Mais bien à l'argent.
En choisissant Joe Rogan au lieu de Neil Young, la compagnie suédoise a fait connaître clairement ses priorités à ses clients, qui sont tous, auditeurs.
Tout type de boycott est une forme de chantage. Que ce soit contre un détaillant manquant d'éthique, un(e) artiste qui a dépassé le limites du respectable au civil, ou encore que ce soit contre un employeur qui vous exploite ça mène forcément une certaine forme de paralysie. Nous vivons dans un monde de compromis, de facilité, de malice. construit sur des systèmes guidés non pas par nos vertus, mais par le profit. Blooooood money. Alors comment peut-on penser que celui ou celle qui boycotte aura un quelconque pouvoir à tracer la ligne du bien et du mal ? On vit aussi dans un monde où les individus peuvent très rarement obtenir plus de pouvoir que les institutions. Est-ce qu'une seule personne peut ainsi faire la différence ?
Vous savez quoi? Je le souhaite.
Sa grande amie de toujours, depuis presqu'enfant, Joni Mitchell, a aussi fait passer ma liste de lecture d'1h28 à 15 minutes. 4 Chansons. c'est si peu. Neil, j'ai des recours. Joni, je ne l'ai que sur Spotify. Je l'ai explorée et découverte là dessus. Et le matin, entre 6h00 et 7h30, dans le silence du bureau, elle est parfaite. Deux fois la semaine dernière justement, elle était dans mon oreille au travail.
Et notre joyau lyrique, Gilles Vigneault, faisait de même, lundi dernier. Tony Visconti demandait, lundi aussi, comment arriver à supprimer Spotify, sur Twitter. Ils ont tous plus de 70 ans d'âge et plus de 50 ans de carrière. Leur fortune est faite. Mais peut-on espérer Ariana? Selena? Olivia? Drake? Justin? Pas certain qu'ils en ont le courage.
Ces musiciens qui retirent leur catalogue de Spotify le font en protestation contre le désinformation face à la pandémie, relayée par le balado de Joe Rogan (qui dit ne pas être anti-vaccin). Ils font quelque chose de signifiant qui peut faire une différence, une extension naturelle de ce que leur art leur suggère. Ils attirent intelligemment l'attention sur ce que Spotify est devenu; Un diffuseur de contenu qui ne sera incité à changer que par la réaction publique. L'envie d'être responsable ne viendra pas au monstre CA$H avant qu'il n'y soit vraiment forcé.
Le rockeur canadien de 76 ans a dit à sa gérance que la plateforme devait choisir entre lui ou Joe Rogan, à la lumière des trop nombreuses fois où le balado de Rogan a fait la promotion de l'injection du remède de cheval l'Ivermectine en plus de répéter maintes et maintes fois que pour les jeunes, ou les gens en pleine forme, le vaccin était non nécessaire. Young a rajouté qu'il ne pouvait digéré le sang que devrait sentir sur ses mains, Joe Rogan, avec tous les cas qui font crever trop jeune.
Spotify a choisi de garder The Joe Rogan Experience qui cumule les meilleurs chiffres d'écoute au pays, chez les balados. After The Gold Rush, Harvest, On The Beach, et tout le merveilleux et riche catalogue de Neil Young n'est plus disponible sur le site de 381 millions d'abonnés. J'ai resorti mes CD, Decade, et les trois mentionnés plus haut. Ma blonde prie le ciel que je me débarrasse de tous mes CD.
Content de les avoir gardés. On peut encore écouter avec bonheur Crosby, Stills, Nash & Young et les chansons de Young qui se retrouvent sur des trames sonores (Hey! tout After The Gold Rush devait être un film!).
