samedi 17 décembre 2022

Blonde & Idiote Bassesse Inoubliable****Songs in the Key of Life de Stevie Wonder

Chaque mois, vers milieu, tout comme je le fais pour le cinéma (dans ses 10 premiers jours) et tout comme je le fais pour la littérature (dans ses 10 derniers), je vous parles de l'une de mes trois immenses passions: la musique. 

Le titre de la chronique est inspiré de 4 albums que j'ai tant écouté dans ma vie que j'en connais toutes les paroles, toutes les notes, toutes les nuances. Ces sons sont de mon ADN.

Par ordre de création:

Blonde on Blonde de Bob Dylan

The Idiot d'Iggy Pop

Low de David Bowie

The Unforgettable Fire de U2

B.I.B.I. C'est moi. C'est aussi la terminaison du mot habibi qui veut dire en langue irakienne, je t'aime.

Musique, je t'aime.

SONGS IN THE KEY OF LIFE de STEVIE WONDER

1975.

 Stevie Wonder vient d'enligner trois albums majeurs qui le placent au sommet du monde pop, les deux derniers remportant le titre d'albums de l'année, aux Grammys. Comme il est sans contrat, il a le gros bout du bâton pour négocier fort, mais au contraire, il est si déçu du gouvernement des États-Unis qu'il songe à tout quitter et part travailler auprès d'enfants handicapés, au Ghana. Il en reviendra inspiré. Et jeune papa. Trois étiquettes se battent pour lui: Arista, Epic et Motown. Il choisit cette dernière qui lui offre pas moins de 37 millions tout en lui donnant le contrôle astistique absolu sur l'ensemble de son oeuvre. Un record pour l'époque. Ceci équivant à plus de 186 millions de nos jours. D'abord prévu pour octobre 1975, Wonder estime que beaucoup d'aiguillage reste à faire. L'album travaillé s'appelle Let's See Life The Way It Is, presque jusqu'à la toute fin.

Repoussé jusqu'en septembre de l'année suivante, Wonder compose largement, suffisamment pour un album double. On enregistre principalement à Hollywood avec Gary Olazabal à la production et John Fischbach, propriétaire du studio Crystal Sounds. Perfectionniste, Wonder travaille jusqu'à épuisement. Ne mange pas, ne dors pas, forçant les autres à suivre son rtythme. Plus de 130 personnes travailleront sur son disque. Nathan Watts, à la basse, travaille de 8 le matin et revient chez lui à 3 du matin, le lendemain, pour être accueilli par un coup de téléphone le ramenant en studio pour la touche finale d'un morceau. Qui sera le premier single. 

Herbie Hancock y joue de la Fender Rhodes. George Benson, de la guitare sur un morceau. Deniece Williams & Minnie Riperton brillent à la voix. Mike Sembello est aussi à la guitare un peu partout sur ce généreux double album. Wonder a composé pas mal tout le matériel mais a aussi été aidé quelques fois. Gary Byrd pour deux morceaux plus socialement engagé l'aide aux paroles. Il en co-écrit une autre avec son frère, Calvin Hardaway. 

Gospel, soul, parfois instrumental progressif, funk, salutaire du talent du maitre Duke Ellington, l'album sera un immense succès jusqu'à tard en 1977. 5 singles en seront tirés Pas même ce qui rendra Coolio riche 19 ans plus tard. 

Quand Paul Simon gagne le grammy du meilleur album de 1976, (le gala a lieu au printemps), il remercie Stevie Wonder d'avoir retardé la sortie de son album. Quand cet album en gagne 4 l'année suivante, Stevie est en Afrique le soir de la remise de prix et un arrangement satelitte fonctionne si mal qu'on ne fait que voir Wonder sourire sans l'entendre. Andy Williams, sur scène, lui lance un inconsolable "Stevie? Est-ce que tu nous vois ?".

Stevie est aveugle depuis ses premiers jours sur terre en raison d'une plate erreur médicale.

Wonder aura choisi Songs in the Key of Life, comme titre final, pour la complexe formule de la clé du succès qu'on recherche dans nos vies. Et qu'il définitivement trouvée.

Mon père était un grand amateur de Stevie Wonder. Il avait adoré la simplicité de I Just Called To Say I Love You et m'avait fait acheté Part Time Lover en 45 tours aussi. Pour lui. 

Il a quitté précocement notre monde aujourd'hui, il y a 13 ans. 

Loved you, Dad

Aucun commentaire: