jeudi 8 décembre 2022

Surstimulations

Je vais déraper dans toute sortes de films prochainement. Ça me rend fébrile ces "rush" de découvertes culturelles personnelles. Ça me garde en vie, ça me motive, ça me surstimule. 

Je dois faire attention et me surveiller, je deviens presqu'adulte.

Faudrait pas tant. 

Je fais des repas qui dépassent mes compétences. Je lis compulsivement. Je prends des longues marches dans ce froid qui me plait tant. Dans le but de brûler mes 600 calories par jour. J'ai choisi de fermement être de rigueur là dessus et de brûler 600 calories tous les jours de décembre. Ensuite je monterai à 700 tous les jours de janvier. 800 tout février. 900 tout mars et 1000 tout avril. Pour un été décomplexé du t-shirt qu'alors j'enlèverai. Fils d'athlète, j'ai déjà été très bien découpé. Mais bon...j'ai 50 ans.  J'ai récement écrit sur Bob Dylan et Quentin Tarantino. Sur deux livres signés de leurs mains. Bien entendu, avant l'heure, j'ai acheté, sans consulter les lutins du Père Noël, les deux livres mais étant en chantier dans un autre, je tiens à finir celui-là avant de commencer un des deux. 

J'ai en revanche largement écouté depuis le balado animé par QT, son ami et collègue réalisateur Roger Avary ainsi que la fille de ce dernier, la ravissante Gala, qui produit également l'ensemble. Force est d'admettre qu'ils m'ont donné envie d'une demie tonne de films, presque tous disponibles gratuitement sur Youtube. 

Quentin est hyperactif. Généralement surstimulé. Son humeur peut aussi varier de la même manière. Mais il est assurément très passionné du cinéma. Ce qui m'unit naturellement à lui. Je l'ai déjà écrit, j'ai un rapport amour/haine avec QT. J'ai acheté toute sa filmographie, en coffret, jadis naguère, qui se rendait jusqu'à Django Unchained. Je n'ai jamais été tenté d'écouter The Hateful Eight et l'uchronie Once Upon a Time in Hollywood, sa deuxième après Inglorious Basterds, je l'ai mentalement rebaptisée Brad Pitt Se Promène en Voiture à L.A. en 1968,  et j'ai pas aimé. Je suis pas fan du tout des uchronies, je me rends compte. 

En écoutant leur balado je découvre la racine de leur passions commune, et je découvre un paquet de films psychotroniques. Que je trouve facilement partout. 

Dark Star (1974) de John Carpenter

Écrit et joué par Dan O'Bannon, nous suivons une équipe de travailleurs de l'espace qui partent réparer la Dark Star dans l'espace. Variation sur ce qui allait devenir Aliens, 5 ans plus tard, qui sera aussi scénarisé par O'Bannon. Les effets spéciaux de la vitesse de la lumière ont fait école et ont tout de suite été copié par l'équipe de Georges Lucas, sur les Star Wars.   

Women In Cages (1971) de Gerardo de Leon

Une jeune femme ne réalise pas qu'elle est piégée par son copain qui la glisse dans une empire de prostitution, de paris,  de traite humaine et de passage de drogues. Débuts de Pam Grier à qui on demande de jouer dans le film mais qui exige qu'on lui redonne son job sur l'équipe de tournage si son côté actrice ne plait pas. Il plaira. 

Cocaïne Cowboys (1979) de Ulli Lommell

L'histoire de Tom Sullivan, l'un des tout premier à faire circuler la drogue par trafic aérien. On a tourné au chalet d'Andy Warhol, qui passe dans le film, comme un fantôme,  et où y apparait aussi Jack Palance qui ne déçoit jamais. Aussi décousu que la vie de Tom Sullivan. (vu depuis)

Moonraker (1979) de Lewis Gilbert

The One Armed Executionner (1983) de Bobby Suarez

Fill mexicain où un agent d'Interpol (Franco Guerrero) devenu restaurateur cherche à se venger de ceux qui ont tranché son bras et qui ont assassiné sa fiancée. 

