Je ne parles pas d'argent, ni d'effets spéciaux, ni de suite, ni de prolongement de bandes dessinées.
Je parles de film avec des histoires.
L'une de mes trois immenses passions (avec la littérature et la musique) a beaucoup changé depuis les années 80. Les moyens de diffusions ont changé. Tout d'abord les clubs vidéos nous ont fait échanger l'attente de la sortie en salle, les vendredis ou les mardis moins chers, contre l'attente des sorties en club video. Puis, le DVD, la consommation en ligne, Netflix, Amazon, Crave et Disney sont venus tout reverser en ciné/télé.
Je ne vais presque plus en salle. Je n'ai jamais cherché ni l'effet, ni l'urgence du visionnement en salle. Je me rappelle quand même de fameux moments, la première d'ED Wood, film si amusant de surcroit, avec une salle surpeuplée qui s'était largement amusée. Le cinéma de Burton s'y prête. Les festivals Fassbinder, Herzog et Godard à la Cinémathèque Québécoise. Les films de Kieslowski et Amélie Poulain, amoureusement accompagné. Étudiant de l'I.N.I.S ont me donnait même accès aux premières de tous les nouveaux films, vous pensezque je me privais ?Je l'ai souvent dit, je suis sorti du marché de travail (maigre) du cinéma Québécois, mais le cinéma n'est jamais sorti de ma personne. Des 10 films qui ont retenu mon attention cette année, j'en ai vu en salle seulement 4. Mais un avec une Québécoise (et amie) à la barre.
Par ordre alphabétique:
Bones & All (vu en salle)-DIVULGÂCHIS
Road movie cannibale mettant en vedette le toujours excellent Thimothée Chalamet* et une très belle découverte en Taylor Russell. Avec aussi les participations de Chloé Sévigny, Mark Rylance, David Gordon Green et Jessics Harper. Si vous ne regarder que la bande annonce, ce qu'on avait fait, vous ne devinez aucunement le cannibalisme du film. Je vous divulgâche quelque chose. Un jeune couple prend la route afin de fuir les dégâts que leur état de cannibale provoque. L'interprétation est assez formidable de la part de tous, la cinématographie de Arseni Khachaturan, parfaite (il le faut dans un road movie) et l'utilisation de la musique assez formidable. C'était tout à fait dans mes cordes en ce qui concerne la musique. Sanglant, (ce qui plait aux vampires), sexy, Bonnie & Clyde mordant, surprenant.
Chien Blanc (vu en salle)
Adpaté du livre de Romain Gary, on revisite l'été de 1967 ou 1968, dans la vie du grand auteur français, alors aussi diplomate à Los Angeles, et de sa tendre mais intense épouse, l'actrice Jean Seberg, qui fraye alors avec les Black Panthers et les mouvements qui militent en faveur des droits civils, dans la communauté noire, aux États-Unis. C'est dur moralement et c'est la désintégration d'un couple qui est aussi sous la loupe. Immense fan de Gary, j'avais adoré le livre que j'ai relu quelques fois. Denis Ménochet, Kacey Rohl et K.C.Collins, dans les rôles de Gary, Seberg et d'un dresseur de chiens, y sont tout à fait parfaits. On y croit. Les images d'archives sont brillamment utilisées et nous font réaliser que l'inspiration, chez les polticiens Étatsuniens, a beaucoup changée. Réalisée par une amie qui a de quoi être fière de son produit final.Annie Ernaux a gagné le Prix Nobel de Littérature cette année. Audrey Diwan, accompagnée à l'adaptation par Marcia Romano et Anne Berest a tourné le livre de 2000 de la brillante auteure françsais qui revisite 1963 où elle a dûn prendre une décision formidablement difficile, 12 ans avant la loi Veil, en France. Seule le personnage principal a un nom complet. Tous les autres ne seront qu'initiales. Le film est à la fois brutal et délicat. Si ça fait découvrir l'oeuvre de cette sensible écrivaine si douée, ce film aura au moins servi à quelque chose. Mais aussi pour voir à quel point les choses ont changées pour les Femmes (mais pas tant non plus), ce film est un incontournable de 2022, selon moi.The Fabelmans (vu en salle)
