mercredi 16 février 2022

De l'influence


Je n'utilises pas le mot "influenceur" comme la société tente de nous de le diriger à le faire. Être "influenceur" en ce qui me concerne, c'est être vivant sur terre. Je marche dans une rue de Montréal, je croise quelqu'un portant un morceau de linge qui me plait beaucoup et qui me fera l'acheter. On ne s'est pas parlé, on en s'est que croisé dans la rue. Il/elle ne m'a même pas vu. Et sans le savoir, cette personne me fera acheter ce qu'elle portait, ce jour-là. 

Cette personne était influenceur puisqu'elle m'a...influencé à faire quelque chose. 


L'influenceur
, telle que proposé par une certaine frange de la population, serait une personne qui aurait son émission régulière et son public sur les chaines Youtube, TikTok, Facebook, Twitter ou Instagram ou autre. Ce terme sied extraordinairement mal les gens visés. Les gens populaires sur ces chaines et qu'on prétend "qu'ils influencent" sont, plus souvent qu'autrement, les gens les plus influencés qui soient. Par leurs commandites qui dirigent leurs propos. Le terme d'influenceur ne correspond absolument pas. Je ne suis pas le seul à le penser puisque j'ai récemment vu se promener, de manière plus appropriée, selon moi, les mots Youtubeuse/Youtuber pour parler de ces gens populaires sur les réseaux sociaux avec leurs vignettes. 


J'ai aussi vu le terme "créatrice/créateur de contenu". Qui, selon, moi, ne corresponds pas plus que Influenceur. Christ! on créé tous un certain contenu. C'est insultant de voir des gars/des filles être étiquetté(e)s créateurs/créatrices de contenu quand ils n'ont pas mis leurs fesses sur un banc d'école universitaire. Souvent pas même le Cégep. L'écrivain(e), le/la scénariste, le dialoguiste, le peupleur de site web, les agences de publicités, les chanteurs/chanteuses, les poètes/poétesses, les dramaturges, voilà de vrais créateurs de contenu.  

Me parler d'une crème miracle pour la peau, d'un festival qu'on m'aura payé pour n'en dire que du bien ou de la fois ou l'ex avait fait la parfaite St-Valentin, c'est pas créer du contenu. C'est vouloir me vendre quelque chose, commandité par une firme qui te paie pour le faire et papoter. 


Et influenceur, honnêtement, je commence à trouver le mot péjoratif. Tamara Lich est l'une des membres du conseil administratif du parti Maverick de l'Ouest Canadien. L'ancien parti Wexxit. Qui emprunte notre idée Québécoise de vouloir quitter le Canada. Mais voilà, si géographiquement le Québec serait pas si mal placé pour le faire, l'Alberta est au beau milieu du pays. Ça ferait une drôle de macédoine. Et le raisonnement derrière la pensée du parti Maverick est basée sur beaucoup beaucoup d'ignorance comptable. Lich est celle qui a appuyé parmi les premières, l'idée sotte du Freedumb Convoy qui empeste depuis plus de deux semaines. Elle a parti le GoFundMe qui, rendu autour de 10 millions, l'a vu disparaître, l'argent réparti entre initié(e)s. En racaille. 

Le mouvement caduque de paralysie automobile a fait des imitateurs partout au pays. Voilà une influenceuse. 

Pat King est un autre leader du Freedumb convoy. Un autre sans éducation. Les trois Kevin* (ça ne s'invente pas!) qui sont aussi des figures de proue du convoi voulant (sans succès) bloquer le Vieux-Québec et faire du bruit pour rien, c'est ce qu'on fait quand on est pas intéressant/utile, influencent aussi les moins mentalement nantis. Ils sont divertissants. Mais comme si on marchait dans une merde de chien, ça colle aussi aux pieds, et ça pue.  Truckoff!


Bernard "Rambo" Gauthier attire aussi son lot de sympathisants. Il avait passé le premier week-end, glacial, arborant une tuque de la microbrasserie Malbord, de Sainte-Anne-Des-Plaines. Cette microbrasserie n'avait jamais donné son appui aux parasitages à la con qui se produisent un peu partout. Quand on leur a demandé si ils étaient commanditaires de la marche, en appui au mouvement, associés à cette merde, ils ont réagit en se dissociant de tout ça. Ils ne sont que microbrasserie. Rambo en a été outré et a mis les ciseaux dans sa tuque, a publié sur le net et a souhaité faillite à la Microbrasserie. 


Le quelque 89 % a bien entendu répondu au boycott souhaité, par le contraire. Moi le premier, magasinant la bière sur toute la couronne Nord de la banlieue de Montréal, sans jamais réussir à en trouver. Leurs ventes ont atteint des sommets records. Malgré eux. La bière est en rupture de stock presque partout.

On ne peut nier l'influence. 

Le gouvernement Caquiste a choisi de reculer sur l'obligation du passeport vaccinal dans les commerces. 

Christ que c'est décevant. Mais christ que c'est décevant. 


Le 89% qui accommode encore le 11%. Qui prendra la décision comme une victoire.  Je sais, je sais, les commerçants eux-mêmes peinaient à gérer des choses qu'ils n'avaient jamais demandé.

Moi je trouvais ça aéré dans les allées des entrepôt alimentaires, dans les cinémas, les restos.

Connaissant ce gouvernement comme je le connais, je suis absolument certain qu'au coeur de tout ça, il n'y a aucune influence populaire. 

Mais assurément une question d'argent.   

*un prénom définitivement devenu vachement péjoratif...

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