Crescendos

J'ai constaté, avec le temps, que les crescendos, bien exécutés, dans l'univers de la musique, pouvaient fortement me bouleverser. J'aime franchement beaucoup. 

Quand mon fils m'a fait entendre une chanson qu'il aimait pour "sa drop", ça m'a fait réaliser que ce qu'il appelait ainsi était en fait, un effet de crescendo. 

Opera, adagio, aficionado, prestissimo, tremolo, crescendo, la musique est née de l'italie. Viva eternamente Italia. 

Si le mot crescendo vous ouvre l'appétit, ce n'est pas anormal. Une marque de pizza (autre mot/met italien) congelée se nomme ainsi. Et un peu comme une croûte fait monter la pizza et au final lui donne une différente saveur, le crescendo fait de même. Donne une saveur aux airs qui me gagnent facilement. Me transporte souvent entièrement. La musique classique et l'opéra en regorge et je serai, éventuellement, probable bon client. Mais dans la musique pop/rock, quels sont les morceaux qui me gagnent par crescendos ?

Je vous en donnes quelques unes.

Renaissance de Cristobal Tapia De Veer : Découverte dans le générique de la saison II de la série télé sur Netflix The White Lotus, il a gagné des Emmys pour sa musique. Les sons sont étrangement comme sous l'eau. Et comme la première version est très courte, je colle les deux versions ensemble . Je trouve très beau.

The Past is a Grotesque Animal de Of Montreal : Je connais par coeur ce 11:53. Kevin Barnes, leader de la formation qui n'est pas de Montréal (une ancienne amoureuse de Barnes, oui) mais d'Athens, en Georgie, État qui me plait beaucoup culturellement, a dit de ce morceau qu'il a voulu absolument tout y mettre de ce qu'il avait en lui et ça se sent. Chaque ligne me fait naitre des idées. Je les utilise parfois dans la vie sur des gens qui ignorent que je vole ça à une chanson.

L'Horizon de Dominique A:pièce acoustico-marine, ce morceau, de ce chanteur de France que j'aime bien, offrait, en 2006, ce moment d'évasion, dont un passage vers la fin (vers 5:04) qui n'est pas sans rappeler la fin d'un morceau d'Arcade Fire (vers 3:55), justement un autre crescendo intéressant, lancé deux ans avant, celui-là, de Montréal. 

Memorial de Micheal Nyman: Enregistrée d'abord pour rendre hommage aux 35 morts, presque tous italiens, dans la foule d'un match de soccer entre Juventus et Liverpool, mais utilisé dans l'un de mes films préférés à vie, The Cook, The Thief, His Wife & Her Lover, de Peter Greenaway, magistral.

Five Years de David Bowie: Ma préférée de l'heavenly Bowie. Encore plus depuis que j'ai un ami, un frère, qui se bat contre l'ombre de la mort par deux fois en lui, et qui ne sait pas qu'il est peut-être dans la chanson.

Gloria de Patti Smith : La sorcière mythique, à ses débuts, reprend la chanson de Them et me donne encore des frissons, Jesus died for somebody's sins but not mine. Ding dong ding dong ding dong. Luuuuv it! Son band est fameux à changer de rythme comme il le fait sur ce morceau. 

Five-O de James : Première vraie ballade. C'est en fait en réécoutant cet album (Laid) et en entendant ce morceau que j'ai eu l'élan qui me manquait pour écrire ce que je vous écris aujourd'hui. Les crescendos, j'aime.  

Monday Morning de Pulp: Mon groupe de vampires préféré. Jamais compris pourquoi ce band n'avait pas été plus populaire par ici. Leur album Different Class est bourré de crescendos.  

Reflektor d'Arcade Fire: Ils en ont plus d'un crescendos dans leur besace à sons, j'ai choisi celui-là parce qu'il fait une place à Bowie en fin de morceau. Et la fin avec l'interaction du piano me plait beaucoup. 

Nara d'Alt-J: Bouleversantes harmonies, à propos du mariage gay et de l'amour sans interférence.

Fix You et Politik de Coldplay: Coldplay aussi a plusieurs morceaux construits en crescendos. Fix You est si intéressante que les Canadiens de Montréal ont utilisé (utilisent encore?) le passage vers 2:25 quand les joueurs sautent sur la glace. Politik me donne tout simplement envie de pleurer autour de 2:57.

Sometimes de My Bloody Valentine: Ce band est mon préféré des années 90. Leur album Loveless est un chef d'oeuvre dont je ne me lasse pas. Surtout l'été, je ne sais trop pourquoi. Les claviers en fond de trame en soutient me plaisent pas mal.

Breathe Me de Sia: Chanson incarnée & fin épique de série culte.

Heaven de The Blaze: Parfois, j'habite ce vidéo. 

Brain Damage & Eclipse de Pink Floyd: Groupe mythique, encore en train d'évoquer leur ami égaré Syd, égaré mentalement. Ces deux morceaux sont pour moi indissociables. 

Where The Streets Have no Name de U2: Je ne l'aimais pas tant, à 15 ans, mais avec le temps, c'est devenu une de mes préférées du band de Dublin. Épique. 

Time it's Time de Talk Talk: Mark Hollis était formidable. Il débute ce morceau tout ce qu'il y a de plus intime et touchant, presqu'acapella (autre mot italien) et la termine avec des flutes qui me donnent des frissons. Tout le temps.

The Whole of the Moon de The Waterboys: Ma chanson préférée de la courte histoire de ma vie. De tous les angles. Hommage à Bowie, hommage à Prince, écrite pour impressionner une fille, avec une fille splendide dans le vidéo, des Irlandais comme mon sang, 1985, une année en or pour moi. I held a rainbow in my hand. 

Numb de XXXTentacion: chanson de générique de fin.

                                                                                     

                                                                           FIN

Heille IA !

Y a risque. C'est connu. J'ai vu un clip cette semaine d'un homme se laissant tomber du sommet d'un bac de recyclage pour atterrir sur une seule main. Quelques 200 livres sur une seule main se tenant en suspension, la tête en bas, tombé d'à peu près 5 pieds. Impossible sans se disloquer l'épaule.

J'ai aussi vu une jeune femme suspendue dans le vide, tenue par la main par son ami, au-dessus de montagnes qui ne finissent plus d'offrir de l'espace pour y tomber. Si impossible. Si vrai, idiot, zéro admiration pour la témérité.

Et je ne vous parles pas de ces filtres de snap chat qui vous rends belle/beau et vous rajeunit de 30 ans. 

Nos empreintes se multiplient. Avec notre complicité. Souvent inconsciente.

L'intelligence artificielle ? Vous y participez ? Vous utilisez des filtres contre votre propre visage ? moi oui, je l'avoue. Pour rigoler. Chaque fois, je sais que j'envoie probablement mes coordonnées faciales en Asie. C'est ma manière de rendre le monde plus beau...

En Californie, il y a une douzaine de jours, la compagnie OpenAI, celle qui a créé ChatGPT, ce qui a donné un petit coup d'accélérateur dans l'univers de l'intelligence artificielle, a vécu un petit tremblement de terre. Derrière OpenAI il y a Microsoft qui a investi 13 milliards de dollars US dans la compagnie, dans le but qu'on développe l'intelligence artificielle de manière sécuritaire et pour le bien de la société, s'appuyant sur des principes non lucratifs. Il y a déjà dichotomie. Les milliards des bonzes de Microsoft, la noblesse du développement non lucratif. 

La séquence d'il y a quelques jours a été la suivante: le vendredi 17 novembre, premier acte: Le Choc. Sam Altman, directeur de la compagnie est limogé. Ça prends tout le monde par surprise, Altman le premier. On nomme trois autres personnes dans des rôles clés et on flotte dans une certaines confusion chaotique. Deuxième acte: Les Négociations. Altman, du samedi au lundi est comme dans un conclave papale, mais cette fois, dans l'univers technologique, et en bureaux à stores fermés, on négocie ferme. La planète techno est sur le feu et ça bouille. Sur X, crachoirs de toutes les ignominies, les employés d'OpenAI condamnent la décision et annoncent qu'ils quitteront si Altman ne reste pas. Les raisons de le limoger ne sont pas claires, "manque de transparence" est la raison officielle, mais le conseil d'administration reste énigmatiquement silencieux sur le sujet. À la fin de ce deuxième acte, Emmett Schear, ancien dirigeant de Twitch et de Microsoft est nommé à un poste de direction, chez OpenAI.

Le bailleur de fonds recrute Altman, recrute potentiellement toute l'équipe d'OpenAI, leur fait signe qu'ils sont tous les bienvenus. 

Troisième acte, tous les employés d'OpenAI signent une lettre confirmant leur démission si Altman ne retrouve pas son poste. Microsoft insiste, peu importe l'issu, y a de la place pour vous chez nous, tout le monde. OpenAI retourne sa veste réengage Sam Altman. 

OpenAI voulait être sans buts lucratifs et, comme leur nom l'indique, être très transparent et ouvert sur tout ce qu'ils faisaient. Maintenant, on loge davantage dans le milieu fermé, pas obligé de tout divulguer de ses recherches, et géré par une extraordinairement riche multinationale comme Microsoft. 

