attendant que les seconds se prononcent sur l'accusé-91-fois.

Les derniers se disant, "hey! la majorité niaiseuse, elle est avec nous ! et avec lui ! on ne pensera pas le remplacer !

Si ça reste ainsi, en automne 2024, le choix ne se fera ni pour Trump ou Biden. 

Mais plutôt entre fascisme et démocratie.  


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