Circleville, Ohio.
Mary Gillispie est chauffeure d'autobus scolaire. Elle reçoit par la poste une lettre manuscruite la sommant de cesser une liaison (inexistante) avec le directeur de l'une des écoles qu'elle fréquente en milieu de travail. L'auteur(e) de la lettre non signée dit savoir où elle habite et lui parle même de détails intimes comme de ses propres enfants. Elle ne parlera pas de cette lettre à son mari, Ron. Elle en reçoit une similiare 8 jours plus tard, n'en parlera toujours pas non plus. Jusqu'à ce que Ron en reçoive une à son tour. Exposant "l'affaire". Et disant que la vie de Mary sera menacée si elle ne met pas fin à cette affaire. Inexistante. Mary & Ron n'en parlent qu'à 3 personnes, la soeur de Ron, son mari Paul Freshour et la soeur de Paul.
L'auteur(e) de la lettre menace de rendre tout ça public en faisant appel à la radio, aux journaux et à la télévision locale. Publiquement il veut exposer la tricherie amoureuse. C'est plutôt le beau-frère de Mary qui fera appel aux journaux en écrivant à l'auteur(e) prétextant qu'ils savent qui est cette personne. Ce qui n'est pas vrai. Ça fonctionne un temps, puisque les lettres cessent pendant plusieurs semaines.
Mais le 19 août 1977, tout change. Un appel est fait à la maison de Ron & Mary. Ron prend l'acoustique et écoute ce qui se dit. Il rage et confirme qu'il savait que c'était cette personne sans préciser laquelle, prenant un fusil, et quittant la maison en trombe. Mary a le temps de savoir que la personne au téléphone serait en train de surveilller le camion de Ron en ce moment même. Mais Ron prends la voiture et quitte en trombe. Armé.
Quelques minutes plus tard, Ron est retrouvé mort au volant de son camion, embouti dans un arbre. Il aurait eu le temps de tirer au moins une fois de son arme. De l'avis de tous, il n'y avait pas meilleur homme que Ron Gillispie. Honnête et humain, généreux et aimé de tous. Comme il avait bu, son taux d'alcoolimie sert de prétexte à une police laxiste qui classe vite dans la catégorie "mort au volant parce qu'ivre au volant". On pense un collègue de travail suspect quand même, et on le passe au polygraphe n'en révélant pas les résultats mais classant "mort d'alcoolémie au volant."Soudainement, plusieurs résidents différents ont reçu une lettre anonyme, toujours manuscrite de la même main, disant que le shérif local cachait quelque chose. Les proches de Ron resteront surpris, Ron n'était pas reconnu comme un gros buveur.
Mary et le directeur de l'école débuteront effectivement une affaire ensemble, mais après que les premières lettres eurent été envoyées.
1983. Mary est visuellement harcélée sur sa route scolaire. Des affiches sont placées sur son trajet la menaçant directement. Agacée, elle choisit de vouloir les arracher de là où elles sont, mais remarque que l'une d'elles était un piège qui devait faire tirer un fusil en sa direction lorsqu'elle enlevait la pancarte d'une manière précise. Ce qu'elle ne fait heureusement pas. Le # de série du fusil relie à son propriétaire qui serait...Paul Freshour. Qui vient de se séparer de la soeur de Ron. Mais Paul, lorsque confronté, dira que son fusil lui avait été volé il y a plusieurs années. On lui dictera les lettres afin qu'il les écrive et un expert en écriture confirmera qu'il serait l'auteur des lettres. Mary dira que sa soeur l'avait approchée pour dire qu'elle soupçonnait que son (ex) mari en était l'auteur et le patron de Paul confirmera qu'il était absent du travail le jour des pancartes et du piège avec arme à feu. Il sera condamné à la prison pour tentative de meurtre.Mais de l'intérieur, il recevra à son tour des lettres ravie de "l'auteur(e)" se disant heureux/heureuse de le garder en prison. Paul se dit complètement innocent. Même si il est dans une prison à l'extérieur de la ville, les lettres sont postée de Columbus, en Ohio, ne viennent donc pas de sa propre main. En 1990, il est éligible à être libéré mais en raison des lettres, qu'il ne peut systématiquement PAS écrire de sa cellule, on ne lui accorde pas. On le fera 4 ans plus tard.
Les lettres cesseront. Enfin, presque...
Quand on continuera d'enquêter là-dessus, au travers des années, un(e) comique, où l'auteur(e) original(e), écrira aux stations de télé: "Laissez tranquille le shériff sur ce sujet. Si vous venez en Ohio, you old sickos, vous en paierai de votre peau".
On dit que le fils du directeur d'école peut avoir été l'auteur de Circleville. On dit aussi que la soeur de Ron pourrait être à la source de tout ça, puisque son nouvel amoureux aurait été vu près du piège à fusil. Finalement, plusieurs pensent aussi que c'était le collègue de travail de Mary, suspect initial, qui était secrêtement amoureux d'elle, mais qu'elle ne lui offrait aucune ouverture à ce sujet pouvait être l'indésirable auteur.
Malgré tout ça, on tournait en rond comme dans un cercle avec cette affaire, à Circleville.
Paul Freshour, décédé il y a 12 ans, sortait de prison, s'y trouvant peut-être pour rien, il y a 30 ans.