Pour développer l'intelligence artificielle, il faut investir des milliards. Donc l'idée de rester sans but lucratif est un brin naïve. Altman veut accélérer la transition vers l'intelligence artificielle et la rendre disponible assez rapidement. Comme avec ChatGPT il y a presqu'un an, jour pour jour. Qui change la vie de bien des gens, déjà. 

Le gris persiste sur ce qui est sécuritaire et sur ce qui ne l'est pas. QStar, présentement développé par OpenAI a été qualifié de potentielle menace à l'humanité par les employés eux-mêmes. Mais même là, peu savent ce que c'est. 

Ce serait une sorte de ChatGPT amélioré et surtout autonome comme HAL dans 2001: A Space Odyssey de Stanley Kubrick. Il y a des vautours plein d'argent, dont Elon Musk, qui rôdent autour et ça, ça fait peur. Les gens riches ne sont jamais les lumières les plus brillantes de la guirlande humanitaire. La France, l'Italie et l'Allemagne ont retiré leurs billes de ce type d'investissements tant que les encadrements légaux ne seront pas plus clairs. 

Il y a, effectivement, manque de transparence. Il s'agit d'une boite noire fermée a clé, derrière des portes closes. C'est dire la distance. 

L'importance des processus démocratiques, si mis à l'épreuve depuis certains passages clownesques aux présidences italiennes, Étatsunienne ou Brésilienne, est de plus en plus importante. 

Et avec les montées de la droite un peu partout, rien n'est rassurant dans tout ça. 

L'intelligence humaine doit faire bonne mesure avant que l'intelligence artificielle ne sévisse librement. 

On parle de potentielle autonomie de l'intelligence artificielle.

Vous vous rappelez comment finissait 2001: A Space Odyssey ? 

Étais-ce la naissance de quelque chose?

La fin de quelque chose?

 Les deux ?

(divulgâchis arrêtez ici si vous n'avez pas vu)

C'est source de débat depuis plus de 50 ans. 

Certains prétendent que le personnage de Dave Bowman est transformé en super humain et renvoyé sur terre. 

Mais on débat encore sur l'entièreté de sa signification. Qui reste sombrement apocalyptique.

Nous baignons encore un peu dans cette panique scientifique. 

 

La Dure Vérité Autour de Truth

Révolue est l'époque où Donald Trump pouvait roter ses humeurs jusqu'à la présidence sur les réseaux sociaux. Voilà presque 3 ans que l'ancienne administration de Twitter a banni Trump dans la foulée de l'insurrection au Capitol. Depuis, Facebook, Instagram, Youtube ont fait de même. Pire, plus de 90 accusations criminelles pèsent sur lui devant la cour. Dans la dernière année le troll Elon Musk a levé la suspension à vie de l'olibrius et lui a tendu la main, comme il le fait pour tous les désorientés mentaux. Outre une photo d'identité judiciaire très amusante le montrant comme un enfant s'étant fait prendre à piger dans la tirelire familiale, il n'est pas revenu sur "beautiful account" Twitter devenu X.

Ce serait avouer que le réseau social qu'il a fondé en parallèle pour rivaliser contre Twitter, "Truth", est un échec.

Mais Truth est un échec. 

Pour lire la diahrée verbale que lance le narcissique qui, jamais n'en lira les commentaires, (l'important est de lancer sa merde dans les ventilateurs) il faut être membre du réseau Truth. La vraie viande des théories conspirationistes, de la science instinctive, de l'invective raciste, de l'insulte libertarienne, c'est sur Truth (et maintenant Twitter/X) qu'il faille se rendre. Ses immaturités lui ont valu une suspension, un gag order, le mois dernier. 

Les histoires de problèmes avec sa plateforme ont commencé à poindre fin 2021, quand 300 millions ont été investis par Digitial World Acquisition Corp (connu sous le nom de SPAC) afin d'éponger les déficits. Mais les choses ne vont vraiment pas mieux. Les chiffres des premiers 8 mois de 2023 étaient de seulement, 2,3 millions de profits, et les pertes estimées à 10 fois cette somme, entre janvier et juin, donc sur 6 mois. Si on pas voulu donner les chiffres jusqu'en août, c'est parce que ce serait encore plus laid. 

Mais les chiffres sont sortis quand même, parce que Donald Trump est une douille. Il a sommé le journal Hollywood Reporter de se rétracter quand celui-ci a dit que les pertes de Truth étaient de l'ordre de 73 millions. Ajoutant qu'elles n'étaient QUE DE 60,5 millions. Thank you, Ding Dong.

