mardi 10 octobre 2023

La Route Giulani du Pathétisme

Septembre 2001.

Deux tours jumelles de New York sont attaquées par des avions pilotés par des terroristes étrangers, par représailles d'ententes militaires passées non respectées. Des milliers d'innocents seront inutilement tués pour avoir été au mauvais endroit, au mauvais moment, des millions les pleureront. 

La ville de New York est compréhensiblement en état de choc. Le maire de New York d'alors, Micheal Bloomberg en a plein les bras de l'après 09/11. L'avocat Rudy Giulani, ancien maire de New York, intervient. Fonce vers les caméras, s'implique, marche dans les ruines, encourage la ville à plein poumons à garder la tête haute et à rester fière. Pour des millions de gens, il donne l'impression que c'est lui le maire et qu'il a fermement les choses en main. Il est redresseur de colonne et fouetteur de troupes. Il est espoir. Inspirant. Jamais il n'a été plus populaire et admiré. Si bien qu'il choisira, 7 ans plus tard, de se présenter comme candidat présidentiel. Pensant capitaliser là-dessus. Mais les appuis seront si pauvres, il sera forcé de se retirer. Ce qui le plongera dans la plus profonde déprime. Il sera réconforté par nulle autre que Donald Trump, en Floride, à Mar-a-Lago. 

Rudy, par la suite, deviendra son plus ardent partisan, son chien jappeur, méconaissable, car pratiquement impossible à respecter puisque prepétuel défenseur de l'indéfendable. Il multiplie les bourdes le plaçant dans un ridiculisme si grande échelle que souvent, Trump lui même, se verra incapable de lui trouver un poste ministériel, lorsque président, Rudy est plus malhabile que lui, ce qui n'est pas peu dire. Mais il restera son avocat/conseiller. Sa carrière a étrangement survécu au piège dans lequel il est tombé pour le film Borat.

Il est tombé à son plus bas en étant accusé d'avoir été architecte et co-conspirateur peu subtil de la tentative de renversement de gouvernement au Capitol, le 6 janvier 2021. Avec beaucoup de preuves qui font en sorte qu'il ne s'en sortira pas. 

Un "L" géant lui poussant dans le front, et redéfinissant les bases du pathétisme ultime.

Il est maintenant presqu'impossible de le prendre au sérieux.

François Legault, notre Premier Minus Québécois, n'y est pas encore.
Mais flirte avec la route Giulani du pathétisme.

Sa dernière victoire, aux élections lui a bombé le torse. Le Québec voteur lui a fait comprendre que son parti n'avait pas d'opposition. Mais, avec la multiplication des partis, c'est quand même seulement 4 voteurs sur 10 qui voulaient de lui, au Québec. Ce qu'il n'a pas choisi de comprendre. Et à la barre de son ponton d'affaires, il navigue à contre courant. 

Et plus souvent qu'autrement, pour le dire comme les plus grands, ça chie.

Il a nommé Bernard Drainville au poste de ministre du désordre éducationnel qui n'a trouvé qu'à dire sur l'idée des toilettes mixtes qu'"imaginez les filles qui ont leurs premières règles et qui se feraient narguer par les garçons...".

Drainville a aussi levé le sourcil quand on a voulu lui faire comprendre que le travail d'enseignant(e) est indispensable au peuple. Si tu doutes, Dude, décrisse de ton poste. Pis vite. L'ignorance a ses limites, christ.

On attend encore les bons coups. Dans les toilettes mixtes, il ne semble pas remettre en question que c'est le comportement masculin le problème. Dans le second cas, il ne se prend pas pour du Pepsi flat alors qu'il dévalue le travail d'enseignant(e). Il navigue mal.   

La ministre du logement est le loup dans la bergerie. Elle est tout simplement ennemie des locataires. À Honnir avec un H majuscule. Elle n'est pas à sa place du tout.

Le ministre des affaires autochtones ? une catastrophe

Fitzgibbons ? ai-je besoin de parler de ses manières?

7 milliards vont être donnés à une usine de batteries. Par le Canada mais par le Québec aussi. Peu s'en sont réjouis sauf les gens d'affaires de son cabinet. Au lieu de célébrer la belle occasion, 60% du Québec pose la question "Combien donnera-t-on qu'on ne versera pas à la climatisation des écoles publiques ?". Mais surtout, on a appris que toutes les règles provinciales avaient été modifiées, un an avant, afin que ce projet devienne légalement acceptable. Des gestes ratoureux.

On craint, peut-être à tort, pour la formation d'un "comité des sages" autour de la gestion publique des informations sur l'identité de genre.

Et la semaine dernière, François choisit de faire la pure pute. Quand il y a exactement 7 jours, les gens de Québec font perdre à son parti le comté de Jean-Talon au profit du PQ, on le voit en état de choc, il panique et prend le micro dès le lendemain pour parler de replonger sur un comité d'études pour le (mort et mal avisé) projet du 3ème lien.

Comme la plus opportuniste des putes. 

Le 3ème lien devait mourir et il est mort. Personne à Québec n'a cru en ce bonbon sucé trop longtemps déjà, quand il a été représenté mardi dernier. Les gens de Québec ne sont pas des imbéciles. 

Il faisait pitié le chauffeur de ponton. 

Alors qu'on a l'impression de tous circuler en hors bord, en moto marine, et en voilier suivant des vents forts différents.

Il devient de plus en plus pathétique notre Premier Minus.  Caricatural.

Lui, qui avait parlé d'un mandat unique à son arrivée au pouvoir, la première fois.

Et qui promet maintenant sa face sur les pancartes de 2026.



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