dimanche 21 juillet 2024

Quand Stephen King a Peur

À moins que vous n'ayez vécu sous une roche la semaine dernière, la convention d'investiture présidentielle républicaine a eu lieue la semaine dernière et vous avez été témoin d'un gong show. Un cirque. 

Ce sera bientôt suivi de la même chose de la part des gens au pouvoir, les Démocrates. 

Ma semaine a été l'une des plus intensément travaillée au boulot et chaque soir, j'avais cet écho vaporeux de la convention à l'écran qui jouait comme un mauvais film de Jerry Lewis. C'était relativement surréaliste. Hulk Hogan ? Dana White ? un homme tout juste sorti de prison pour stimuler les troupes ? Butthead ? Des partisans se collant un pansement sur l'oreille pour montrer leur appui pour leur chef ? 

Iraient-ils jusqu'à prendre les gens qu'ils trouvent attirant par le Whambamthankyoumam, afin de montrer qu'ils sont derrière Trump ? C'est hallucinant de voir Nikki Haley aller au micro et appuyer Trump à 100% après qu'il eût dit d'elle qu'elle avait une cervelle d'oiseau.

L'ironie veut que Hulk Hogan, ex-lutteur qu'on plaçait du côté des "bons" à l'époque est en fait, un ennemi. Et que le Iron Sheik, ex-lutteur placé du côté des "méchants" alors, s'avère être un "bon". (ou le compte parodique incarnant le Iron Sheik). Dans un monde de Hulk Hogan, soyez le Iron Sheik.

On a étiré jusqu'à jeudi soir pour venir faire parler celui qu'on avait présenté lundi comme candidat républicain, le très improbable Donald Trump. Son discours était extrêmement dérangeant. Le Donald Trump prétendu "nouveau" n'a pas changé. Dans sa bouche, l'immigrant est toujours l'ennemi #1. Le nationalisme chrétien est de la suprématie blanche déguisée en costume biblique. Adolf l'a bien enseigné aux dictateurs en devenir. Il faut lutter contre l'impureté ethnique, et contrôler les médias en le manipulant en notre faveur. 

Ça a toujours été comme ça à chaque progrès médiatique. Chaque développement de médias de masse a a menacé, menacera toujours, ceux et celles qui veulent les contrôler à la Big Brother. J'ai beaucoup ri (jaune) la semaine dernière en voyant une caricature montrant une bibliothécaire dire à son employé, "Déplace 1984 de George Orwell dans la catégorie Non-fiction". Elle lisait le journal qui titrait "Qu'es-ce que le projet 2025 ?".  Quand l'imprimerie est née, on était contre jusqu'à ce qu'on réalise qu'on pouvait fédérer les gens qui pensent pareil ensemble, er surtout diffuser massivement de la propagande qui finit par faire effet à force de réplétion.

Les chutes psychologiques de journalistes comme Stéphan pas de E Bureau et Yves Boisvert en font foi, à force de côtoyer l'idiotie, on sympathise. 

L'imprimerie, au 16e siècle, a amené la bible, un roman catholique qui a mené à la réforme protestante et aux guerres sanglantes entre cathos et protestants. Parlez en à mon Irlande qui n'en a pas fini. La radio et la télévision du 20e siècle ont aussi mené aux messages de propagande qui étaient le cirque de la semaine dernière et celui qui s'en vient des Démocrates.

Avec ou sans Joe ? Le temps presse.

Les nazis et les bolchéviks ont beaucoup utilisé les montages radios et télés pour arriver à leur fins guerrières. De nos jours, avec les médiaux sociaux et le net, la propagande n'est plus limitée à quelques pays, mais atteint le monde entier très rapidement. L'élection de Trump en avait été une conséquence directe. On peut facilement étouffer et guider mentalement son peuple d'idéologies comme on le fait en Russie, en Corée du Nord ou en Chine, sur X avec le déséquilibré Musk. On peut noyer la vérité. 

C'est surréaliste de penser que Donald Trump a choisi son co-listier présidentiel en suivant successivement les conseils d'Elon Musk et de son propre fils, le très instable Donald Trump Jr. De TOUS ses proches conseillers, ce sont Musk et son fils qui ont eu le dernier mot. Musk, pourrait devenir le prochain ministre de la propagande d'un ministère autocrate Trumpiste. Twitter devenu X maintenant un outil de propagande dédiée au mensonge sous le masque de la liberté d'expression. La division sera claire si DJ Trump gagne les prochaines élections. Il y aura ce qu'ils ont toujours voulu. Eux et nous. Les riches privilégiés et ceux qui leur permettent de le rester. 

Être riche n'est pas un défaut, je veux être clair. Mais être au pouvoir et gosser autour des lois pour mieux tricher, ça c'est plus grave. La Cour du Mal Suprême a déjà débroussaillé le chemin pour que tout président puisse être criminel en période de mandat. Vous imaginez le potentiel si Trump et ses clowns reviennent au pouvoir ? Le discours de Trump de jeudi était complètement fou. D'un strict point de vue cognitif. Il était nettement plus alarmant que l'âgisme de Biden en débat ou ailleurs. Pourtant peu l'ont souligné dans les journaux. 

Ces envies de retrouver des statu quo ancestraux, réducteurs, arriérés, gagne le Canada. Nous sommes comme les habitants d'un logement qui serait tout juste au dessus d'un laboratoire de crystal meth et dont l'escalier pour sortir de chez soi peur facilement nous faire mettre le pied sur le perron du voisin d'en bas pour y sonner. 

Nous y sommes en ce moment, devant la porte.

Quand le maitre de l'horreur Stephen King dit, sur les réseaux sociaux, comme il l'a fait cette semaine: "J'ai peur pour mon pays". Il y a de quoi chier dans nos couches culottes collectives.  

On a été témoin d'une certaine unification la semaine dernière de la part d'une étrange sélection de la masse populaire choisie pour venir en parler au micro.

Des intervenants tous plus effrayants les uns que les autres. Et des sympathisants pires encore avec bandage sur une oreille qui ne laisserait entendre qu'un côté de chaque histoire ont paradé dans toute leur grotesquerie. 

Une unification aussi surréaliste que familière. 

Le cirque démocrate du même genre, enfin pas du tout du même genre mais vous comprenez ce que je veux dire, aura lieu du 19 au 22 août prochain. 

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