A pour Avant, Anciennement.
Vous savez quel a été le plus gros héritage de l'Amérique sur le Vietnam à la fin de la guerre en 1974?
Le blues et le rock'n roll.
Aujourd'hui, il est apparement fréquent d'entrer dans un restaurant/bar de l'endroit et d'y trouver un vieux papy moustachu qui y gratterait sa guitare en jouant du BB King ou du The Doors.
Mais du côté de l'Amérique l'impact de la guerre du Vietnam a été complètement dévastateur. Elle a fauché des milliers de vie pendant franchement trop longtemps, coûte encore aujourd'hui 13,7 milliards de dollars (!!!) par année en indemnités aux vétérans, fût perçue comme une, rare et cuisante défaite de l'armée des États-Unis et, première guerre télévisée, a exposé toutes les ratées du contrôle de l'information de la part de McNamara/Johnson et Nixon, étant du même coup instrumentale dans le départ déshonorant de Nixon.
La guerre du Vietnam est une horrible cicatrice sur le visage des États-Unis.
A pour Afghanistan
Les millitaire canadiens ont commencé à quitter le capharnaum afghan. D'ici la fin du mois de juillet 19 000 seront retournés chez nous.
Comme pour le Vietnam, les troupes militaires laisseront derrière eux un travail complètement inachevé.
Un échec en fait. 157 morts plus tard, la mission du Canada en Afghanistan aura donné quoi? une école pour filles? Une école qui sera fermée et ramenée sous le joug des talibans dès que les soldats d'amérique auront quitté les lieux. Trigger Happy Harper ne vous le dira pas mais il faut bien les faire travailler ses militaires de temps à autres. Pas juste les faire pratiquer sur nos sols.
A pour Apparence.
Le contrôle de l'information est plus sévère au Canada sous Harper qu'il ne l'a jamais été au pays. On ne sait pas tout encore. Les coûts en vie humaine, les coûts tout court. C'est certain, comme Obama l'a tricoté dans son verbe cette semaine, que les leaders vont parler de "succès dans des conditions extrèmement difficiles". C'est le propre du dignitaire que présenter des situations tout à fait sous contrôle.
En apparence.
Mais voilà ce ne sera qu' apparence.
Écran de fumée.
Comme Barrack qui disait hier que Kaboul est une ville de plus en plus sécuritaire à peine 5 ou 6 heures ÀPRÈS que le plus important hôtel de l'endroit eût explosé et fait des morts. A pour Absurde.
A pour Actuellement.
Les faits actuels nous donnent des morts, c'est certain il s'agit d'une guerre, aucune apparence de désir de la part de Afghans de changer leur statut de miséreux, je dirais même plutôt une solide envie de garder le statu quo, un niveau de sécurité plus que douteux pour tous, étrangers comme résidants, une idée de la démocratie plutôt vague, un droit de la femme inexistant et des talibans toujours déterminés à faire disparaitre 900 millions de leurs banque pour les redistribuer à leurs amis.
A pour Amid Karzai
Le mot "victoire" ne pourra jamais réèllement être prononcé au retour des troupes. "Fin du cauchemar" serait plus approprié.
L'armée et la police sont toujours extrèment peu fiables là-bas, gangrénées par la corruption, et le restera comme les pays sous-développés le sont trop souvent.
Mais quel genre d'héritage tirera le Canada de cette mission?
Parti construire une maison démocratique, on en a jamais coulé les fondations. On a essayé mais en vain.
Les valeurs de la modernité sont-elles applicables à tous?
Les sociétés récluses, hostiles et momifiées par des idéologies régressives doivent-elles forcément être corrigées par les "bons" occidentaux?
À quel prix?
Saurons nous dorénavant "mieux investir" nos guerres?
Imposer la démocratie?
À la lumière de ce qui s'est passé en Turquie, en Égypte, en Lybie et ailleurs, peut-être existe-il d'autres manières plus subtiles de faire naître la démocratie.
Inspirées de l'étranger, appliquées par l'intérieur.
C'est pas Harper qui pêche par subtilité en général.
C'est pas lui qui nous éclairera sur quoi que ce soit non plus.
Peu à peu, avec les années, et surtout quand il sera loin du trône, on déterrera les squelettes qu'il garde farouchement dans son placard.
Et un jour il quittera comme Nixon.
Avec le déshonneur qu'il mérite.
Grosse frite.
A pour Assez.
F comme note de guerre sur le bulletin.
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