Chaque mois, vers le milieu, comme je le fais pour le cinéma (dans les 10 premiers jours) et comme je le fais aussi pour la littérature (dans les 10 derniers), je vous parle musique.
Le titre de la chronique est inspiré de 4 albums que j'ai tant écouté que chacun de leurs sons, de leurs textes, de leurs nuances sonores, font partie de mon ADN.
Par ordre de création:
Blonde On Blonde de Bob Dylan
The Idiot d'Iggy Pop
Low de David Bowie
The Unforgettable Fire de U2.
B.I.B.I., c'est moi. C'est aussi la terminaison du mot habibi, voulant dire en dialecte irakien, Je t'aime.
Musique, je t'aime.
CASSE-NOISETTE de PYOTR ILYICH TCHAÏKOVSKY
Je n'ai pas honoré souvent la musique classique dans cette chronique. Sinon jamais.
C'est représentatif du temps d'écoute que j'accorde au style. Rare.
Mais enfant, cet album jouait absolument tout le temps. Spécifiquement à cette période de l'année. Où mes parents nous amenaient, pendant quelques années, voir au Grand Théâtre de Québec, le ballet dont l'action se déroule justement dans la fébrilité de Noël. Mes parents, quand nous le sommes devenus nous aussi, J.J., Greenjelly et moi, parents, ils ont amené tour à tour tous nos enfants voir au moins une fois chacun le ballet de 1892.
Adapté du conte de E.T.A. Hoffman The Nutcraker & The Mouse King, le ballet original n'est pas du tout un succès et n'est qu'une suite de 20 minutes. Mais la trame sonore l'est. Et depuis environs les années 60, principalement en Amérique du Nord, les compagnies de ballet et les orchestres s'allient dans le temps des fêtes pour traditionnellement offrir des représentations de cette histoire de Noël.
On dit même que les compagnies de ballet génèrent environ 40% de leur profits annuels avec ce seul spectacle de décembre.
La première présentation hors Russie a lieue tard en 1934, en Angleterre. L'histoire, largement changée puisqu'on coupe tout le flashback racontant pourquoi et comment le prince a été transformé en casse-noisette.
L'histoire va comme suit. Une famille se prépare pour la grande fête de Noël. Les enfants sont impliqués, tout le monde décore. Des cadeaux sont donnés. À 20h arrive un mystérieux individu, un conseiller de la ville, magicien, et parrain de l'une des enfants, Clara. Il fabrique aussi habilement des jouets pour enfants. Comme 4 poupées de taille humaines dansant pour le bonheur de tous. Le conseiller de la ville donne les 4 poupées aux enfants, mais Clara et Fritz ne seront pas de ceux-là. Ils seront très déçus. Le conseiller leur donne alors un casse-noisette. Clara l'aime tout de suite, Fritz, toujours amer, le brise. Peinant grandement Clara.
Celle-ci retourne dans la nuit pour aller voir l'état de son casse-noisette chéri. L'horloge sonne minuit. Au sommet de celle-ci, le conseiller de la ville, perché, ayant peur de ce qui se trouve au sol: des souris! Le sapin grossit, le casse-noisette prend vie, une armée de souris se bat contre une armée de soldats en pain d'épices. Les pains d'épices seront tous perdants, grignotés. Le casse-noisette est le leader de son armée, et s'allie des soldats de plombs. Les poupées précédentes deviennent des infirmières. Le roi des Souris est poignardé lorsque distrait. Le casse-noisette se transforme en prince charmant. Il guide Clara au clair de lune jusqu'à une forêt de pins où des flocons dansent autour d'eux.
Le premier acte (de deux) se termine.
Clara et le Prince célèbrent leur victoire. ils voyagent au pays des sucreries. Du chocolat d'Espagne, du café d'Arabie, du thé de Chine et des cannes de sucre de Russie sont importés pour la gloire du moment. Tout ça danse. Les bergères danoise jouent de leurs flûtes. La mère gingembre dévoile ses nombreux enfants sortant de sous sa jupe. Des fleurs valsent.
Le prince mène Clara à une traîne de neige tirée par des rennes, et Clara quitte saluant tout ceux qui lui ont fait passer la plus belle soirée de sa courte vie.
L'acte I propose l'ouverture, la fête, la marche et le petit galop des enfants, la danse des incroyables et des merveilleuses, l'entrée du conseiller de la ville, la danse des poupées, le casse-noisette, la métamorphose du salon, la grande bataille, le voyage vers la forêt, la danse des flocons.
L'acte II propose le grand divertissement, les danses du chocolat, du café, du thé, des bouffons, des mirlitons, de la mère Gigogne et des polichinelles, la valse des fleurs. Il y aussi un pas de deux, se terminant sur une apothéose sous la forme de ruche qui sera la valse finale.
Pour amateurs de ballet, de grandiose russe, de musique classique, de concept d'opéra, de temps des fêtes, de danse, de valses, pour les amateurs de celesta, instrument rarement utilisé en musique.
Pas du tout de nos jours.
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