C'est dur à comprendre pour beaucoup de personne, c'est même un scénario catastrophe pour beaucoup d'entre eux/elles, c'est parfois inimaginable.
Ça a rien à voir avec le caprice. C'est une intolérance que j'ai à "quelque chose" dans le café.
Je ne suis jamais malade. Mais une fois où je l'ai été très fort, c'est en 1984, quand j'avais 12 ans. J'étais chez un ami, afin de préserver son droit à l'anonymat, appelons le Eric Binette de la rue Richelieu tout juste à côté de l'école secondaire Joseph-François Perreault dans la région de Québec.
Eric buvait du café. J'étais dans sa cuisine et il m'a servi mon tout premier. Jamais je n'ai vu mon père en boire et ma mère, assez peu aussi. Je me souviens très clairement que sur la télévision de la table de la cuisine jouait le vidéo de Sad Songs d'Elton John. C'est dire comment l'impact a été important. Aussitôt que j'en ai pris une première gorgée, j'ai spontanément vomi tout ce que j'avais dans le corps dans la cuisine de chez Eric. Je me rappelle ses parents alarmés me crier "Arrrête!!!" comme si je contrôlais quoi que ce soit. Non seulement j'ai violemment vomi, mais les 2 jours suivants, j'ai eu très mal au ventre et n'ai pas tellement été en forme. J'ai donc promptement évité le café par la suite, et ma famille m'a fait éviter Éric, convaincus qu'il avait tenté de m'empoisonner. On avait pas encore compris mon intolérance.Si j'évitais le café, le café, c'était un peu comme le sucre, il s'invitait un peu partout. Lors d'un de mes anniversaires, un gâteau avait été acheté et sur le dessus de ce gâteau y trônait un petit morceau "chocolaté" marron sur lequel était écrit "Bonne fête Hunter!". Je l'ai mangé, heureusement tout juste à côté de l'évier dans lequel j'ai promptement vomi extraordinairement rapidement. Ce petit morceau de chocolat était au café.
En voyage, avec l'amoureuse et dans un groupe, nous marchions et je trainais derrière avec dans une main le verre de ma conjointe (un café glacé) et dans l'autre, le mien, un thé glacé. J'ai fini le mien. L'ai jeté. Inconsciemment et par réflexe, j'ai bu dans la paille du verre de son café glacé, oubliant que ce n'était plus mon verre. Heureusement, j'étais près d'une poubelle, ma maigre gorgée à ouvert les valves de la régurgitation et j'ai tout vomi dans cette poubelle. Peu. sinon personne ne m'a vu, j'étais derrière le groupe. Mais j'ai dû faire de drôles de bruits car tout le monde ma regardait, arrêté, moi la tête au dessus de la poubelle. J'ai pas souri de peur de montrer de l'immontrable dans mes dents. Mais leur ai expliqué mon incapacité cafetière.J'ai plusieurs exemples comme ça, mais je peux consommer une barre de chocolat Coffee Crisp sans problèmes ou boire un café irlandais plus alcoolisé que caféiné. Allez savoir. J'évites donc. C'est plus civil. C'est toutefois si rare que des gens que je connais depuis plus de 30 ans ont encore le réflexe de m'en offrir. Une amie, à la 6-7ème fois que je lui refusais un café en quelques jours et répondant de cette explication face à son étonnement, m'avait un jour répondu "Hunter, quand deviendra tu un adulte ?". J'avais dû lui expliquer aussi que "devenir un adulte" était une maladie que je tentais fermement d'éviter aussi. Elle est médecin, elle a compris.
De toute manière, le monde du café est extraordinairement compliqué. Si j'en prends la simple expérience de ma conjointe, caféinomane, c'est un univers inutilement compliqué.
Je l'accompagne presque toujours et je reste fasciné par le nombre de questions qu'on peut vous poser en commandant un plat café. "Quelle genre de crème?" "Combien" "Quelle % de lait?" "Combien?" "Splenda ou sucre?" "Noir ?" Je suis parfois sur le point de dire "Désolé, madame ne prends plus les questions, merci de le faire exactement comme vous pensez que ça devrait être et si ce ne l'est pas, on ne vous le dira pas, on va le jeter dehors et aller dans un autre café, y en a plein, partout."
Parfois, preux chevalier, je vais chercher ce que l'amoureuse veut pour elle. Je ne connais pas la planète café alors je me contente de montrer à la barista ce qui m'a été texté de sa part. Mais suis la pluie de questions auxquelles je ne réponds jamais. J'appelle donc l'amoureuse, et fini par donner le téléphone à la barista pour qu'elles se parlent. Celle-ci ne sait pas que ma blonde lui parle les fesses à l'air sur le bol de toilette de son propre café.
Parfois, la ligne à la caisse est longue et du comptoir on nous crie, afin de gagner du temps "QU'EST QU'ON PEUT FAIRE POUR VOUS?". err...Pourquoi ne pas attendre que nous soyons au comptoir ? est-ce que tout le monde veut entendre notre commande ? Et moi qui dira "Non rien pour moi" à côté ? Sortez vous dans la rue pour demander aux gens en autos leur potentielle commandes futures ?L'autre tantôt, ma conjointe s'est commandé un café glacé avec crème. Ça a été comme suis:
"Est-ce que je peux avoir un café glacé avec crème svp ?", "Un café glacé avec crème", "Oui, un café glacé avec crème". "Un café glacé avec crème", "Oui, un café glacé avec crème"."Un café glacé avec crème". c'est à peu près là que je serais intervenu si j'étais l'une d'elles, ne serais-ce que pour dire "Que se passe-il en ce moment ?" Mais c'était leur monde, j'ai laissé aller. Je sentais qu'il y avait plusieurs planètes dans plusieurs têtes. J'ai failli sortir 20 dollars pour leur dire, "Donnes nous le café et laissez nous quitter, c'est officiellement le plus longtemps que nous pouvons discuter de la chose".Nous avons attendu le café là où tout le monde les attends. Une autre employée est venue apporter le café glacé sans y ajouter de crême. O.K. Pas grave. Mais une autre s'est tout de suite pointée avec une canne de crème fouettée.
"Oh! quelque'un a demandé de la crèm..." a commencé ma blonde, amusée, avant de réaliser que cette employée "spoutchait" sa crème fouettée sur son café glacé à elle.Maintenant baboune, elle lui a dit "Tu penses pas que je t'aurais demandé de la crème FOUETTÉE quand je te l'ai commandé tantôt?, je t'avais juste demandé de la crème"
On l'a jeté, rendus dehors, on est allé ailleurs.Le café c'est comme le monde adulte.
Compliqué.
Je ne cherche même plus à comprende la machine à la maison.
On en 2, christ. Pour une buveuse.
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