Je ne sais pas où je trouve le temps.
Des gens de mon entourage me disent
"Impossible Jones que tu trouve le temps de consommer autant de films ou de séries, de lire autant, d'écouter autant de musique, d'écrire sur ton blogue, de traduire, de travailler comme col bleu en plus d'être présent pour ta vie de famille, t'es un négrier, on le sait! allez! avoue! qui tu fais travailler à ta place?"
C'est drôle, je me pose moi-même la même question souvent. C'est que chaque minute de mes journées est occupée. Je dors en moyenne 5h30 par nuit. Alors le temps, je le trouve. Je le choisis aussi. 2 heures devant moi? un film emprunté à la bibli s'y glissera surement. Les livres, je les traîne même en voiture...Les moments d'attentes sont toujours comblés. Et la musique, elle sort de partout. Les traductions se glissent bien entre le travail de col bleu, le publications du blogue, et autour de la vie de famille. Famille dont je vous parlerai demain d'ailleurs.
Netflix accompagne aussi souvent mes écrits. Je vous écris (ou je traduis) avec la télé tout près et je visionne un/des épisode(s) d'une série. Et (dans l'ordre) des amis m'ont placés sur une série de Judd Apatow, l'actualité m'a placé sur la série mettant en vedette le couple de serpents Underwood et la simple curiosité autour d'Alison Brie m'a placé sur la dernière série, dont la première saison a été mise en ondes le 23 juin dernier.
Love
Je vous ai parlé de celle-là y a pas longtemps. Ça ne casse rien, mais ça me plait très bien. Mes amis m'ont placé sur cette série, je soupçonne que c'est parce que le personnage masculin principal est un geek de films comme je le suis. Mais comme je vous l'ai déjà mentionné (je crois) je me suis davantage reconnu dans le personnage de la fille duquel il tombe amoureux (narcissisme?) . Imparfaite, extrême, auto-destructrice. Et de plus en plus belle d'épisode en épisode (moins à voir avec moi, ici...). Les deux saisons vues raconte simplement l'histoire d'un enseignant privé pour jeunes acteurs sur le plateau d'une série d'Hollywood et d'une régisseuse de radio, accro à tout, surtout à l'amour, qu'elle trouve étrangement chez ce nerd au gros nez qui pourrait être un jeune Woody Allen. Ils sont drôles mais surtout très humains. Simples dans leur complexités communes. Double naufragés de navires connus, de météo vécues, d'eaux amusées. Très sympa. Mes amis me connaissent bien. C'était dans mes cordes.
House of Cards
Le couple Underwood est tout simplement fascinant. Crapuleux, manipulateur, machiavélique, marionnettistes, cruels, rien ne les arrête dans leur accession au pouvoir à la Maison Blanche. Plusieurs parlent de la saison 5 comme de la saison de trop. Mais c'est l'annonce répétée du début de cette 5ème saison qui m'a enfin décidé à mettre les yeux sur cette série, racontant le labyrinthe mental de Frank Underwood, Whip du parti Démocrate à Washington, et ses tractations politiques et sociales, afin d'atteindre ses objectifs, pas toujours nobles. Frank nous expose directement ses stratégies en s'adressant directement à la caméra, à l'occasion, nous fait rire, grincer des dents, et nous épate presqu'en tout temps. Sa femme, Claire, est tout aussi diabolique. Robin Wright y trouve le rôle de sa vie. On regarde cette série fasciné presqu'en permanence par le cynisme, la richesse cinématographique, et sali par les corridors huileux de la noirceur de l'âme humaine.
Glow
Je n'avais jamais entendu parlé de la série des années 80, auquel on rend hommage avec cette dernière production. Je n'ai jamais été un spécialiste ni un grand fan de la lutte (truquée). Encore moins celle des femmes. Je n'ai jamais non plus vu Orange is the New Black. Mais Alison Brie, je l'avais remarquée dans Mad Men et elle m'avait beaucoup plu. L'histoire de Glow, c'est celle des Gorgeous Ladies of Wrestling. Ruth (Brie) une actrice poche, en 1985, se retrouve, placée par son agent de casting, dans une équipe de femmes, engagées par un réalisateur pathétique et un producteur, fils-de-riche-à-maman, dans la production d'une émission de lutte hebdomadaire. Ruth, actrice minable qui ne demande qu'à être aimée, apprend à devenir celle que l'on détestera. Il faut être très bon acteur pour jouer "l'acteur poche". Brie (et Marc Maron, beaucoup) brillent dans cette série très amusante.
C'est tout simplement hilarant. Et ce, dès la toute première scène. Brie y est formidable. C'est très drôle et à la fois très humain. La reconstitution d'époque est fort réussie et on ne passe pas un seul épisode sans rire un bon coup. Des épisodes de 30 minutes (tout comme Love), ça se consomme tout seul. Peut-être jetterai-je aussi un oeil, un jour, sur Orange is The New Black qui est des mêmes producteurs. Et revivre certaines choses des années 80, on m'y prendra toujours.
Je sais où je trouve le temps.
Dans les multiples tiroirs de ma tête.
Être ému, fasciné, amusé est nécessaire dans cette tempête perpétuel qu'est la vie.
Et je suis le marin irlandais qui bravera toutes les saisons sur mer.
Parce qu'on a tout juste une vie sur terre.
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