En 1936, elle a 22 ans et est étudiante en physique, à l'école de médecine, quand elle tombe sous le charme de son enseignant J. Robert Oppenheimer. Qui lui aussi, tombe sous son charme. Elle est très brillante, comme lui, et deviendra psychiatre. Ils seront tous deux dans l'environnement du parti communiste alors qu'ils sont en contact avec une femme qui en est clairement membre et qui donne même de l'argent aux Républicains en Espagne dans leur terrible Guerre Civile.
Oppenheimer la demande en mariage par deux fois. Ce qu'elle refuse les deux fois, se disant peu convaincue si elle est attirée par les hommes ou par les femmes. Elle est reconnue pour faire rencontrer à l'inventeur de la bombe nucléaire des gens importants du parti communiste. Bien qu'Oppenheimer épouse Kitty Harrison, qui est claire membre du parti communiste, il continuera d'entretenir des liens sexuels, et des échanges d'idées avec Jean passé 1940. Au jour de l'an 1941, Jean & J.Robert sont tous deux dans le même lit pour ouvrir la nouvelle année, au Mark Hopkins Hotel de San Francisco.Quand Oppenheimer est attaché plus sévèrement au Projet Manhattan, au labortatoire de Los Alamos, en 1943, il ne voit Jean qu'une seule fois, quand il va recruter un assistant à Berkeley. Ils ont mangé ensemble dans un restaurant mexicain, avant de passer la nuit ensemble. Tout ça sous le regard attentif d'agents secrets qui filaient Oppenheimer qui travaillait alors sur de l'ultra secret pouvant mette en péril la sécurité nationale des États-Unis.
J. Robert Oppenheimer ne la verra plus jamais. Ayant confessé à une amie qu'elle était probablement lesbienne, elle est passée par la psycho analyse afin "de se soigner" car dans les années 40, l'homosexualité est considéré comme une condition duquel on peut se guérir.
Ça servira à justifier son "suicidage". Car elle aura été probablement "suicidée" par la suite.
Ayant connu quelques épisodes de dépression, et ayant été traitée au Mount Zion, ceci nourrira aussi le narratif voulant qu'elle se soit enlevée la vie.
Le 5 janvier 1944, son père, inquiet qu'elle ne réponde pas au téléphone se rend chez elle et entre par la fenêtre quand elle ne répond pas plus, à la porte. Il la trouve dans la salle de bain, penchée par en avant, la tête sous l'eau d'un bain à moitié rempli. La même position qu'on aurait si on avait agenouillé quelqu'un pour lui noyer la tête de force dans l'eau.Mais une note de suicide non signée, et dont la famille et les proches reconnaissent l'écriture, est trouvée.
Le FBI, tiens tiens, est parmi les premiers informés. Oppenheimer en est aussi informé au laboratoire du désert de Los Alamos au moment où il doit donner un nom à un de ses tests nucléaires. Il baptisera ce test du nom d'un poème d'un poète que lui avait fait découvrir Jean Tatlock, Trinity. L'autopsie révèle qu'elle avait des traces d'hydrate de Chloral dans le corps. Comme l'une des meilleures méthodes pour se débarrasser d'indésirables des services secrets des États-Unis de manière discrète est d'utiliser de l'hydrate de chloral, la rumeur d'un assassinat se fait lourde.Mais personne ne veut y croire. Oppenheimer ne veut pas y croire. La famille de Jean, non plus.
À quoi bon, ça ne la ramènera jamais.Ceci est traité dans le film de Christopher Nolan, largement nommé aux prochains Oscars. Florence Pugh incarne Jean Tatlock.
Qui aurait eu 110 ans en février dernier. Et qui n'avait que 29 ans, lorsqu'elle a quitté notre monde, le 4 janvier vers 16h30, il y a 80 ans, cette année.
Sa mort est traitée entre le suicide et le meurtre dans le film de Nolan.
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