vendredi 17 novembre 2023

Blonde & Idiote Bassesse Inoubliable***Tubular Bells de Mike Oldfield

Chaque mois, vers le milieu, tout comme je le fais pour le cinéma (dans ses 10 premiers jours) et tout comme je le fais pour la littérature (dans ses 10 derniers), je vous parles de l'une de mes trois immenses passions: la musique !

Le titre de la chronique est inspiré de 4 albums que j'ai tant écouté dans ma courte vie que j'en connais tous les tons, les sons, les nuances, les accords, les paroles, ces musiques composent en fait mon ADN. 

Par ordre de création:

Blonde on Blonde de Bob Dylan

The Idiot d'Iggy Pop

Low de David Bowie

The Unforgettable Fire de U2

B.I.B.I. C'est moi. C'est aussi la terminaison du mot habibi en langue arabe voulant dire Je t'aime

Musique, je t'aime.

TUBULAR BELLS de MIKE OLDFIELD

L'Anglais Mike Oldfield apprend à jouer de la guitare assez jeune. Adolescent, il devient joueur de base pour le groupe de Kevin Ayers, anciennement de Soft Machine, The Whole World. Leur album Shooting at The Moon est enregistré au Abbey Road Studios. Oldfield n'a que 17 ans. Quand personne n'occupe le studio, l'adolescent s'apprend à jouer du piano, de la harpe, du mellotron et de plusieurs types de percussions. Le band se sépare l'année suivante et Ayers offre à Oldfield un système d'enregistrement qu'il bizounera pour créer du ré-enregistrement.  

Oldfield emprunte l'orgue Farisfa de David Bedford, claviériste de The Whole World, joue de sa base et de la guitare et tricote plusieurs accords qu'il enregistre de temps à autre. Il s'en fait un démo inspiré de ce que Terry Riley et Centipede ont récemment fait et qui lui plait beaucoup. Comme Riley, il projette de lancer possiblement un album où il jouera de tous les instruments. Fin 1971, il joint le band Arthur Louis, qui comprend pour le premier album, Eric Clapton. C'est par ce band, dans le manor Studio d'Oxfordshire où ils enregistrent, qu'Oldfield fait la rencontre de Richard Branson qui vient d'acheter le dit studio. Tom Newman et Simon Heyworth en sont les nouveaux producteurs maisons, et bien que Mike Oldfield est une personnalité plutôt réservée, et est socialement inconfortable, les trois se lient fortement d'amitié. 

Ils retravaillent le démo d'Oldfield ensemble. Mike présente à EMI et CBS qui refusent tous deux sous prétexte que l'instrumental sera invendable. Branson, en revanche, aime beaucoup mais exige aussi un morceau qui aurait une voix pour pouvoir en faire un single. Oldfield n'en a pas du tout envie. Sur la seconde partie de l'album, qui sera divisé en deux, Oldfield prends une sérieuse cuite et intoxiqué, enregistre sa voix en torturant tant ses propres cordes vocales qu'elles en seront endommagées et il ne pourra plus parler du tout pendant deux semaines. Ce qui l'arrange aussi, il ne veut pas faire de promotion.

Branson insiste pour que comme unique promo, qu'il présente sur scène, son album. Oldfield qui fait tant tout ne croit pas que ce sera faisable. Newman, Heyworth, l'aident à adapter pour la scène. Branson promet à Oldfield la Bentley qu'il vient d'acheter de George Harrison et qu'il sait que Mike aime beaucoup. Oldfield joue l'essentiel de ce qui se trouve sur disque mais a aussi de très nombreux invités dont Kevin Ayers, à la base et Mick Taylor des Rolling Stones, à la guitare. Son frère Terry Oldfield est à la flûte et le comédien de la troupe rock comique Bonzo Dog Doo-Dah Band, Vivian Stanshall est engagé pour présenter les instruments en fin de premier morceau, comme il l'avait fait dans un de leurs sketchs.

Ce premier morceau tombe sous l'oreille du réalisateur William Fiedkin qui vient de rejeter la propositon musicale de trame sonore de Lalo Schifrin pour son film The Exorcist. Il visite le patron de Atlantic Records Ahmet Ertegun qui y jouait l'album et est tout de suite charmé par l'intro du disque. Qu'il n'utilisera que 2 fois dans son film, mais qui marque tant les imaginaires que l'album sera un immense succès en décembre, alors qu'il était discret sur le marché, depuis mai. 

Il restera dans le top 10 britannique de mars 1974 à mars 1975. Sera #1. Aux États-Unis, au Canada et en Australie aussi. Il avait 19 ans quand il a tout enregistré. 

Cet album a 50 ans, cette année.

Pour amateurs de musique intrumentale, d'ambiances, de piano, de musique progressive, d'avant-garde, de trame sonore. 

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