Je suis le premier à penser que la planète a besoin d'être plus féminisée.
Que les décisions à base d'amour sont plus spontanément naturelles chez la Femme.
Pas ces gens.
Qui me donnent raison.
Un incel est une contraction du terme Involontaire Célibataire: Incel.
C'est effectivement un problème pour celui ou celle qui le vit.
Mais voilà, relisez ma dernière phrase et concentrez vous sur le 7ème mot.
Existe-t-il vraiment des incel femmes?
Les Femmes sont pourtant plus nombreuses au Québec que les Hommes, ne devraient-ils pas y avoir plus de célibataires involontaires? Ne serais-ce que mathématiquement?
Eliot Rodger a été l'un des premiers à nous obliger à jeter un oeil sur ce phénomène. De la pire manière possible. En tuant absolument n'importe qui. En 2014. Dans le plus grand désordre mental possible.
Ça a inspiré un autre déséquilibré de 25 ans de l'Ontario, Alek Minassian, qui a choisi de l'évoquer comme un gentleman, de prendre son camion et de foncer sur tout ce qui lui rappelait une Femme. Tuant 10 fois.
Chris Harper-Mercer avait 26 ans. Se déclarant incel, il tue 9 personnes en Oregon avant de placer enfin un fusil dans la bouche.
Nous avons tous, même les plus nantis, eût à faire face à des défis à surmonter. Des réjections dans la vie, des refus amoureux, des refus de job, même Donald Trump, riche depuis sa naissance doit subir le rejet, même de nos jours.
Ce n'est pas 100% anormal. Si le rejet ne fait que se répéter, c'est moins acceptable, et ça devient effectivement blessant.
Je ne doute pas qu'il soit facile de se concentrer sur les cas qui dérapent et que le terme soit né d'une noble cause de gens qui se sentent abandonnés par le sexe qui les attire. Le documentaire Bitch! Une incursion dans la manosphère, disponible sur le site de Télé-Québec en vaut l'écoute et le démontre bien, il y a des gens sains dans les mouvements masculinistes. Mais la ligne est toujours extraordinairement mince entre la peur du rejet, la dérape frustrée et l'envie de contrôle impossible.
Car il s'agit de contrôle. D'absence de contrôle sur l'effet qu'on fait à ceux à qui ont veux plaire.
Le mot "involontaire" confirme ce désir de contrôle.
Si on vit le sentiment de réjection amoureuse, on peut vivre un sentiment de défaite, de valeur diminuée de soi-même. Parfois ce sera vrai, nous étions bêtes et avions besoin d'un éveil sur soi. Parfois ce sera injuste. Comme la vie l'est de toute manière. Mais le incel tombera plus profond dans l'idée qu'il sera seul à jamais (forever alone, code: FA).
Le mouvement incel est aussi lourd porteur de jalousie. Et je ne le dirai jamais assez, la jalousie est la base de toutes les haines. Avec la religion. L'un n'allant parfois pas sans l'autre. Les incel se sont créé un jardins des oliviers de haine.
L'envie est la seule justification pour avoir inventé le terme "Chad & Stacy's" pour parler des "privilégiés" qui ont la chance de réussir là où les incels échouent.
Un incel pourrait-il avoir comme prénom Chad ou Stacy?
Ah non! c'est vrai, unE incel ne semble pas complètement exister...
Les frustrations sexuelles, le deuil d'une relation à deux, la continuelle bataille, dû à la taille, à l'apparence physique, à la race ou l'ethnicité, aux défis sociaux (Eliot Rodger était asperger), sont des procédés à valider mentalement par ceux qui vivent ce drame social, mais c'est aussi dans ce processus mental que la machine, trop souvent s'embraye. Beaucoup y trouveront un tremplin pour ensuite plonger dans une prison mentale.
Un refuge.
Où un déséquilibré y trouvera un ring pour se libérer du poids qu'est devenue sa vie.
Incel est tristement lié à plus malsain que ce qu'il tente d'enrayer.
Et quand la maladie mentale s'en mêle, le drame personnel est à son tour projeté contre les autres. Presque toujours des innocents au mauvais endroits aux mauvais moments. La partie la plus difficile étant de reconnaître une certaine responsabilité dans la réjection. Et non d'exclusivement blâmer autrui.
Ce qui devient de plus en plus difficile dans cette ère narcissique.
Les fiers identifiés incels se rejettent eux-mêmes sans trop le réaliser. Leurs miroirs sont difformes.
Il refusent non seulement de se regarder eux-mêmes dans un miroir conventionnel (leur situation ne l'étant pas dans leur processus mental), mais refusent aussi de trouver une valeur à celui ou celle qui pourrait leur plaire.
Les mouvements masculinistes sont parfois un refuge à misogyne.
Né du désespoir certain pour tremper dans le sombre de l'âme humaine. Choisi, celui-là.
Pourquoi ça existe si peu chez les Femmes?
C'est pourtant une Femme qui a inventé le terme.
Je ne sais pas si les incels rationalisent leurs décisions à partir de l'amour.
Je doute qu'ils le fassent en se regardant eux-mêmes dans le miroir.
Donc, forcément encore moins ailleurs, en regardant l'objet de leur désir.
Qui n'est peut-être, justement, que vu que comme un objet.
Ça, ça fait rejeter.
On en a pas assez parlé mais les autorités policières ont réussi un coup de maître la semaine dernière, avec l'aide de Google, pour arrêter un homme malade vouant un culte à l'assassin du pire massacre au Canada. Un marmiteur de haine contre les Femmes.
Quand y a du bon, faudrait en parler davantage dans nos vies.
Par amour du peuple.
Et quand y a du mauvais autour du bon, faut aussi en parler.
Google n'appuie pas ses dires par du vrai.
Google n'est pas du tout parfait dans tout ça.
Comme Yves Boisvert l'a brillamment exposé.
Suite à l'article, magie! le blogue haineux a disparu!
Encore hier on apprenait qu'un autre homme malade avait été arrêté pour le même type de dérives mentales.
Et ça se demande pourquoi certaines voudraient les laisser en ban de la société...
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