Si Donald a le droit de se représenter à la présidence (ça ne semble si improbable) il a l'obligation contractuelle d'utiliser le réseau Truth comme plateforme unique de communication. Mais ils sont si peu sur Truth, beaucoup moins que tous ceux qui le soutiennent aux États-Unis. D'ici septembre 2024, il court la chance d'avoir perdu plus de 100 millions, et de rejoindre trop peu de gens, des cerveaux brulés convertis de toute manière. Truth devrait plutôt baisser pavillon. Et ce n'est pas D.T. qui en prendrait le blâme. David Nunes, chef opérationnel de Trump Media serait son bouc émissaire. Sa tête de turc. Son sauteur d'avion sans parachute.

Mais si Truth ferme, où Donald pourrait chier sa merde jusqu'à la présidence de très vieux monsieurs blancs qui se dessinerait ?

Le sites d'extrême droite qui avaient juré durer longtemps passé Trump, Gettr, Parler ou Gab, sont tous morts et enterrés. Le mollusque Musk, ainsi que l'ancienne conseillère de Trump, Linda Yaccarino, maintenant patronne éxécutive de Twitter/X, on fait de ce réseau un "safe space" pour les misogynes et racistes, les discriminateurs et les lézards comme Donald. Ils font même obstruction à ses émules comme Ron DeSantis ou Vivek Ramaswamy. 

Pourrait-il noircir les pages de l'école des médias fake news et faire le transfert en video comme il semble actuellement le faire, dans la noirceur d'une pièce voulant rappeller la Maison Blanche mais qui n'évoque par le verbe comme par l'image, que la noirceur ? Au grand dam de la génération Z, il y a très très peu de chances qu'il atterisse sur Tik Tok. Les Chinois en sont propriétaires. Il est banni de Facebook, Instagram, n'aura donc jamais accès à Threads, est banni de Youtube. Rumble vient de commencer un partenariat avec le comité national républicain. Ça semble la niche prédestinée. Mais les nationalistes blancs dominent le site. Et la participation publique y est maigre pour le gourmand Donald. Toutefois le site est si toxique, ça épouse la personnalité des Trump, à merveille. 

Il y a les citoyens et les netoyens. Donald se magasine des netoyens. 

Mais quel site l'hébergerait ? Truth, il l'a fait naitre. Il peut se jouer de toutes les régles, c'est son bébé.

Bientôt jeté avec l'eau du bain.   

Versant Droit

Je pleures pour toi, Argentine. Et bien bas, tombent les Pays-Bas.

Les deux pays, dans une flamboyante progression mondiale de l'extrême droite, ont élu la semaine dernière des leaders fauteurs de troubles comme Geert Wilders, aux Pays-Bas, vendredi, et Javier Milei, le 19 novembre dernier, devenait le président de l'Argentine. 

Les amis, collaborateurs et proches de Javier Milei ne la cachent pas, ils disent de lui que c'est un croisement de Jair Bolsonaro et Donald Trump, et définitivement un populiste affiché. D'autres ont comparé son style échevelé à celui de Boris Johnson et la poupée tueuse Chucky. Ses faiseurs d'image avaient deux concept en tête quand ils ont pensé lui organiser la sienne: Elvis Presley et Wolverine. Il ressemble à Wolverine, se comporte comme Wolverine, c'est un anti-héros, disent-ils fièrement. Il est anti-establishment. Traduction libre: anti-élite. 

Si on plonge dans son passé, on remarque qu'il est issu d'un milieu de violence, d'abus à domicile et à l'école. Ce qui l'a gardé dans un certaine solitude longtemps alors qu'il était souvent taxé par ses pairs à l'école. On le surnommait à l'école El Loco (le fou) parce qu'il ne se laissait pas tout le temps faire et répliquait. Plusieurs qui l'ont connu s'inquiètent surtout de sa stabilité mentale et émotive. Milei, plus jeune, était chanteur d'un band, Everest, qui faisait des reprises des chansons des Rolling Stones. Il aimerait aussi Verdi et Bob Marley. Et pense être capable de chanter de l'opéra, mais bon...on ne lui dit pas qu'il n'est pas tellement bon. 

Là où il a été meilleur, c'est à la télévision, comme commentateur économique. Où il pontifiait da manière jouissive sur les plaisirs du sexe tantrique qui devait vous faire éjaculer aux trois mois maximum, tout en décriant les misères de l'inflation. C'est cette couleur originale qui l'a poussé vers la politique, il y a quelques 5 ans. Libertarien, il a été élu au Congrès il y a deux ans. Les Argentins, dégoûtés  de la corruption prouvée du gouvernement actuel, n'ont jamais pensé "compétences" mais ont fait une sorte de vote de "rejet" en choisissant, comme les États-Unis qui n'avaient pas voulu de la Femme, pour un nouveau style de gestion politique. Plus divertissant. Dans l'inconscience selon plusieurs puisque le pays traverse la pire crise économique des 20 dernières années. 

