Mais cette même année, on commence à les interdire. On dresse des listes de ce qui est interdit, mais on ne punit pas encore complètement. Les coureurs se lèvent contre la pratique de test anti-dopage, mais le champion du monde sur route, le britannique Thomas Simpson, avoue candidement que oui, il utilise les amphétamines et ne se privera jamais de le faire pour gagner.
Lors du 54ème tour de France, à la 13ème étape, le drame survient. Thomas Simpson s'écroule de son vélo et gît 40 minutes au sol, inerte. Il mourra dans l'hélicoptère le menant à Avignon. La fatigue, la privation d'aliments depuis plusieurs jours, la déshydratation, le Tonédron (des amphétamines) dans son corps, qui repoussent le besoin de repos mais ne l'annule pas, et l'acceptation de cognac, offert par des supporteurs le long du circuit (on n'a pas encore le droit de ravitailler en eau, le long des lignes) sont tous des facteurs qui contribuent à altérer ses capacités thermorégulatrices corporelles et qui le feront succomber à l'épuisement. Fatalement.
Cette mort entraîne alors un plus grand questionnement du sport qu'est le cyclisme. D'autant plus que plusieurs pilules sont retrouvées à même son maillot. À partir de l'année suivante, des contrôles anti dopage se feront à toutes les étapes (on ne les faisait qu'en début et en fin) et on oblige des ravitaillements en eau le long du parcours.
Mais on ne chasse pas des habitudes de plus d'un demi-siècle comme ça. Lance Armstrong et combien d'autres le prouveront de nombreuses années plus tard. Et encore aujourd'hui, il reste impossible de croire totalement les résultats sportifs en cyclisme.
Pour des raisons de facilités fiscales, les grandes compagnies pharmaceutiques du monde se sont montés des bureaux en Jamaïque.
Qui sont les meilleurs coureurs au monde déjà?...
Je ne vexu rien enlever à leur grand talent, mais ne serais pas le premier surpris si un jour on nous faisait une révélation de type "Lance Armstrong" sur Bolt, Ashmeade, Powell ou Carter, un jour.
Au baseball, la prise de stimulants artificiels ont beaucoup nui au sport. Barry Bonds, Mark McGwire, Ken Griffey Jr, pour ne nommer que ceux-là, ont tous été glorifiés avant d'être exposés comme les tricheurs aux amphétamines que l'on a découvert par la suite. J'ai entendu cette semaine, parler d'une recrue des Yankees. Une recrue qui en est déjà à quelques 30 circuits à la mi-saison. Impossible de ne pas penser qu'on pourrait aussi découvrir, tôt ou tard, qu'il se gonflait les muscles illégalement. On accueille de nos jours ce type d'exploit avec un brin d'ironie.
Quand Bjorge Salming a avoué. longtemps après s'être retiré de la LNH, avoir fait usage de cocaïne à quelques reprises dans sa carrière de défenseur des Maple Leafs, la LNH l'a tout de même "suspendu" symboliquement pour 6 matchs. Cette menace n'était pas complètement vide, des joueurs jouant alors dans la LNH et étant connus consommateurs, ont préféré taire toute formes d'aveux sur le sujet, de peur d'être suspendus.
En finale de la Coupe Stanley, dès cette année, au moins deux joueurs étaient sous l'effet de la cocaïne. Les coéquipiers ne pouvaient pas leur parler comme ils parlaient aux autres et tout le monde savait. Les joueurs en question étaient fous, verbomoteurs et avaient tous les critères du joueur cocaïnés. Difficile à mêler aux joueurs (largement majoritaires) à jeun. Mike Ribeiro a tout simplement ruiné sa carrière avec les drogues.
Mais tant qu'à nous donner des 0 comme coupables, années après année, quand les joueurs eux-même avoue le contraire...Pfff!
La drogue a toujours été l'élément de triche le plus courant en sport.
De plus en plus raffiné, invisible et difficile à repérer.
Tom Simpson mourrait des amphétamines aujourd'hui, il y a 50 ans.
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