J'ai réécouté Blade Runner 2049 la semaine dernière. Aveuglé, en salle, par la splendide direction photo de Roger Deakins, et le design des décors d'Alessandra Querzola, j''avais oublié le personnage, pleinement fantasme, de Joi, incarné par Anna de Armas. J'avais pas, la première fois, fait le lien entre la géante publicité et cette femme que K. fait apparaître et disparaître selon ses envies et celle qui aparaît ici et là. Longtemps pendant ce second visionnement, le personnage m'irritait profondément. Il s'agit d'une belle femme, hologramme, androïde, que l'on fait apparaître quand on veut. Quand on en a besoin. Accessoire. Il est clair dans le film que c'est un produit acheté et qu'il s'agit d'un produit qui prend ses sources dans le fantasme. Ça aurait été assez simple de créer la même chose pour le personnage de Robin Wright, un hologramme mâle, ne serais-ce que le suggérer, une fraction de seconde, ça aurait au moins montré qu'un certain principe d'égalité future à ce niveau avait progressé. Mais bon.
J'ai ensuite pensé qu'il serait fameux de faire disparaître certaines personnes. Au moins pendant un temps. 4 me sont venues spontanément à l'esprit. Et ce sont 4 femmes car j'avais sous les yeux, une femme hologramme, mais si je faisais la même chose au masculin, mes candidats seraient tout simplement innombrables.
Les faire disparaître pour mieux les recalibrer mentalement. Faire des mises à jour dans leur pauvres cerveaux. Que ce soit même des femmes qui leur fassent les mises à jour.
Laura Southern.
Cette activiste canadienne de 25 ans, de Vancouver, s'est rendue "populaire" en publiant, en 2016, sur Youtube, un vidéo d'elle se maquillant et inscrivant Fuck Islam sur ses joues. Depuis, elle est tombée soumise aux clics, et elle adhère à tout sujet complotiste. En 2017, elle a mis sur Youtube une vidéo parlant de la théorie conspiratoire du grand remplacement, aidant à populariser les théories de suprématistes blancs avec ses 680 000 vues. Elle a plusieurs fois défendu les causes de blancs suprématistes, a fait le chien dans plusieurs allées de quilles dans le monde, a été bannie de l'Angleterre pour avoir tenu des pancartes soulignant qu'Allah était gay (on le sait, et alors?) et a aussi été interdite de discours public en Nouvelle-Zélande car elle n'était qu'huile sur le feu des tensions religieuses et comme pour l'ensemble de sa vie, on ne savait pas trop pourquoi elle s'adressait aux gens, sinon pour s'attirer un peu d'attention. Elle avoue elle-même ne pas croire tout ce qu'elle défend. Ce qui en fait un danger permanent, relayant du faux, consciente que c'est faux, simplement pour faire des vagues dans les eaux. Qu'elle pollue pour quelques clics. Inconsciemment. Ou avec mauvaise foi. Ou aveuglée par le besoin d'être populaire. Elle l'a dit elle-même, Il faut jouer le jeu jusqu'à s'en faire sortir. Elle appelle elle-même son propre exil. L'anticipe. Le souhaite presque. Dérobons là de l'aire publique pour un temps.
Ann Coulter.
Elle a une formation en droit et écrivait les briefings de Paula Jones, une victime de Bill Clinton dans ses années d'agresseurs sexuels. C'est à partir de là qu'elle s'est trouvé un élan pour devenir une femme publique, partageant ses vues, largement inspirées des écrits de Ayn Rand, et presque toujours truffées de profonde ignorance, de ouïes dires, et de fausses informations. Elle pense que l'immigration est surtout concentrée sur l'idée de réduire la population blanche des États-Unis, (elle est Étatsunienne). Elle s'oppose au mariage entre partenaires de même sexe et ne croit pas qu'ils devraient avoir des droits égaux à ceux des hétérosexuels. Elle est porte parole de la théorie du "génocide blanc" ce qui favorise aussi un lien avec les suprématistes blancs. Elle s'échappe régulièrement la définissant comme claire raciste et a été accusée de plagiat à maintes reprises pour certains de ses écrits.
Lucie Laurier.
Actrice Québécoise qui en beaucoup sur le coeur contre les vaccins et qui répand des tonnes de fausses informations sur le sujet. Et assez agressivement. Impliquant le gouvernement suggérant la protection de lourds "secrets" de leur part pour assimiler la population et la réduire à sa botte. Elle est fière adhérente de multiples théories du complot et en relaie les idées un peu partout sur les médias sociaux et dans les radios-poubelles qui lui offrent un public. Elle ne croit pas en la sévérité de la Covid-19 et pense que le gouvernement en profite pour ficher le plus de gens possibles et un jour, mieux les soumettre à leur vision des choses. Elle pense l'OMS et l'ONU complices d'une grand conspiration internationale. Les médias traditionnels sont pour elle "L'élite" (Denis Lévesque? Harold Gagné? Jay Du Temple? vraiment Lucie?) . Elle est des manifestations anti-masque. Son agence artistique l'a laissé tomber.
Josée Turmel.
Ancienne lectrice de nouvelles, ensuite chroniqueuse pigiste, animatrice télé, finalement "entraineur(sic) de discours en public", ce qui relève autant de la plus grand ironie que du suicide professionnel, elle est de tous les combats contre la "panique" autour de la Covid qu'elle croit inutilement alarmiste et même terminée depuis janvier. Elle publie régulièrement les nouvelles les plus fausses et, ne réalisant pas que les familles des disparus doivent souffrir démesurément, ne croient ni aux masques, ni aux chiffres des morts de la Covid-19.
J'ajoute Alexis Cossette-Trudel. Un homme cette fois. Qui, relayant les théories et les philosophies de QAnon, s'est fait priver de ses médias sociaux.
Un autre ayant besoin d'une sérieuse mise à jour de logiciel.
Peut-être pas une mise à jour, ce serait alors un peu comme ce que font les Chinois avec les Ouïghours.
Je les mettrais à off quelques temps. Comme Youtube et Facebook ont fait pour Cossette-Trudel.
Le temps qu'ils puissent se réinventer.
Comme on demande un peu à tout le monde d'essayer de le faire en ce moment.
Les noyés sont des corps repêchables. Et ça se remet en santé. On est pas perdu tout le temps.
Ces gens peuvent être soignés.
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