2020.
C'est beau comme chiffre.
Anton Stastny/Richard Zednick
20, l'âge des possibles.
Bon...cut the crap.
Cette année, les États-Unis vont très certainement se voter pour le plus âgé des présidents, le plus jeune, ou l'unique qui aura survécu à un processus de destitution.
C'est sans précédent, peu importe la manière de regarder la chose. Et c'est aussi excitant qu'épeurant.
On appelle ça l'anxiété, je crois sur votre planète.
Une réelection de D.J.Trump brisera tout espoir de sanité mentale au pouvoir et de compétence au pouvoir, une défaite marquera l'histoire et le retour du professionnel politique. Si il est réélu, il sera effectivement l'unique président à le faire après être passé par un processus de destitution. Il serait probablement aussi le seul à gagner deux fois sans gagner une seule fois le vote populaire. Et si il perd, ça marquera la plongée économique présidentielle la plus spectaculaire de l'histoire moderne des marchés. Ça c'est selon le fort intéressant économiste Micheal Cembalest de J.P.Morgan.
Une formule traditionnelle de prédire les élections présidentielles modernes va comme suit:
L'économie nationale déterminera la vote national. Une économie forte, historiquement, a toujours favorisé le candidat en fonction. Une économie faible, même un léger ralentissement, a toujours aidé celui qui aspirait à devenir président.
Jimmy Carter a perdu en 1980 face à Reagan suite à une brutale inflation, la croissance économique plongeant tout aussi dramatiquement. Reagan a été réélu en 1984 quand l'économie a repris du vif. George H. Bush, le vice-président de Reagan, est ensuite devenu président, en 1988, alors que le train économique gardait sa vive allure. Mais Bill Clinton le défait, en 1992, après un léger ralentissement. Il est réélu, 4 ans plus tard, et sur la même lancée économique, Al Gore gagne les élections de 2000, mais bon...les Républicains contrôlent la Floride qui fera foi de tout, et magouilles partisanes au menu, c'est G.W.Bush qui sera président. W est réélu en 2004, la reprise économique est bonne. Barrack Obama bat les Républicains en 2008, pendant la grande récession et gagne 2012 dans la reprise qui suit la grande récession. Hillary gagne le vote populaire aux élections suivantes, mais l'ignominie actuelle passe, les Russes y sont pour beaucoup, elle le fait quand l'économie est en plein air d'aller.
En ce moment, le taux de chômage est le plus favorable depuis plus de 60 ans aux États-Unis. Tout le monde travaille!
Mais ces précédents ne seraient pas uniques. Si Joe Biden devient le candidat démocrate, et gagne, il violerait la règle du 14 ans. Une loi non-écrite dit que personne ne votera gagnant un(e) président(e) qui prendrait plus de 14 ans à passer de sa victoire locale ou au Sénat, à la vice-présidence ou à la présidence. AUCUNE expérience, comme c'est le cas en ce moment, ne semble pas encore les offusquer complètement. Mais trop, n'est pas mieux perçu. Historiquement, dans le dernier siècle, les candidats ont tout eu à subir ce test, ressemblant à une date d'expiration. Pire encore, cette règle a correctement prédit les deux défaites malgré victoires de vote populaire, de Gore et Hillary.
Biden a 36 ans d'expérience avant d'atteindre la vice-présidence. 44 ans dans les services politiques publics de Washington. Si Biden est un jour élu (candidat d'abord) président, il aura plus qu'un astérique près de son nom. Il aura peut-être aussi une croix pour président décédé en fonction. Si le candidat est Bernie Sanders, il sera encore le plus vieux puisque Sanders a un an de plus que Biden. Même Elizabeth Warren aurait été plus vieille que Trump. Et Trump, si réélu, SERA le plus vieux, réélu. Pete Buttigieg*, à 37 ans serait plus jeune que Théodore Roosevelt, qui, a 42 ans, devenait le plus jeune à devenir président à la mort de William McKinley. JFK, à 43 ans, devenait le plus jeune président élu.
Tout sera historique.
Warren serait la première Femme, Buttigieg serait le premier gay déclaré, Sanders serait le premier Juif, il est facile de trouver un angle qui fera du prochain président un président "historique". Il y aura toute sorte de narratifs politiques dans les 11 prochains mois.
Vous vous débattrez à distinguer le vrai du faux toute l'année, mais rappelez vous que les États-Unis n'ont élu que 58 présidents dans toute leur histoire. C'est pas beaucoup depuis 1789. C'est minuscule pour bâtir une théorie sociale solide.
Et une théorie, comme celle de la gravité, est une mathématique qui peut ne pas s'appliquer aux élections de 2020. Nous sommes de plus en plus dans un monde grave, où la gravité de n'applique plus.
...vous me suivez?
Je vous ai parlé de deux types de gravité différentes.
Commencez à vous ouvrir les sens et à distinguer tout de suite les choses l'une de l'autre.
Le 3 novembre 2020 sera une date historique.
Prenez votre place dans le train, Étatsuniens.
*On arriverait à prononcer son nom?
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