dimanche 31 mars 2024

Misogynie d'Amérique

1952.

Le film High Noon de Fred Zinneman est un western. Mautidement bien joué et bien filmé. Sera considéré comme un classique. A gagné 4 Oscars à l'époque, dont celui du meilleur acteur pour Gary Cooper. Divulgâchis dans les prochaines lignes si vous comptez voir le film.

La trame narrative va comme suit: un Shériff doit choisir de faire face à un dangereux gang, seul, ou quitter la ville avec sa nouvelle femme, la splendide Grace Kelly. Au final, (DIVULGÂCHIS) elle lui sauve la vie en fin de film qui se déroule en temps réel. Pendant la durée du film, Kelly & Cooper ont des positions différentes. Il est déchiré à savoir si il veut protéger sa Femme et son peuple ou si il devrait suivre les pulsions de son épouse et quitter/faire quitter les lieux. 

C'était le film préféré de plusieurs présidents, Eisenhower, Reagan, Clinton. 

Mais pour le sous-éduqué John Wayne et le réalisateur Howard Hawks, c'était une telle insulte au genre qu'ils ont fait le film Rio Bravo dans le but précis de recentrer ce qu'était vraiment le style western. Et la fierté Étatsunienne. Wayne avait précisé que High Noon était le film le plus anti-américain qu'il avait vu. Son jugement venait assurément du fait que le scénariste, Carl Foreman, avait été membre du parti communiste 10 ans avant, l'avait quitté déçu de la direction et désilluionné, avait refusé de dénoncer quiconque dans la grande paranoia du McCarthysme. Mais Wayne trouvait probablement aussi, comme Howard Hawks, qu'un mâle ayant besoin d'être sauvé par sa Femme Quaker, ça ne faisait pas très "homme".

Il y avait teinte de misogynie.

De nos jours, les États-Unis pointent toujours cette grosse difformité misogynique depuis le passage du clown Trump. Sa simple arrivée au pouvoir comprend fort probablement un gros 33%* de "je ne voudrais pas avoir d'une femme (Hilary) au pouvoir". *Si ce n'est pas plus.

Celles qui font frémir les sous-hommes dans leur virilité de nos jours ont toutes deux 34 ans. Et sont de vraies modèles pour les jeunes Femmes des États-Unis. Je mets au défi les hommes de trouver de bons arguments pour critiquer ces deux jeunes femmes, car elles sont assez prêts d'être impeccables. 

Taylor Swift 

Taylor a un défaut clair. Elle pollue la terre de son avion privé. Mais Leonardo DiCaprio fait tout autant en posant comme majeur ambassadeur de la conscientisation de la préservation environnementale mondiale. Taylor est surtout une brave combattante. Elle fait face à de nombreux déséquilibrés qui ont forcé son équipe à installer d'importants dispositifs de sécurité autour d'elle et à engager des doubles qui se font passer pour elle pour brouiller les pistes. 

Taylor a réalisé que dans sa grande candeur, qu'elle ne possédait aucun droit sur la musique de ses 6 premiers albums. Sa musique. Tout ce qu'elle avait lancé jusqu'à 2020. Elle a donc brillamment choisi de tout réenregistrer. Sous sa propre étiquette. Elle en a relancé 5 depuis. Quand un pervers animateur lui a passé la main sous la jupe, elle l'a dénoncé et il en a perdu son travail. Ce dernier l'a poursuivi pour avoir été la raison d'avoir perdu son travail, mais plusieurs témoins avaient vu cette main sous la jupe de Taylor, il a perdu sa cause. Et Taylor, assise sur une fortune. N'a pas réclamé autre chose qu'un dollar. L'argent n'était pas en cause, la dignité seulement. De nos jours, les artistes du passé finissent tous par faire un tour de piste avec elle sur scène car s'associer à elle surstimule les ventes partout. Elle est estimée à 400 millions d'intérêt généralisé. Elle détient 4 records, celui de l'album atteignant le million de vente le plus rapidement, Speak Now, en 2010, le plus de chansons dans le Billboard 100 en même temps soit 18, en 2019, la tournée la plus lucrative, celle de 2018, 266 millions, mais ce sera battu par l'actuelle, la Era Tour et elle est devenue l'unique artiste féminine à gagner le Grammy du meilleur album deux fois, en 2010 et 6 ans plus tard. 

Les années 60 avaient les Beatles qui ont révolutionné le monde musical et les baby boomers. Les années 80 ont confirmé la valeur des humains à la peau noire avec Micheal Jackson dans le Reaganisme raciste. Les années 2010 ont eu Taylor Swift qui a confirmé que les jeunes Femmes ont leur mot à dire et leur place à prendre. Elle est majeure comme saine inspiration pour les jeunes filles. 

Ce qui dérange toujours les insécurisés mâles. Les effraie. Nourrit la misogynie. 

Alexandria Ocasio-Cortez

AOC s'est présentée aux élections de New York en disant que c'était dommage qu'elle ait à le faire. Et qu'elle le faisait dans le but de recadrer l'univers politique vers le bien commun. Bien entendu, elle a été facilement élue. Elle est vraie et personne n'est contre la vertu. Ça agacé les moins éduqués des républicains qui sont allés lui crier des noms d'oiseaux comme une enfant de 8 ans, au travers de la fente pour y glisser les enveloppes, quand AOC ne se trouvait pas à son bureau. Confirmant du même coup qu'AOC était dans un monde d'adulte, parfois composé d'enfants égarés. De 2018 à nos jours, elle est membre du Congrès pour le parti Démocrate et milite pour les plateformes progressistes, pour le medicare pour tous, pour la gratuité collégiale, pour la sécurité d'emploi au fédéral, pour des ententes environnementales, pour l'abolition de l'ICE, un regroupement voulant limiter l'immigration.

Elle est très inspirante.

Vendredi le 22 mars dernier, elle a ouvertement et sur toute les tribunes, décrié la position de son président Joe Biden de soutenir aveuglément Israël ne se gânant aucunement pour parler du génocide, utlisant ce mot juste, actuel conte la Palestine.  

Un cessez-le-feu a été demandé par l'ONU 3 jours plus tard. 

Ces deux femmes sont extraordinaires et nécessaires dans notre triste monde mâle.

Voilà pourquoi elle essuient aussi de nombreuses menaces de mort dans le déséquilibre planétaire actuel.

Misogynie d'Amérique oblige. 

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