Amelia Mary, née au Kansas, porte les prénom de sa mère et de sa grand-mère. Très jeune, elle assume un leadership, auprès de sa jeune soeur et développe une confiance inébranlable.
"Meeley" (et sa soeur) développent une attitude non conventionnelle pour les femmes du début du siècle, ne voyant aucune raison de faire des enfants pour en faire de "gentilles petites filles". Elles préfèrent toutes deux le pantalon bien avant la robe et même les cheveux courts au grand dam de grand-maman.
Vers l'âge de 10 ans, en 1907, celle qu'on appelle "Meeley", est séduite par l'exposition d'un avion à Des Moines en Iowa. La fin de l'enfance est marquée par l'alcoolisme croissant de son père et la mort soudaine de sa grand-mère. pré-ado, elle se fait un scrapbook composé d'articles de femmes effectuant des métiers principalement réservés aux hommes. Donc, très tôt, elle a dans le tempérament un anticonformisme certain.
Son père, l'encourage à s'intéresser aux avions. Elle passe d'infirmière à patiente.
Victime d'une pneumonie, en travaillant comme apprentie infirmière, pour se payer des leçons de pilotage, en convalescence pendant un an, elle apprend la mécanique de son lit d'hôpital. Lors d'une exposition nationale à Toronto, Meeley sent l'appel de l'aviation. Après une visite d'une piste de vol à Long Beach, où elle et son père se paient un vol de 10$, comme passagers, la chose est claire: elle sera pilote.
À 23 ans, Meeley a un baptême de l'air. Avec l'argent qu'elle s'économise elle se paie un biplane jaune. Le Canary. À 25 ans, elle vole et atteint 4300 mètres ce qui est un record alors pour une aviatrice. Nous sommes en octobre 1922.
En mai 1923, elle devient la 16ème femme à être brevetée pilote par la Fédération Aéronautique Internationale. Elle est professionnalisée. Ses parents divorcent l'année suivante. Suite au très mauvais investissement de l'héritage de la grand-mère, Meeley doit vendre son Canary, mais s'achète une voiture jaune afin de se rappeler son biplane. Elle tente de se partir, sans succès, une compagnie de photographie. Elle travaille ensuite brièvement comme assistante sociale.
Quand en 1927 Charles Lindbergh fait son spectaculaire vol en solo au-dessus de l'Atlantique, Meeley veut tout de suite reprendre du service et devenir la première femme à faire de même. On lui suggère alors de faire ce vol...comme passagère. Elle le fera, souhaitant un jour, le faire seule. À son retour, elle est accueillie en héroïne avec une grande réception et le président des États-Unis, Calvin Coolidge, lui-même. La presse, qui n'en avait que pour Lindbergh, qu'ils baptisaient "Lucky Lindy", commence à parler d'Amelia comme étant "lady Lindy". D'autant plus qu'elle est tout aussi longiligne et lui ressemble.
Elle devient la porte parole de plusieurs marques de commerces passant de la cigarette à la valise de voyage. Son image publique devient importante. Elle multiplie des conférences sur l'aviation, les femmes dans les milieux d'hommes, et même la mode féminine. Elle sera une très importante voix dans l'encouragement public des naissants vols commerciaux avec passagers. Elle sera même primordiale dans la conception nouvelle que voyager par le ciel n'est pas exclusivement pour les fous
En 1929, elle fera de l'aviation sportive compétitive. Elle épousera son publiciste, mais en spécifiant clairement qu'il ne s'agit que d'un partenariat et qu'elle ne lui doit rien, surtout pas le port de son nom de famille en public.
À 34 ans, en mai 1932, elle vole de Harbour Grace, Terre-Neuve, en solo, jusqu'en Irlande. Elle visait Paris. Elle fait le vol en 14 heures et 56 minutes. Elle sera décorée en Europe autant qu'en Amérique et devient une amie de la première dame Eleanor Roosevelt.
En janvier 1935, elle vole en solo d'Honolulu à Oakland. Entre 1930 et 1935, Earhart établit 7 records de vitesse, d'altitude et de distance pour femme pilote en vol.
Suite à un malencontreux incendie qui ravage tous les souvenirs et honneurs du couple, ceux-ci choisissent de refaire leur vie de New York en Californie.
Tout de suite, là-bas, on forme un partenariat avec un promoteur d'événements et on met sur pied, rien de moins qu'un tour du monde. Elle se choisit Fred Noonan, anciennement de Pan-Am, comme navigateur et co-pilote.
En mars, un premier essai patate après trois jours. Au deuxième essai, en juin, on passe de Miami à la Nouvelle-Guinée. 35 000 km avaient été parcourus. 11 000 de plus et la mission aurait été complétée.
Ils quittent la Nouvelle-Guinée au dessus du Pacifique. Les communications radios sont mauvaises. La lecture de sa position est aussi incorrecte. Earhart avait peinée à comprendre parfaitement l'équivalent d'un GPS de nos jours. Elle se trompe de 10 kilomètres sur sa position sur l'île inhabitée de Nukumanu. 4 jours après les dernières communications avec Earhart et Noonan, on lance des recherches, d'abord en mer (selon les données erronées qu'elle avait fournies). On les cherche jusqu'au 19 juillet, sans succès. Après des dépenses de 4 millions de dollars (en 1937!) sur les recherches, on abandonne.
On retrouve peut-être leurs squelettes l'année suivante sur l'île. Mais officiellement, Earhart et Noonan sont déclarés disparus, puis finalement déclarés décédés in absentsia.
Des dizaines de théories ont été avancées sur leurs disparitions et le mythe s'y est aussi glissé.
Earhart avait 39 ans.
Noonan, 44.
Dans le second volet des films où des statues de cire prennent vie la nuit, Night at the Museum, Amy Adams personnifie Amelia Earhart.
On commençait les recherches aujourd'hui, il y a 80 ans.
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