Le balado de Joe jase de sujets de société, de la santé, forcément, lui-même athlète d'arts martiaux accompli, c'est donc pas anormal de toucher à la pandémie. On y parle aussi d'extra-terrestres, et comptez sur moi, ils n'y comprennent rien. Spotify a répondu qu'eux voulaient que la musique du monde entier et le contenu audio soit disponible pour absolument tout le monde. Ils ont aussi confirmé avoir retiré autour de 20 000 ballados qui diffusaient de l'entièrement faux à propos de la Covid ou du Trumpisme. Ils ont dit regretté le geste de Young.
Mais pas au point de se battre pour le ravoir. Ca$h fir$t.
Le balado de Rogan est tristement immensément écouté. Le geste Young/Mitchell/Vigneault semble donc futile. Tel un camionneur protestant contre la Covid devant un parlement vide sans être en mesure de faire caca ou que ce soit. Ça peut se rapprocher de l'écrivain qui ne voudrait pas être vendu auprès des livres de Dan Brown. Mais il n'y a pas de parfaite analogie pour parler de Spotify. Une plateforme que je surutilise beaucoup plus que ce que j'investi comme argent dessus. La diffusion du genre est encore neuve. La meilleure manière de penser à leur triple rétroaction serait de comparer un publicitaire qui retirerait ses produits de l'émission de désinformation du fort dérangé Tucker Carlson.
Spotify n'est pas un distributeur neutre générant les produits indépendants. La plateforme a dit vouloir garder un équilibre sain à propos de la sécurité des auditeurs, tout en respectant la liberté créative des artistes. Rogan ne fait pas qu'exercer sont droit à la création, mais il honore aussi le contrat de 100 millions qu'il a signé (en 2020) avec les Suédois pour que son balado ne soit joué QUE sur Spotify.
Spotify, depuis 2008, a transformé le monde de la musique, en rendant la musique du monde entier disponible assez facilement à tous pour assez peu d'argent (pour une famille comme la nôtre). Mais les revenus issus de l'écoute de musique sont majoritairement remis aux maisons de disques et aux artistes (beaucoup moins, selon les contrats avec les maison de disques). Ils n'y font pas autant de profits. En 2019, ils annonçaient miser davantage sur l'audio en général, pas juste la musique. Ils ne le disaient pas, mais ça se comprend. Pour le ca$h.
Et comme la mal baptisée station télé des années 80 MusiquePlus, qui diffusait exclusivement des vidéos, des spectacles, des films, des documentaires de musique avant Youtube, avait fait un virage "télé-réalité" en fin de mandat, rendant le nom de la station caduque, Spotify se dédouane le mandat en se concentrant sur le son au sens large.
Même si c'est un pet.
Harry & Meghan auront leurs micros. Les Obamas l'ont déjà. Des gro$ dollar$ sont ainsi entrés en publicité. Comme dans le sport, comme dans la musique, le cinéma, et ainsi de $uite, on ne s'intéresse plus au contenu, mais au revenu. $potify a, oui retiré du matériel considéré raciste. Et très mollement retiré des artistes qui avaient eu des comportements criminels au civil. Ils auraient retiré des balados parlant de la Covid, mais n'ont pas dit combien, ni lesquels, ni pourquoi. Parce qu'il y en avait trop? Parce que l'info était erronée? Trop pro vaxx/anti-anti-vaxx ?
"J'ai toujours trouvé que lorsqu'un artiste donne un bon exemple de rigueur citoyenne et d'exigence intellectuelle, il y a des raisons impérieuses de le suivre. Neil Young et Joni Mitchell ont raison de nous donner cet exemple et c'est aussi honorable que pertinent de les suivre dans leur rejet des faussetés avérées dangereuses professées par des théoriciens du populisme galopant" a dit Vigneault, toujours intelligemment.
Abonné de Spotify avec 200 listes de lecture personnelles à bord de mon téléphone, qui sont autant de guérisseurs/protecteurs de mon âme, une seule chose à vous dire.
Dans votre langue.
Invest on music not on dangerous nonsense.
La musique qui se retire me guérissait. Spotify saigne de l'argent en ce moment.
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