lundi 26 décembre 2022

Clins d'oeil de Spielberg dans The Fabelmans

Plusieurs réalisateurs de films ont tourné leurs regards vers leur passé à eux depuis quelques années. Alfonso Cuaron avec Roma. Kenneth Branagh avec Belfast. Richard Linklater avec Appolo 10 1/2: A Space Age Childhood. Trois exemples récents qui me naissent en tête. Il y en a surement davantage. Steven Spielberg est un cinéaste que vous choisirez peut-être d'aller fréquenter en salle durant le temps des fêtes. 

De tous les exemples récents, un seul film semble vraiment raconter le parcours de l'artiste en devenir, celui qui se découvre et qui allait devenir cinéaste, Steven Spielberg avec The Fabelmans. Et bien entendu, Spielberg qui nous cachait R2D2 dans le vaisseau de Close Encounters of the Third Kind et qui nous métaphorait que c'était une histoire sur son amour du cinéma et non une ode extra-terrestre, allait aussi nous faire une demi tonne de clins d'oeil à son oeuvre cinématographique dans ce film puisqu'il allait nous parler de ses sources d'imaginaires,

Sans rien divulgâcher, je vous présente une série de clins d'oeil qu'il a glissé dans The Fabelmans. Certains très évidents. Comme cette photo plus haut. D'autres plus subtils. 

Il y en a probablement d'autres. Je suis vite et visuel, mais pas tant que ça non plus. 

CLOSE ENCOUNTERS OF THE THIRD KIND

Tel que déjà mentionné plus haut, ce film de 1977, 4ème réalisation de film, après Duel, Sugarland Express et Jaws, était un hommage au cinéma déguisé en films sur les extra-terrestres. Aussi générateurs d'imaginaire. Quand les créatures d'un autre monde se présentent, c'est issues d'un écran blanc qui rappelle le grand écran avant le début d'un film. On est Il sont attendus comme des stars de films, créatures de rêves, s'annonçant aux spectateurs hyper-attentifs et absorbés aveuglément. François Truffaut (un réalisateur que SS admire) est un des personnages principal et SS lui fait dire face à ses êtres qui sortent de l'écran blanc "I wanna be with you". Dans ce film, un éclairage rouge et bleu précède les mystérieuses rencontres qui changeront la vie des personnages. Dans The Fabelmans (TF, à partir de maintenant) la mère du jeune cinéaste est enfermée dans un garde-robe où cet éclairage apparaissait sous la porte. Où se trouvait aussi un film du petit cinéaste en herbe. Un moment qui allait aussi bouleverser leurs vies. Ce même éclairage apparait plus loin quand le jeune cinéaste tourne un film d'horreur avec ses soeurs.

WAR OF THE WORLDS

À un certain moment, la mère du cinéaste fonce vers une tornade en compagnie de ses enfants, dans un moment d'égarement mental. Ceci n'est pas sans rappeler le personnage joué par Tom Cruise dans War of The Worlds

POLTERGEIST

Spielberg n'est pas réalisateur de ce film de Tobe Hooper, mais plusieurs s'entendent pour dire qu'il aurait dû en être au moins co-crédité puisqu'il a très souvent pris la relève du réalisateur. La direction  de certains acteurs, dans certaines scènes, est assez ratée (JoBeth Williams ici, est inexplicable) Spielberg en a été le producteur. Le film d'horreur que tourne le jeune homme avec ses soeurs n'est pas sans rappeler la scène de la piscine dans Poltergeist.

INDIANA JONES

Dans Indiana Jones & The Last Crusade, on ouvre avec River Phoenix (beaucoup de l'action de TF se déroule en Arizona) en jeune Indiana Jones découvrant, scout, d'importants artéfacts archéologiques, ce qui est aussi répété presque comme tel dans TF. Le singe est aussi un clin d'oeil à la série d'Indiana Jones (et a existé dans la maisonnée Spielberg). 

HOOK

Le capitaine Crochet condamne le personnage joué par Glenn Close (barbue) à la boo box. une sorte de cercueil dans lequel vous êtes confiné où se trouve un trou pour y glisser des scorpions (en disant "boo!"). On apprends dès le début du film TF que le jeune cinéaste aime bien attrapper des scorpions afin de les mettre dans "le trou". "À utiliser dans un de mes futurs films" dit-il. He did.

JAWS

Steven Spielberg n'a jamais suivi de cours pour être gardien de plage. Toutefois, pour une scène clé du film, c'est à un examen pour ce poste qu'il allait se rendre. Liberté créative. Intensité/peur dans la scène et dans Jaws.

 E.T. 

Clair hommage facile dans la séquence en vélo, en groupe, des jeunes, dans les deux films. 

SAVING PRIVATE RYAN

Dans les deux films ont nous parle d'une escouade entièrement décimée pendant la Seconde Grande Guerre. Avec un seul homme laissé derrière.

OÙ SONT LES RÔLES POUR FEMMES ?

C'est une critique qui a souvent été faite contre SS, à raison. Ce film offre toutefois une belle vitrine à Michelle Williams. La soeur de SS, dans TF lui dit, enfant, "À quand un film de ta part avec des rôles de Femmes intéressants?". En effet dans la longue listes de films de SS, seulement 4 films peuvent dire qu'une Femme en est la principale protagoniste

LE VISAGE ÉTONNÉ, ÉBLOUI, INVESTI

SS a vite compris qu'un personnage ébloui à l'image est le reflet de celui ou celle assis(e) dans la salle. Que si il regarde quelque chose sans rien dire, encore mieux si on ne le voit pas nous-mêmes encore comme spectateur, l'association au personnage, à la scène, l'attention est alors presque totale. On est piégé dans le film. Inutile de préciser que dans TF il y en a plein. Comme dans E.T., Close Encounters..., Indiana Jones, Jaws, Jurrasic Park et ainsi de suite.

BACH TRAGIQUE

Dans TF, Celui qui incarne le jeune Spielberg comprend soudainement que sa mère trompe son père. C'est un moment admirablement bien orchestré. Le meilleur du film selon moi. Sans un seul mot. Et avec un seul personnage dans la scène, on comprend tout ce qu'il comprend. Ce qu'on entend toutefois, c'est la musique de Bach en musique extra-diégétique. Dans Schindler's List, c'est aussi Bach qui est utilisé dans des moments extrèmements tragiques pour les Juifs. C'était la fin d'un monde pour Steven.

Steven divertit.

The Fabelmans aussi.

Mais j'aurais aimé un clin d'oeil à Martin, Françis, John, Brian, Georges & Caleb. Y en a peut-être que j'ai pas compris.

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