Fin mai 1967, le président Égyptien Gamal Abdel Nasser, entretien des relations plus que tendues avec Israël.
Il coupe le transport de l'eau aux Israéliens et évacue les casques bleus ce qui laisse deviner une guerre à venir. En privé, Nasser ne le cache pas, il dit des choses comme "Notre objectif est la destruction d'Israël, le peuple arabe veut se battre". Début juin, la Syrie et la Jordanie se rangent du côté de l'Egypte et partagent les mêmes sentiments face aux Juifs d'Israël. Le parti Baas, qui règne en Syrie, jure à lui seul de pousser Israël à la mer. Quelques états éloignés commencent à mobiliser leurs armées, l'Irak, le Soudan, le Koweït et l'Algérie. Israël est complètement encerclée par des pays arabes qui lui sont hostiles.
Israël flaire le roussi et craint que des attaques arrivent de par la Jordanie. Si tel était le cas Israël serait vite coupée en deux. Israël aimerait bien compter sur l'aide des États-Unis mais ceux-ci sont empêtrés dans le bourbier de la guerre du Vietnam et leur fiabilité reste incertaine. Israël devra réagir vite.
Depuis des années, les espions Israéliens savent que les vols de reconnaissance de l'armée d'Égypte se font avant 7h30 du matin. Les avions de l'armée égyptienne représentent l'élite de l'aviation militaire arabe. Ils sont de conception soviétique et à la fine pointe de la technologie récente.
En 500 sorties, vers 7h45 et ce pendant 3 heures, le 5 juin au matin, les avions Israéliens détruisent complètement 300 des 340 avions Égyptiens qui sont au sol. Ils n'en perdent eux, que 19. Principalement suite à des problèmes techniques. Cet avantage aérien aura un impact majeur sur la suite des événements.
Sans soutien aérien, les forces arabes valent bien peu sur terre. Israël peut donc attaquer sur plusieurs fronts.
Vivant dans un régime de censure, l'Égypte annonce tout le contraire de la catastrophe qui vient de se produire. La radio annonce une victoire de l'Égypte ce qui provoque des manifestations de joie dans les rues du Caire. Même Nasser n'apprend la vérité que tard en soirée le 5 juin vers 19h30. L'armée égyptienne est en fait écrasée par Israël. Personne n'informera le public de l'énormité de l'échec, on fait croire à une victoire imaginaire.
À Tel-Aviv en Israël, on ne sait pas plus ce qui s'est vraiment passé. Des sirènes avertissent les citoyens de se tenir à l'abri mais l'objectif, qui a dépassé toutes les attentes les plus optimistes, est tenu secret, on ne bombe pas encore le torse.
En Jordanie, les informations sont celles du Caire et on croit à une nette victoire arabe. L'armée de Jordanie fonce donc sur la partie israélienne de Jerusalem. Une ville qu'il se sont toujours partagée à contre-coeur, à feu et à sang. Mais la situation est si bonne pour les israéliens sur le terrain qu'ils font la conquête de Jérusalem de par le Sinaï. En prenant le mur des lamentations, ils ont l'impression de se réapproprier un monument sacré du judaisme.
Moshe Dayan, Yitzhak Rabin et Uzi Narkiss sont les généraux victorieux de ce raz-de-marée israelien. L'ennemi est réduit en miettes. L'armée israelienne avance sans le réel accord du gouvernement qui cherche toujours un compromis diplomatique. Mais le succès d'Israel est si total que l'armée avale tout sur son chemin. Le 7 juin, après que la Cisjordanie soit passée à Israël, la Jordanie encaisse tout ça et abdique en signant un cessez-le-feu. Uzi Narkiss fait effacer trois villages sur la rive occidentale et fait évacuer tous ses habitants. C'est une nouvelle ère juive qui commence.
Le 8 juin, Nasser, pleure à la télé la défaite Égyptienne, démissionne (mais reviendra sous pression populaire), lance la vérité de la domination israélienne et sort le drapeau blanc. Nasser accepte le cessez-le-feu exigé par l'ONU et demande à la Syrie de faire de même. Toutefois les combats en Syrie continuent font de nombreux morts de part et d'autre. L'Union Soviétique confirme qu'elle ne prendra pas part au conflit.
Au 6ème jour, les troupes militaires syriennes retraitent. Cette fois l'Union Soviétique annonce qu'au contraire elle va prendre part au conflit si celui-ci ne s'arrête pas là. Les États-Unis proposent un nouveau cessez-le-feu que tout le monde accepte.
Une nouvelle ère est née. Un nouveau problème aussi.
Une identité nationale Palestienne est aussi née de cette guerre.
Arabes et Juifs se détestent comme au tout premier jour.
Et chacun est convaincu que l'autre est un animal à abattre.
Israel est un pays qui s'invente depuis 1947, une greffe étrangère pour les arabes qui l'encerclent.
Quitter et céder le pays au arabes n'est pas une solution.
Et chez les arabes on ne jure que par les trois "non".
-Non à la paix avec Israël
-Non à la reconnaissance d'Israël
-Non aux négociations avec Israël.
La paix est toujours fragile. Israël toujours en alerte.
La fierté juive était grande hier, il y a 44 ans.
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