mardi 1 octobre 2024

Jimmy Carter

Né en Georgie, berceau de la ségrégation raciale, James aura deux soeurs et un petit frère. Papa est patron d'une compagnie d'arcahides familiale et pro-ségrégation mais le petit Jimmy a beaucoup d'amis à la peau noire avec lesquels jouer. À la fin de son école secondaire, il épouse une amie de sa soeur, Rosalynn Smith. Auront 4 enfants ensemble. Il ira à la Naval Academy pour son effort de Seconde Guerre Mondiale. Son père avait été lui-même décoré héros de la Première. Jimmy travaillera sur les sous-marin nucléaires, ce qui le découragera d'y investir dans le futur. 

Jeune adulte, il travaille pour la compagnie d'arachides, tout en étant contre la ségrégation, ce qu'il préfère sagement garder secret pour lui, afin de ne pas créer de brouhaha. Mais quand il devient activiste pour le parti démocratique, en faveur des droits civils pour tous, il ne peut plus cacher ses positions bien longtemps. Partisan de JFK, il sera sénateur, en Georgie, de 1963 à 1967. Puis gouverneur de 1971 à 1975. 

Quand il se présente à la présidence des États-Unis, les choix sont Gerald Ford, qui n'a jamais été élu, mais qui avait pris l'intérim de la démission de Richard Nixon, ou Jimmy Carter. Ce dernier parle d'inégalités entre hommes et femmes, entre noirs et blancs, d'optimisme, de réorganisation gouvernementale, de changements. Le scandale du Watergate a laissé des traces toutes fraiches et c'est ce que les gens veulent entendre. Carter gagne l'élection de 1976 contre Gerald Ford.

Au jour 2 de sa présidence, il pardonne à tous les déserteurs de la Guerre du Vietnam. Ça plait autant que ça déplait. Il créé des politiques énergétiques qui comprennent la conservation, le contrôle des prix et intègrent les nouvelles technologies. Il fait signer les accords du Camp David assurant la paix entre l'Égypte et Israël. Fait aussi signer les accords propriétaires du Canal de Panama. Entame des pourparlers pour une saine gestion du nucléaire avec les Soviétiques. Il doit faire face à la stagflation qui mènera à la crise du pétrole. Son gouvernement établit le département de l'énergie et celui de l'éducation. 

Il est dur d'imaginer qu'un département de l'éducation n'ai jamais existé avant 1980. L'ignorance s'apprête à entrer au pouvoir. 

La présidence Carter expose un homme trop bien. Et ce monde est mal. Les faucons voulant aller en guerre souhaitent que les États-Unis inteviennent quand les Soviétiques envahissent l'Afgahnistan. Carter N'en a pas tellement envie. Ils interviendront quand même, en sourdine, avec Ben Laden comme complice. Carter impose des sanctions contre l'Union Soviétique. Réactivant davantage la Guerre Froide. L'accident nucléraire de Three Mile Island survient sous sa présidence. La révolution sandiniste aussi. La gestion de la prise d'otages en Iran lui est fatale aux élections de 1981, où Ronald Reagan et ses faucons prennent le pouvoir pour toutes les années 80. 

Il fonde le Carter Center afin de promouvoir les droits humains. Gagne le Prix Nobel de la Paix, en 2002 pour ses efforts en ce sens. Voyagent de multiples fois dans des misssion extraordinaires pour des fins diplomatiques car il en a absolument le profil pacifique. Ayant grandi dans un État raciste, il sait fréquenter le mal et négocier avec. Il est engagé afin d'assurer des élections honnêtes. Il écrit de très nombreux livres, dont de la poésie et deux livres sur le conflit Palestino-Israélien. Il est un joueur clé dans le projet Habitat Pour l'Humanité. Commente régulièrement l'actualité sociale et politique. Critique Israël, sans scrupules. Qualifie le conflit là-bas d'Apartheid. Est un homme juste. On le considère à tort comme un président mou et pas dans la catégorie des bons présidents, alors qu'au contraire, il était surtout trop bon. 

Son épouse Rosalynn décède en novembre dernier, à 96 ans.

Sa post-présidence est la plus longue de l'histoire des post-présidences des États-Unis. 43 ans.  

Puisqu'il a 100 ans aujourd'hui. 

Un siècle entier. 

Il a fait le souhait de durer au moins encore quelques 35 jours.

Pour assister idéalement, si le bon vainc le mal, à la victoire présidentielle de la toute première Femme Présidente des États Désunis. Une femme de couleurs par dessus le marché. 

Souhaitons lui le. 

Souhaitons nous le. 

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