mardi 4 juillet 2017

Approximations Générationnelles

Nous avons passé une semaine au condo du nord. À mon fils, qui devait rester à la maison pour des raisons de travail, nous avions demandé trois choses:
-Tenir la maison propre
-Passer la tondeuse
-Sortir les vidanges jeudi soir ou vendredi matin avant 9h AM.

Il a échoué sur tous les fronts. L'an dernier, avec sa gang de chums, il devait apporter, lors d'un souper/beuverie entre amis, apporter une salade. Il a apporté un ensemble d'ustensiles à salade de chez nous, mais a ramené la mauvaise fourchette. Voilà un an qu'on lui demande de réagencer les deux ensembles, rien à faire, il lézarde sur le sujet.

Ça irrite, mais ça ce corrige.

Chaque génération est critiquée par la précédente. Et c'est normal. Celui qui vient après est un petit reflet de ce que nous sommes. Souvent mieux, mais très souvent aussi imparfait. Et il est beaucoup plus facile de se rappeler des imperfections que des réussites que l'on est toujours encouragées à étouffer par simple humilité.

En regardant un film comme American Honey, on peut penser que la génération qui nous suit est franchement désorganisée, instable, intense et très mal calibrée. Mais non, il ne s'agit qu'une génération qui s'organise à sa manière. Comme la nôtre. Une génération est un concept sociologique qui désigne une sous-population dont les membres, étant rapprochés en âge ou ayant vécu à la même époque historique, partageant un certain nombre de pratiques et de représentations.

Pour mes enfants, je suis de la génération Facebook. Ce qui est faux. 80% de mes amis ne sont pas sur Facebook et bien que j'y sois, je ne fréquente pas le site. Je suis aussi absent de Twitter ou Instragram, ce qui me place définitivement hors de leur génération.

De 1900 à 1924, on a parlé de la génération des bâtisseurs.
De 1925 à 1946, on a parlé de la génération silencieuse ou traditionalistes. La génération de l'après-guerre (la Première) est aussi quelques fois utilisée.
De 1946 à 1964 on parle des Baby-Boomers.
De 1965 à 1980, on parle de moi, la génération X, comme dans "tu n'auras pas ta place dans le vie".
De 1980 à 2000, on parle de la génération Y pour l'exposition de leur craque de fesses ou encore de leur craque de poitrine (en forme de Y), mais surtout des Milléniaux puisqu'ils arrivaient avec le siècle. Mon fils est de ceux-là.
De 2000 à nos jours on dirait la génération Z, comme dans "Zépa ce qui deviendront". Ma fille se trouverait là-dedans.

C'est aussi du grand n'importe quoi.

Comme Vanessa Pilon. Que je ne supporte en rien. Elle pourrait être belle, mais elle semble exclusivement surface ce qui fait trembler l'aiguille de la superficialité dans le piton. Je l'ai vue actrice, mannequin, porte parole, animatrice, co-animatrice, chroniqueuse. bref un peu d'importe quoi. C'est très bien la diversité, mais ça peut aussi être un peu vide quand le focus n'est pas précis.

Mon fils s'occupe avec sa blonde, avec son job, avec mon char, ce qui n'excuse en rien ces trois oublis nommés plus haut. Sa testostérone le guide dans toutes les directions et un jour, je l'espère, il sera capable de se concentrer sur des choses simples, mais importantes. Dans la mesure où son jugement lui dicte que cette chose est effectivement importante. Et plus on est jeune, moins ce qui est important pour les autres, l'est pour nous. Il n'a pas passé la tondeuse, ni fait le ménage, ni sorti les vidanges parce que ce n'est pas un de ses soucis réguliers et que ce ne l'est pas devenu. Nous sommes en parti à blâmer. À nous de le sommer de trouver ces choses importantes. Il n'insiste pas sur la fourchette à salade parce que pour lui ça a très peu d'importance pour lui. Je m'en calisse aussi je l'avoue. Ça n'aide en rien à réagencer notre kit.
Mais la simple idée de botcher la tâche, exceptionnellement simple, de la retrouver, m'irrite.

Mais pas autant que Vanessa Pilon, contre lequel j'avais déjà un préjugé défavorable, comme vous le savez maintenant. Mon fils, j'y peux quelque chose. Pas Pilon.

L'été, les animateurs, collaborateurs, chroniqueurs, réguliers d'émissions que l'on écoute sont changés par des gens qui prennent leurs rôles par interim. Le temps d'une saison. Vaness Pilon est chroniqueuse à Gravel le Matin, devenu, Gravel le Matin animé par Patrick Masbourian cet été. Si Masbourian m'impressionne toujours, Pilon me désole chaque fois.
En présentant l'album des 20 ans de la sortie de OK Computer de Radiohead, Pilon a présenté comme musique supposée donner la couleur de l'album "Creep" de la formation.

La chanson Creep est parue trois ans plus tôt sur l'album Pablo Honey et ne sera pas de l'édition des 20 ans de Ok Computer. Elle n'a jamais paru sur cet album non plus. Ça n'a jamais été précisé pendant son intervention et on aurait très bien pu croire que cette chanson était issue de cet album. J'ai travaillé par la suite et manqué la suite de l'émission et peut-être a-t-on corrigé la faute. Mais celui ou celle qui a pensé "Oh! je l'aime cette chanson, j'irai la chercher sur ce disque!" sera leurré par l'amateurisme de Vanessa Pilon. Si j'avais été celui-là et ne connaissait pas le titre de la chanson, je me faisais avoir.

Par une fille qui travaille à peu près.

Elle est jeune et je ne suis pas en train de dire que toute sa génération travaille à peu près.
Mais elle n'a très certainement pas trouvé important de vérifier son sujet comme une professionnelle.

C'est la plus grande différence entre les générations quelles qu'elles soient.
Ce que chacune trouve important.

Moi je la trouve futile en général.
Stérile.
Tout comme elle doit trouver tout ça, tout aussi futile.
Tout en cherchant sur wikidictionnaire ce qu veut vraiment dire stérile.

Rajout: je n'invente rien! ce matin encore, pour parler de Paul McCartney ayant (re)gagné les droits de ses chansons des Beatles passées contre Sony, Pilon fait jouer...Here Comes the Sun...signée George Harrison 🙄

Rajout de rajout de bagout de dégoût: le surlendemain elle était incapable de référencer la comédie des années 90 qui avait relancé la chanson Bohemian Rhapsody de Queen! échappant un beaucoup trop fréquent`"je ne sais pas". 


 

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