Il y a cette amie de ma conjointe, appelons-là, Marie-Pulle Sillon.
Je la connais depuis quelques 30 ans. Soit la durée de ma relation avec ma conjointe. Je la connais même depuis plus longtemps que ma conjointe puisque je l'ai rencontrée avant de rencontrer ma conjointe. Elle a été, malgré elle, avec un amalgame d'autres gens, un lien accessoire vers la femme de ma vie.
La toute première chose à vie que Marie-Pulle m'avait dite, et je n'invente rien, nous sommes au Cegep, elle travaille à la Salle Albert-Rousseau et nous allions voir à la Salle Albert-Rousseau, notre ami J.C. de Betléèm qui y travaille, avec elle; Elle me dit donc, et ça ne s'oublie pas, "Eille! T'as donc ben un gros pénis!".
(...)
Oui. Premier contact.
J'avais maladroitement placé mon portefeuille dans mes poches de devant de jeans et ça pouvait peut-être donner cette impression. Mais quand même...
Ma conjointe m'avait vite avertie que cette amie, du secondaire, était fofolle, amusante pour cela, mais aussi très portée sur l'idée de servir partout où ses pulsions la dirigeaient. Ma blonde, un brin naïvement, m'avait alors dit de me surveiller, que cette fille-là avait essayé de voler tous les chums de ses amies qu'elle trouvait de son goût. J'avais ri. Lui demandant comment en arrivaient-elles à la considérer comme une amie. Et pourquoi, relativement passivement, personne ne l'apostrophait sur le sujet. Pendant plus de 20 ans, je n'ai pas senti qu'elle avait oser tenter quoi que ce soit à mon égard. Elle était loin, géographiquement, de toute manière.
Mais une fois, la visitant, elle et son chum européen, en Ontario, où les deux bossaient, les choses ont changé. En après-midi, les filles avaient choisi d'aller faire
Pour faire une longue histoire courte, l'accumulation de drinks incontrôlés m'a mené directement au bol de toilettes où j'y ai vomi tout mon dû, tard en soirée.
...mais avec inexplicablement Marie-Pulle à mes côtés et jamais ma conjointe. Que j'entendais dire au loin "Huntyyyyyyyyyyyyyyyy! Boris (le chum de Marie-Pulle) "se trompe" et essaie de se glisser dans le lit tout le temps!!!". On avait tous bien bu et entre deux vomis, je me rendais à son chevet et disait à Boris qu'il se trompait de chambre. Très naïvement. Et désordonné mentalement par la surconsommation d'alcool du jour.
Ce n'est que le lendemain matin, aux côtés de ma blonde, que j'ai pris pleinement conscience de toute la mise en scène de la veille. Ça ne faisait aucun doute. On voulait de l'échangisme. Et les propos de Marie-Pulle, à ma blonde, cette journée là, tournant autour du pot, confirmaient aussi tout ça. Elle lui avait surtout parlé de moi. De nous. D'ensemble. Ma blonde faisait aussi les calculs à rebours.
On l'a perdue de vue des années, plus de 20 ans, justement, car elle et son chum ont travaillé en Asie et en Europe et s'y trouvent toujours. Mais dans le temps des fêtes, on a revu Marie-Pulle. Seule. De passage au Québec. Chez des amis. Pour les 50 ans de celui qui nous as tous fait se rencontrer. Elle a été favorable à absolument tout ce que je faisais ce soir-là. Comme si j'avais tweeté 25 fois dans le journée et qu'elle avait "liké" tout ce que j'avais dit dans la minute. Même si mariée et mère de 2 enfants, je la devinais encore en mode chasseuse solide. Je ne disais rien sans qu'elle ne se joue dans les cheveux, tout le temps.
Après avoir chanté Something Stupid avec ma blonde sur un karaoké à 40 mètres de distance dans un grand espace (Covid oblige) toujours chez cet ami, je pense que je l'ai fatalement charmé. Me trouvant assez près d'elle, assise derrière moi, et moi debout, jasant avec un ami, trois fois, elle m'a saisi brusquement le mollet. Jamais ne voulant que quiconque, sinon moi ne l'ai remarqué. Une pulsion incontrôlable. Le soir même, je me disais que si ce geste avait été posé par un homme sur une femme, on se dirigerait probablement vers les autorités judiciaires. Elle me voulait dans son vaisseau.
La troisième et dernière fois qu'elle a fait le geste, je l'ai mitraillé du regard et ai eu un geste de karaté par en bas. (je n'ai jamais fait de karaté, mais bon, vous voyez le genre). J'ai aussi dit "NON". Un non qui était à la fois un rappel du manque de respect qu'elle avait pour moi, pour son amie, ma conjointe des 30 dernières années, et le plus vilain coup de fouet que je pouvais donner sans que personne d'autre qu'elle ne l'entende.
Elle a aimé l'effet coup de fouet, d'après son sourire. Mais d'emblée, je trouvais plutôt triste de voir que sa maturité amoureuse avait cessé des progresser probablement très jeune. À même son école secondaire de filles, probablement. Les écoles unisexes n'apprenant rien des relations Homme-Femmes à venir.
C'est un très long préambule pour vous parler de ce que j'ai vu hier, cette agression, envers le journaliste Yves Poirier, qu'on plante tous les jours parmi les têtes brulées pour rapporter les faits dans la stupide paralysie causée par les camionneurs à Ottawa.
Avec Marie-Pulle, j'ai pris la patte de la chatte et je l'ai tapée pour qu'elle en recommence plus. La manière dont ont été décomplexés tous les déchets de la société, d'abord par l'élection de Donald Trump en 2016, les tolérances des 5 ans années qui ont suivies, et l'attaque contre le Capitole du 6 janvier 2021, me fait maintenant croire que TOUT gain démocratique, à partir de maintenant, a des chances d'être menacé par ce qu'il y a de plus laid et de déséquilibré dans nos sociétés.
Des cerveaux ayant cessé de maturer trop jeunes.
Il faut réagir au plus christ.
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