Ils avaient en fait le choix entre la même catastrophe économique actuelle ou du sang neuf. Ils ont choisi le sang neuf. Le risque. 

Le seul fait qu'à la fois Elon Musk et Marine Le Pen aient tous deux salué cette victoire aux élections devrait être un important signe que rien de bon ne présage en ce moment pour les Argentins. 

Au Pays-Bas, la bât blesse davantage. Bastion progressiste qui fût le tout premier à librement accepter, de manière encadrée, la consommation de drogues douces en public, et qui a aussi un milieu de prostitution nettement plus sain que partout ailleurs dans le monde, il est dur de comprendre que maintenant, après 25 ans de parasitaire populiste, Geert Wilders, 100% anti-islam, même modéré, rotait au micro vendredi dernier "Nous allons gouverner".

Tel Gilligan tenant le gouvernail du navire des Pays-Bas sur des eaux plus qu'incertaines.

L'Italie, la Suède, la Hongrie, la Lettonie, la Suisse, la Finlande, la Slovaquie, Trump, qui domine son parti dans les intentions de votes, Poilièvre qui gagnerait si les élections étaient demain au Canada, la gangrène de la droite prends racine en Europe et ici. Les politiques anti-immigration qui étaient déjà particulièrement péjoratives, sont devenues anti-islam. Sans complexe. Derrière le mouvement de l'Ouest Canadien de Pierre Poilièvre se cache aussi l'ombre de cette galaxie d'anti-vax, anti-élite, ant-immigrants, anti-LGBTQ, anti-media, anti-Trudeau, peu importe ce qu'il pourra faire, penser, dégager, dire. 

Ce qui reste ironique dans le fascisme projeté de tous ces gens, c'est qu'ils posent en anti-élite, alors qu'au fond ils sont contre l'élite qui ne serait pas la leur. Car dès qu'ils prendront le pouvoir, comme dans les pays nommés plus haut, la hiérarchie et une nouvelle élite naissent. 

L'Argentine a désormais son clown. 

Les Pays-Bas voudront maintenant fermer complètement l'immigration chez eux par leur nouveau leader. Bannir les mosquées et le Coran. Et tenir un référendum afin de savoir si on se retire de l'Union Européenne (qui ouvrirait les portes au étrangers voulant migrer vers les Pays-Bas). 

Conservatisme social, rejet de l'immigration par le nationalisme, agenda anti-progressisme, c'est le même vent qui souffle dans le dos du rat, Pierre Poilièvre. 

Une vermine canadienne.  

Qui encore fait preuve de la plus ville des arrogances la semaine dernière en essayant de dire qu'il ne s'était pas trompé en relayant de la fausse information. 

Comme une adolescente qui aurait coulé son examen mais qui tenterait d'en faire porter le blâme à ses parents.  

Jusqu'à ma mort, jamais je ne trouverai que ce sera un défaut de viser d'un jour faire partie de l'élite. 

À La Recherche Du Temps Perdu*************Helter Skelter de Vincent Bugliosi & Curt Gentry

Chaque mois, dans ses 10 derniers jours, tout comme je la fais pour le cinéma (dans ses 10 premiers) et tout comme je le fais pour la musique (vers le milieu) je vous parles de l'une de mes trois immenses passions: La littérature.

Je suis traducteur, lire est une constante chez moi. Je lis partout, de tout, tout le temps. Très majoritairement sans lunettes ce que je considères un exploit en notre ère de multiples écrans permanents. 

Lire c'est choisir de plonger dans l'univers des autres, découvrir des modes de pensées, approfondir des connaissances, prendre connaissance de toutes sortes de choses, apprendre, vibrer, être dégoûté, avoir peur, rire, c'est accepter de respirer sur le rythme de quelqu'un d'autre.

Et respirer, c'est vivre.

HELTER SKELTER de VINCENT BUGLIOSI aidé de CURT GENTRY.

1969 était, aux États-Unis, la fin d'une époque. Étrangement, la fin de chaque décennie semble toujours marquer un grand coup. Partout. Au pays de l'oncle Sam, il y avait les vétérans de Seconde Guerre Mondiale et les manifestants contre la Guerre au Vietnam. L'été 1969 a été particulièrement culturellement bouleversant pour les États-Unis. 