Semi auto-biographie de celui aime tant plaire au public et qui a sur le servir si habilement, inventant presqu'à lui seul le blockbuster au cinéma, Steven Spielberg ouvre la porte de sa famille amoureusement dysfonctionelle et jette le projecteur sur ce qui l'a inspiré au travers de sa jeunesse à devenir fabrciant de rêves et emmagasineur d'images. Avec Michelle Williams, Paul Dano, Seth Rogen, David Lynch et Judd Hirsh, entre autres, Steven reste conséquent avec lui-même et nous montre qu'il a toujours fait les choix rassembleurs de consensus. Film norvégien d'Eskil Vogt, qui en a aussi signé le scénario, il a été lancé en 2021, en Europe, mais s'est rendu chez nous seulement cette année. La petite Ada et sa grande soeur Anna emménagent avec leur aprents dans un nouvel appartement. Anna est autiste. Ida s'en occupe donc, acommandant une maturité que les jeunes filles de son âge n'ont généralement pas si vite, si naturellement. On se lit d'amitié avec Ben et avec lui découvre que des choses étranges se passent au sous-sol du complexe immobilier. Anna semble en mesure d'entrer spirituellement en contact avec Aisha, une jeune fille qui habite tout près et des transformations surgissent. Surnaturel, tricoté en thriller, apparement très bien joué, enfance intense, parfois cruelle.Techniquement sorti fin 2021, mais christ, j'ai rushé pour vous en trouver 10. 1973, San Fernando Valley, L.A., inspiré de l'adolescence d'un ami producteur, Paul Thomas Anderson tourne avec le fils de feu Phillip Seymour Hoffman et une des soeurs Haim de la formation musicale Haim, avec des participations de Sean Penn, Tom Waits, Bradley Cooper, John C.Reilly et Benny Safdie. Inspiré aussi de Fast Times at Ridgemont High et American Graffiti. Tourné par Anderson lui-même et le directeur photo Micheal Bauman sur de vieilles pellicules 35 milimètrees afin de donenr au film, le grain des images des années 70. Comme dans tous les films de PTA, la trame sonore est fameusement choisie.Jordan Peele m'impressionne autant qu'il me désole. J'aime plusieurs des avenues qu'il emprunte mais j'ai trouvé chacun de ses films, que j'ai tous vus, sauf celui-là, légèrement incomplet. Même celui-là semble rejoindre la minime frustration de ce qui, au final, divertit pas mal aussi. Un frère et une soeur, sur un ranch, sont des dompteurs de chevaux et doivent composer avec un obejt volant non identifié atterissant dans leur secteur. Peele à son plus Spielberg. Jordan fait d'ailleurs des tonnes de clins d'oeil. Presque satire de ses deux films précédents, Peele nous présente encore du très bizarre et de l'inconfortable, ce qui n'est pas sans piquer ma curiosité. Et je le sais très amusant dans la drôlerie. J'ai toujours aimé Aubrey Plaza. De Parks & Recreation à nos jours. Je lui aime la bouille. L'engagerais dans un de mes films. Je la sens capable de faire passer de grandes performances et soupçonne que ce film en est déjà un bon indice. Sorte de Breaking Bad croisé de Good Girls, Emily doit se tourner vers le crime afin de se sortir de dettes. Ce commentaire social est toujours pertinent de nos jours. Le criminel et le pouvoir étant de nos jours si étroitement associés. On résiste à l'envie de nous présenter une héroïne parfaite, ce qui rend son personnage encore plus plausible. Premier effort apparement réussi de John Patton Ford, scénariste jusqu'alors.
She Said (vu en salle)
Parlant d'y croire, ce film devrait être un jour enregistré à la bilbiothèque don Congrès des États-Unis, pour sa pertinence, sa représentattivité de son époque et pour avoir été le reflet des États-Unis d'Amérique. D'abord un livre, que j'avais lu en quelques 48 heures, tellement c'était haletant, signé des journalistes du NY Times Judy Kantor et Megan Twohey. En 2017, Kantor apprend d'une source que l'actrice Rose McGowan a été sexuellement agressée par le producteur véreux Harvey Weinstein, maintenant sous les verrous et qui tente d'aller en appel. Le livre et le film raconte comment les témoignages ont vite été accumulées et comment Hollywood a vainement tenté de dresser un mur de protection autour de ses influenceurs et gens de pouvoir. Film sur le renversement de pouvoir. Majeur et formidablement joué par Carey Mulligan et Zoé Kazan, les Woodward/Bernstein féminin du 21ème siècle. Avec certaines de vraies victimes de Weinstein.
Sourire en gueule.
*Si un projet de film sur Duran Duran se dessine Thimothée est le choix unique pour y jouer John Taylor.
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