1940.
Les premières rafle de Juifs en France commencent. Ils sont tous placés dans des camps d'internements français. C'est une commande des Nazis, c'est le régime de Vichy français qui dirige les opérations. Début juin 1942, une opération plus large est décidée. Les trois pays d'Europe, occupés par les Allemands (La France, Les Pays-Bas, la Belgique), devront déporter vers l'Est, 110 000 Juifs, valides pour le travail et devant avoir entre 16 et 50 ans. À l'origine, on prévoit l'arrestation des Juifs des trois pays le même jour, mais ça en se fera pas comme ça.
Le 16 juin 1942, le chef de police français promet de livrer aux Nazis 10 000 Juifs. Les policiers français, malgré quelques scrupules face à l'ennemi qui lui fait faire ces bassesses, exécute les ordres Nazis.
On vise d'abord les Juifs apatrides, c'est-à-dire des Juifs d'origine allemande, soviétique, autrichienne, polonaise et tchécoslovaque. 10 dérogations sont prévues.
-Les femmes enceintes dont l'accouchement est proche.
-Les femmes nourrissant leur bébé au sein
-Les femmes ayant un bébé de moins de 2 ans (donc nés après le 1er juillet 1940).
-Les femmes de prisonniers de guerre
-Les veufs ou veuves marié(e)s à un(e) non-Juif.
-Les Juifs ou Juives mariés à des non-Juifs ayant prouvé la non influence sur leur partenaire de vie.
-Les Juifs ou Juives détenteurs de la carte de l'Union Générale des Israélites de France.
-Les Juifs ou Juives marié(e)s à un(e) partenaire d'une nationalité non visée par ce qui est nommé plus haut.
-Les parents dont l'un des enfants n'est pas Juif.
-Les enfants de moins de 16 ans dont les parents bénéficient de la dérogation.
La coordination est immense. Les Nazis prévoient faire arrêter, en France seulement, 22 000 Juifs étrangers dans le grand Paris. Le 13 juillet, 27 427 Juifs habitant en France sont arrêtés. Craignant une réaction populaire négative le jour de la fête nationale française, rien n'est fait le lendemain.
4115 enfants, 5919 femmes, 3118 hommes, vieillards ou adultes, sont emmenés par autobus dans le camps de Drancy, au Nord-Est de Paris. Un autre groupe de Juifs, 8160 d'entre eux, dont plus de 4000 enfants, sont envoyés au vélodrome d'hiver qui avait déjà servi de prison provisoire en été 1940.
Les enfants ne comprennent pas tous ce qui se passe et trouvent même le moyen de s'en amuser.
Pendant 5 jours, les Juifs du vélodrome d'hiver devront survivre sans nourriture, avec un seul point d'eau, dans une chaleur étouffante, dans un bruit infernal et baignant dans une odeur répugnante. Ceux qui tentent de s'enfuir sont aussitôt assassiné et leur cadavre traîne et se décompose rapidement dans la chaleur. Une centaine de Juifs se suicident tout simplement. Les Juifs seront déportés dans des camps avant le voyage final vers des camps d'extermination nazis.
Pour cette rafle, tous seront déportés à Auschwitz. Cette rafle, à elle seule, représente plus du quart des 42 000 Juifs envoyés de France à Auschwitz.
Moins de 100 adultes survivent à la rafle du vélodrome d'hiver.
Aucun des 4115 enfants déportés.
Les enfants Joseph Weismann, Annette Muller et son frère Michel réussiront à s'échapper vivants du vélodrome d'hiver.
La rafle était soulignée le weekend dernier par Emmanuel Macron et Benyamin Nethanyahou, pour les 75 ans de cette journée ignoble. On en a profité pour rappeler les mains pleines de sang de la France dans tout ça.
1 commentaire:
Il est très important que de tels actes soient rapportés aux générations futures pour que rien ne puissent être oubliés, pour que personne ne puisse douter que cela exista un jour, en France, en Belgique, en Hollande et bien sûr en Allemagne. À la mémoire de toutes et tous, à la mémoire des enfants assassinés.
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