Le 18 juillet, Ted Kennedy, fort probablement intoxiqué, faisait tomber sa voiture dans la nuit, dans la rivière de Chappaquiddick en compagnie d'une jeune aide de campagne de son frère assassiné l'été d'avant et qui ne voulait qu'être agréable pour l'homme marié. Ils ont quitté une soirée bien arrosée chez un ami de Kennedy, "ont été ensemble dans la voiture" pendant au moins une heure, avant que celle-ci ne tombe d'un pont et noie mortellement la jeune femme incapable de sortir de la voiture. Ted Kennedy, qui en avait la chance, n'a pas alerté quiconque des 4 maisons autour et personne le lendemain, avant 10h du matin, soit presqu'une heure après qu'on eut retrouvé le corps de la jeune femme, prisonnière de la voiture sous l'eau. Il a plaidé coupable de comportement erratique, disant avoir cédé à la panique. Sa carrière politique en sera plombée à jamais. 

2 jours plus tard, on oublie vite Kennedy parce que tout le monde n'a d'yeux que pour Neil Armstrong Buzz Aldrin & Micheal Collins qui jouent dans le film de Stanley Kubrick, "It's a small step for man, but a giant leap for mankind".

Le 8 août, John, Ringo, Paul (nu pieds) et George traversent la rue pour une photo immortelle et milles et une fois recopiée dans le monde sous toutes sortes de variations. Il s'agira de la pochette du tout dernier album enregistré en studio des Beatles, c'est définitivement la fin d'une époque.

Du 15 au 17 août, c'est le Festival de Woodstock, dernier bastion hippie sur trois jours. 

Mais dans la nuit où les Beatles se sont faite prendre en photo sur Abbey Road, menant au lendemain, et le 10 août, Tex Watson, Susan Atkins, Patricia Krenwinkel, Linda Kasabian, Leslie Van Houten, Clem Grogan et Charles Manson commettent gratuitement l'horreur, sous prétexte que justement, les Beatles leur suggèrent de le faire sur leur album blanc. 

L'humanité, encore aujourd'hui, a maintes fois prouvé être en mesure de produire de la folie pure et grotesque. Ce que la secte de Charles Manson a fait au mois d'août 1969, c'est imposer un régime de terreur non seulement sur Waverly Drive, quartier huppé de L.A.,  mais partout en Amérique du Nord. Ils ont signé la fin du peace & love. Ouvert la porte aux tueurs en séries qui séviront sévèrement et commenceront à être documentés pour vrai, dans les années 70.    

Mais avant les années 70, il y avait peu d'écrits sur ces gens qui tuaient. Mais surtout fascinaient. Le mystère, l'extraordinaire fascine. Le glauque aussi. Une fourchette dans le ventre d'une femme presque 9 mois enceinte, c'est dur. Marquant. Cette photo a fait le tour du monde. 

Certains pensent être familiers avec ce qui s'est passé, mais Vincent Bugliosi était l'avocat qui a plaidé contre Manson et l'a envoyé en prison. Il était bien placé pour tout savoir sur ces nuits d'horreur. Le livre est donc ponctué de tout ce qu'il savait sur la triste histoire de ces 3 jours. Et sur le clan Manson, avant que tout ça se produise. Dans la folie absolue. Ce n'est pas léger car ce qui s'est produit est abominable, avec forte insistance sur les trois dernière syllabes. C'est du Hardore True Crime.   

On y parle du clan avant les meurtres, des tristes trois nuits, beaucoup de ce que Bugliosi connaissait le plus, des procès. Il semble exister des versions plus puritaines dont les pages les plus dures auraient été gommées ou raccourcies. La version originale a 736 pages. La version "horreur douce" en aurait 502.

Si vous êtres prêt(e)s pour la musique, 1969, la Californie, la folie, les meurtres (il y a plus que ces trois jours) et tous les détails affolants, ce livre est un incontournable.

Lancé en 1974, il a vendu plus de 7 millions de fois. L'illicite fascine. Ce livre coche toutes les cases du dur hardcore true crime. 

Tristement trop vrai. 

Steven Parent, Sharon Tate, Jay Sebring. Gary Hinman, Wojciech Frykowski, Abigail Folger, Leno LaBianca, Rosemary LaBianca, Donald Shea on trouvé la mort aux mains de ces désaxés.

Ce livre couvre toute l'horreur de cet intense été. 

Napoleon En Route Vers la Pomme

Le grand Stanley Kubrick était Bonapartiste. 

Fan complet de l'histoire du plutôt physiquement petit, Napoléon Bonaparte.

