Jusqu'à ses 20 ans, il travaille chez Vickers-Armstrongs. Il suit les traces de son père en devenant ingénieur qualifié à 21 ans. Il garde cet emploi encore un an, se marie et développe des passions qui seront pour la vie, de collectionneur d'armes, d'horloges, de montres et de voitures classiques. À 24 ans, il écrit à un impressario de théâtre Irlandais, qui l'engage pour sa version d'Othello, au théâtre. Il jouera aussi Macbeth et Corlolanus L'année suivante, il auditionne en faisant un soliloque tiré de Richard III , et c'est Laurence Olivier qui le remarque et le recommande pour le National Theater Company, qui prend naissance et dont Olivier sera le premier directeur artistique. Gambon sera de la toute première cohorte d'élèves, avec entre autres Robert Stephens, Derek Jacobi et Frank Finlay. Il se fait alors appeler Mike Gambon. Leur première production sera Hamlet au Royal Vic, et Peter O'Toole sera aussi de la distribution. Gambon sera du National Theater pendant 4 ans.
En 1970, on lui demande de remplacer George Lazenby comme nouveau James Bond, ce qu'il refuse pour l'attention démesurée que ça lui apporterait.
Il ira jouer dans une troupe du Royal Vic pendant 3 ans ensuite. Il jouera des rôles comiques comme cet homme indécis à choisir entre un café blanc ou un café noir dans The Norman Conquests d'Alan Ayckboum. Il brillera aussi dans Betrayal d'Harold Pinter. Il a une voix si tonitruante qu'il projette merveilleusement dans les salles et s'impose facilement. Quand il joue Brecht, la pièce est un immense succès, en 1980. On le trouve non sentimental, dangereux et puissant. Fascinant. Les collègues acteurs et actrices l'applaudissent au vestiaire à ses sorties de scène.
Il joue du Arthur Miller et on dit qu'il relève des grands acteurs quand pour cette pièce, il gagne l'Olivier du meilleur acteur. 2 ans avant, il avait aussi gagné un Olivier comme meilleur dans une comédie sur scène. Exploit qu'il refait en 1990. Son idole Ralph Richardson, un des trois dominants acteurs de la scène Anglaise, dans les 40 à 70, avec Laurence Olivier et John Gielgud, parle de lui couramment comme The Great Gambon. Qui se fait appeler Micheal. Gambon n'embarque pas dans les éloges qu'il trouve relevant du cirque. Il est une non-star qui restera toujours très privée.Il jouera King Lear pour la BBC, station pour laquelle il jouait déjà depuis 1967, et joue beaucoup d'Harold Pinter. Entre 1965 et 1985, il a principalement des petits rôles au cinéma et quelques fois dans des films d'horreur. Pour The Singing Detective, que notre prof d'anglais essaie de nous vendre à l'école secondaire, il gagne le British telvision Award, en 1987 pour ceci. En 1989, il joue avec Donald Sutherland, mais surtout, il brille dans un de mes films préférés à vie, le fabuleux The Cook, The Thief, His Wife & Her Lover de Peter Greenaway, un chef d'oeuvre personnel que je revisite souvent. Il est le brutal thief. Passionné de voitures, il course en circuit privé parfois. Il jouera dans Toys de Barry Levinson.
Il jouera Fyodor Dostoyevsky dans Le Joueur sur scène et au cinéma et est définitivement ce qu'on appelle "a character actor". Il a son unique nomination pour un Tony Award donné au meilleur acteur sur scène, au théâtre. Il est de Mary Reilly, The Wings of the Dove, Sleepy Hollow.
Les années 2000 lui seront merveilleuses. Il sera de l'excellent Gosford Park qui lui mérite un Screen Actors Guild Award. Il fera de même 9 ans plus tard pour The King's Speech. Entre temps, non seulement il gagne trois autres fois des Screen Actors Guild Award, mais il prend le rôle qu'incarnait Richard Harris (qui est décédé) dans la série Harry Potter, et à partir de Harry Potter & The Prisoner of Azkaban, c'est lui Dumbledore.
Souvent engagé pour son unique voix, il jouera aussi Beckett (comme tout bon Irlandais), sera d'un special de Noël du mythique Doctor Who, jouera avec Dustin Hoffman pour HBO, et rejouera dans l'adaptation télé en trois épisodes d'un autre livre de J.K. Rowling.
Il sera narrateur pour les frères Coen et d'un film de Wes Anderson.
Mais à partir de 2019, il commence à perdre la mémoire. Et se retire de projets.
Il s'éteint vendredi à l'âge de 82 ans.
Laissant dans le deuil un fils, son épouse et une figure paternelle pour Harry Potter.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire