J'en aime la mélodie et l'interprétation. Ce n'est jamais exigé mais le clip est assez intéressant aussi.
Dans cette chanson, Jillette raconte sa peine face à son copain qui ne lui accorde pas assez d'attention et qui au final semble complètement s'en désintéresser, là où elle, est prête à tout pour qu'il la remarque encore. Même lui servir plus de vin que dans son verre à elle, nue dans le salon, s'offrant entièrement à lui même si ce n'est pas bouddhiste de le faire, et se disant trop belle pour ne pas attirer l'attention comme elle pensait le faire.
Si on ne fait que lire les paroles on ne comprends pas cette trame pleinement de cette façon. Le clip nous guide vers une histoire dans le couple. Avec une finalité. Mais que ce soit dans les paroles, le propos, le clip, et surtout dans la livraison vocale, ce qui est bouleversant est sa complète dévotion, son parfait investissement sur quelqu'un qui n'en vaut peut-être pas la peine, mais sur lequel elle s'investira quand même. Son interprétation est entre la supplication, la plainte et le cri. Intense.Une sorte de fuck toute. Je prends cette route.
J'adore aussi la chanson Chandelier de Sia, lancée deux ans après, en 2014. Pour à peu près les mêmes raisons. Sia est un cours d'interprétation vocale en soi, en général. Sa chanson Breathe Me, entre autre est un master class sur l'art de respirer et de calibrer sa voix pour faire de nous des gens hyperattentifs à ce qu'elle nous chante.Elle est magistrale pour mes oreilles.
Dans Chandelier, elle nous parle d'une jeune femme dans une soirée entre ami(e)s, qui n'est pas confortable avec le rôle qu'elle a dans cette soirée. Elle compte garder son verre bien rempli jusqu'à l'aube toute la nuit afin de garder sèches toutes les larmes qu'elle aurait envie de pleurer. S'imagine se balancer suspendue au chandelier, au-dessus de la mêlée. La livraison vocale de Sia est intense et on s'imagine facilement l'abandon de la jeune fille suspendue à un chandelier, désoeuvrée. Sia incarne quelques unes de ses chansons avec brio et intelligence. Cette jeune fille, dans ce party, s'est aussi dit fuck toute. Le clip n'a jamais honoré ce propos, se concentrant sur une enfant.Finalement, cette année, une chanson qui est une de mes absolues préférées, est Escapism de 070 Shake & Raye. J'en aime la progression et la variété vocale, mais beaucoup aussi les arrangements qui suggèrent des violons, mais qui doit venir des synthés, derrière. Et cette fois un video formidable.
Ici, Raye nous raconte la rupture que son homme lui impose, et le comportement inapproprié qu'elle se choisira, soit de ne pas faire confiance à ses amies qui se tapent de la coke sur la banquette arrière, mais de finir la soirée avec un autre en sextant, se soulant, pleurant, faisant tous les temps, dans l'incohérence.
Dans le fuck toute.
Qui n'est pas que débauche. Mais parfois simplement saut en parachute involontaire qui devient volontaire. Abandon souhaité voltige.
La semaine dernière je lisais fuck toute trois fois sur les réseaux sociaux. Et les trois fois ça me faisait du bien de le lire.Une de ces fois, c'était une femme que j'affectionne particulièrement car je la sens un peu brisée, et la vie est franchement trop courte pour le rester, j'ai inconsciemment envie de l'aider à rayonner. Elle m'a fait rire. Quelque chose qu'elle semble parfois oublier. Elle a parlé de girl maths en disant faussement fièrement que pour éviter de payer 6$ de livraison sur un achat de 16$, livraison qu'elle aurait gratuite si elle commandait pour au moins 30$, elle avait finalement une facture totale de plus de 80$, mais au moins, pas de 6$ de livraison. Très amusant. Elle n'a pas dit fuck toute. Mais ça l'incarnait de partout.
Les deux autres fois, c'était des femmes encore, qui, vendredi, choisissaient de briser le rythme de la journée et ouvrir le long week-end, en prenant un ou 7 verres d'alcool.Cette fois, en disant fuck toute. Ce que j'ai aussi aimé.
Au travers des époques, jusqu'à nos jours, les Femmes se sont 100% plus souvent oubliées que les hommes. Et continuent de le faire énormément. Souvent c'est lié à la maternité.
Parfois non.
Les trois chansons sont des désarrois. Des chutes libres. Mais du libre. Aussi emprisonné quelque part.
Les trois interventions des réseaux sociaux sont trois choix pour elles. Qui se choisissaient.
Fuck toute.
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