Tout de suite après avoir tourné 2001: A Space Odyssey, en 1968, il avait comme projet de tourner la vie de Napoleon. Kubrick en restera fasciné toute sa vie. Il avait fait des recherches intensives sur lui, en visionnant entre autre le Napoleon d'Abel Gance, de 1927 et le War & Peace de Sergey Bondarchuck, en 1965. Il n'avait aimé aucun des deux traitements. Kubrick avait visité la France et la Roumanie dans le but d'y tourner et avait même un engagement avec l'armée roumaine, qui devait lui fournir 50 000 hommes pour y figurer. Jack Nicholson et Audrey Hepburn avaient été pensés pour y incarner respectivement Napoleon et Joséphine. La belle Audrey avait incarné Natasha Rostava dans le War & Peace de King Vidor, en 1956, à l'âge de 26 ans. Au début des années 70, elle avait dans la jeune quarantaine. On ne sait trop ce qu'a pensé Stan du War & Peace de Vidor, mais il en a aimé la belle Audrey. Quand les studios se sont retirés du financement parce que le film Waterloo, traitant de la dernière bataille de Napoleon avait fait patate, Kubrick a tourné "Un petit film en attendant", le magistral chef d'oeuvre A Clockwork Orange. 

Croyant encore en ses chances pour Napoleon, il continuait à faire du repérage, mais le projet et le sujet semblait trop risqué pour tous les producteurs, personne n'a vraiment souhaité investir. Ça a dirigé Kubrick vers Barry Lyndon. Ce qui n'était pas fâcheux non plus, au final, pour les cinéphiles.

Barry Lyndon se termine en 1789, 14 ans avant les premières guerres Napoléoniques. Kubrick en avait rédigé une première version narrative. Qui ne fût jamais tournée avant sa mort, en 1999. Plusieurs réalisateurs/producteurs ont eu ce scénario sous les yeux. Dont son ami Steven Spielberg qui projette d'en faire une série télé depuis 10 ans. 

Le réalisateur de Blade Runner et Gladiator, Ridley Scott, est aussi parmi ceux qui ont lu son scénario. Mais cette fois, c'est lui qui n'a pas tellement aimé. Il a donc demandé à son scénariste David Scarpa, avec lequel il avait travaillé sur All The Money In The World, en 2017, pour adapter tout ça à son goût. Scott avait quelqu'un d'autre en tête, mais quand il a vu Joaquin Pheonix dans Joker, il a été si impressionné qu'il a insisté pour l'avoir, y voyant un talent certain avec lequel il avait travaillé sur Gladiator et une force commerciale pour les présences en salles. Le vrai Napoléon avait 35 ans quand il est devenu Empereur de France, Joaquin l'a tourné à 49 ans. Dans la vraie vie, Joséphine était plus âgée que Napoléon de 6 ans. Pheonix a 14 ans de plus que Vanessa Kirby. Judie Comer, qui jouait sous la direction de Scott dans The Last Duel devait jouer Joséphine, mais un conflit d'horaire a fait en sorte qu'elle a dû céder sa place à Kirby pour le rôle de Joséphine. Comer a 20 ans de moins que Joaquin Phoenix.

Le film a été lancé en Amérique du Nord mercredi dernier. La critique est molle. Quand on se plaint de la durée (2h37) , c'est qu'il y a des choses qui ont été ratées. On en dit pas tant de bien. Sinon une série de batailles tournées de manière accomplies cherchant un film. Joséphine, personnage clé serait très mal définie et c'est le personnage qui doit nous laisser croire que Bonaparte a un coeur. Le film ouvre dans la Révolution Française et se termine à sa mort, en 1821. Scarpa tente de raconter beaucoup en 2h37. 

Il est très probablement là le problème.

Au montage. Quand on tourne plus de 4 heures, ce qu'il a fait, et qu'on en montre que 2h37, forcément le rythme n'est plus le même. Couper quelques chapitres d'un roman, vous n'avez plus le même livre. Des déséquilibres ne seraient pas surprenants. 

Les sites de critiques évaluent le film autour de 6.6 sur 10. Le site de Roger Ebert, le cote 2 étoiles (sur une possibilité de 4). 

Mais vous savez quoi ? Ce film, étrangement, j'y crois. Mais sur 4 heures.

Et pour mon plus grand bonheur, Apple TV a investi dans ce film qui a coûté 200 millions à faire. Et dans cette entente, il y a la diffusion du 4 heures de montage original de la part de Ridley Scott, sur les ondes de Apple TV. 

Promise. Probablement plus tard, en 2024, afin de ne pas torpiller et nuire à la diffusion en salle actuelle.  