Coma (1978) de Micheal Crichton

Une résidente chirurgienne découvre peu à peu que son hôpital semble placer volontairement des gens choisis, dans le coma, afin de faire du trafic d'organes. Un jeune Tom Seleck y joue un homosexuel, Ed Harris y joue aussi, Micheal Douglas est toujours entre le bien et le mal et la Québécoise Geneviève Bujold y serait formidable.  

Demonoid (1981) de Alfredo Zacarias

Film d'horreur surnaturel, des explorateurs découvrent une main mystérieuse qui est à l'origine de la mort et provoque la folie de tout ceux et celles qui entrent en contact avec.  Samantha Eggar, que j'aime beaucoup, y joue.

Cafe Express (1980) de Nanny Loy

Dramédie italienne. Un vendeur abusif de café dans le train reliant Naples à Vallo della Lucania nous fait découvrir toute une série de personnages tous plus ou moins crapuleux. Drôle, touchant, à voir, parait-il. Nino Manfredi était un grand acteur. 

Les Innocents Aux Mains Sales (1975) de Claude Chabrol

Un des 3 films de Chabrol, cette année-là. Avec Romy Schneider, Rod Steiger, Paolo Giusti et Jean Rochefort. Le mot divorce n'existe pas dans les films de Chabrol. Généralement, on magouille afin de liquider la personne qu'on veut quitter. Ici ne fait pas exception. Un triangle amoureux provoque des tensions meurtrières qui ne tournent pas tous comme anticipés. (vu depuis).

The Illustrated Man (1969) de Jack Smight

Un homme tatoué présente des visions futures alarmantes dans les dessins qui parcourent son corps. Une pluie ne cesse de tomber sur une planète. La fin d'un monde. Voilà trois vignettes mettant tous Rod Steiger en vedette et qui sont autant de nouvelles de Ray Bradbury adaptées au ciné. 

Blind Rage (1978) de Efren C.Pinon

Blaxploitation film d'arts martiaux, on recrute 4 hommes et 1 femme aveugles afin de faire un vol de banque important dans les Philippines. Ils doivent le faire sans que personne ne remarque qu'ils sont tous et toute privé(e)s de la vue. 

Welcome To Blood City (1977) de Peter Sasdy

Science-fiction. 5 étrangers se réveillent dans un décor de western qui leur semble parfaitement inconnu. Leur mission est de ne pas se faire tuer. Ils doivent tuer 20 fois, eux-mêmes si ils veulent survivre. Jack Palance et Samantha Eggar, que j'aime beaucoup, y jouent. Keir Dullea, de 2001, A Space Odyssey, aussi. 


Mikey & Nicky (1976) d'Elaine May


Nicky (John Cassavettes) vient de voler le patron d'une mafia locale et s'attend à se faire tuer. Il fait appel à son ami de toujours Mikey (Peter Falk), qui comprend peu à peu, que Nicky l'utilise davantage qu'il ne l'apprécie vraiment. Drôle, bouleversant, habile car Cassavettes et Falk sont de réels amis de longues date. Encore plus renversant quand on apprend l'inspiration d'Elaine May pour avoir écrit ce bijou de petit film qui n'a jamais trouvé son public. (vu depuis)

Star 80 (1983) de Bob Fosse

Film racontant le destin tragique de l'ex-playmate Playboy du mois, une canadienne, Dorothy Stratten, assassinée en août 1980 par son conjoint dégénéré, Paul Snyder, tel que raconté du point de vue de Snyder, à un plan près (celui de la scène ici, à gauche).. Mariel Hemingway  incarnant Dorothy, Eric Roberts incarnant Snyder. Film relativement injuste pour Sratten de Fosse. (vu depuis)

Je comprends pourquoi QT veut se retirer du métier de réalisateur. QT est si passionné et excessif,  qu'il peut changer 10 fois de décisions sur un film dans la même demie heure. 

Je comprends donc que lorsqu'il tourne, ses films, que je trouve parfois trop gras dans le verbe, et excessifs, justement, il doit remettre des centaines de fois en question à peu près toutes ses décisions.

Ce qui doit rendre fou.

Surstimulé. 

Leur balado est tout simplement passionnant pour les passionnés. Si on accepte que parfois, on se mette tous à crier quand on est excité sur quelque chose. 


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