Comme nous sommes abonnés de Apple TV, ça m'excite un brin. 

J'ai confiance en Joaquin.  

 Au talent de Ridley et en la cinématographie de Dariusz Wolski. 

J'aurai 4 heures pour le sujet, les auteurs, les créateurs.  

Crèves, Trêves, Grèves

Crèves.

En Ukraine.

Jour 639 de la guerre en Ukraine. L'Ukraine, en mode survie complète d'un agresseur qui ne se reconnait pas comme tel, vit des choses qui sortent de l'ordinaire. Toute guerre offre du spectaculairement surnaturel. Comme ces femmes enceintes qui fuient l'Ukraine en guerre, mais qui y reviennent... pour accoucher. 

Oui, la barrière de la langue, dans les suivis hospitaliers, ailleurs qu'en Ukraine, devenant trop peu rassurante pour certaines famille, on choisit de revenir dans le danger pour faire naître. Ce qui est quand même d'une poésie remarquable. Vous voulez nous éteindre ? On revient faire le contraire. C'est dans l'esprit de toute l'horreur qui s'y passe. Qui doit être ponctué d'une certaine beauté, ne serais-ce que pour contrebalancer l'équilibre des sens. Certaines mères ont cru que leur nouveau né avait la trisomie 21 et ne voulait pas être forcées à investir dans des coûteux tests pour le vérifier. Elles voulaient leur docteur d'avant la Guerre. Dans leur langue. Une langue qu'on veut aussi éliminer que la citoyenneté ukrainienne. 

On l'oublie mais la Russie tente d'éradiquer l'Ukraine. Le nouvel Hitler a pour nom Putin. Des centaines de femmes ukrainiennes sont retournées dans leur pays d'origine après avoir trouvé qu'en Pologne, Slovénie, Hongrie ou en Roumanie, les services et suivis dans les hôpitaux n'arrivaient pas à la cheville de ceux offerts en Ukraine. C'est ce que l'organisation non gouvernementale de recherche du New York Headquarter Center for Reproductive Rights a indiqué récemment.  

Parfois, les médecins étrangers ne veulent pas traiter les Ukrainiennes. Il y a hostilité. Ils exigent de l'argent en retour des suivis. Ne les encouragent aucunement à rester.  Il est très risqué de fréquenter les hôpitaux qui sont cibles des Russes. L'hiver dernier, on s'y réfugiait pensant que personne ne bombarderait des hôpitaux qui pouvaient peut-être être en train de soigner des Russes. On faisait fondre de la neige afin d'avoir un peu d'eau. Pour cet hiver, on a l'eau courante. 

Mais maintenant les Russes bombardent les hôpitaux sans retenue. 

Une guerre est toujours sans règles. Et l'Ukraine tient encore bon. Même si plus personne ne semble se soucier de leur sort.

J'ai une amie ukrainienne, avec laquelle je parles langue, sans trop oser parler de ce qui se passe là-bas. Elle parle 4 langues. Français, anglais, ukrainien, russe. Et comme elle n'a que 20 ans, je n'ai pas envie qu'elle me pense avoir des arrières pensées sur le charme qu'elle fait opérer. Elle est une amie, mais que je gardes distante. Elle confirme que l'Ukraine est beauté. Et est rappel constant qu'on tente toujours de salement faire crever son peuple.

Trêve.

En Palestine.  

On a annoncé une trêve dans le conflit Palestino-Israélien. Des échanges de prisonniers. 50 otages Israéliens en retour de 150 prisonniers Palestiniens. Du côté d'Israël on a fait des aveux d'envie de génocide. Sans même se cacher. On a brandi le spectre du 7 octobre dernier. On ne parle toujours pas davantage de la Palestine qu'on efface depuis les années 40. But aussi avoué que celui d'effacer la Palestine. En faire Israël, pour de bon.  50 vs 150 les échanges de prisonniers. Encore là, Israël se convainc qu'il faut 150 vies palestiniennes pour en valoir au moins 50 Israéliennes. Il faudrait 3 arabes pour valoir un Juif. C'est presque la proportion du massacre palestinien de la part d'Israël depuis la fin de Seconde Guerre Mondiale. 

On a créé un nouveau type de nazisme. Trève d'équité géo-politique mondiale.

Grèves.

Multiples au Québec. 

Vous avez vu les chiffres pour les infirmières ontariennes et les nôtres ? Ça donne envie de hurler.

Elles sont aussi en grève. 

Et ce sale gouvernement de gens d'affaires qui SE vote une augmentation de 30% et qui donne 22% d'augmentation au corps policier le mieux payé au pays. 

Ça donne des envies de guerre.