Le titre de la chronique est inspiré de 4 albums que j'ai tant écouté dans ma vie que j'en connais chaque note, chaque arrangement, chaque nuance, chaque parole, chaque ton, bref, cette musique est désormais composante de mon ADN.
Par ordre de création:Blonde on Blonde de Bob Dylan
The Idiot d'Iggy Pop
Low de David Bowie
The Unforgettable Fire de U2
B.I.B.I. c'est moi. C'est aussi la terminaison du mot habibi voulant dire en arabe, je t'aime.
Musique, je t'aime.
HEAD HUNTERS d'Herbie Hancock
À 23 ans. Herbie avait personnellement été recruté par Miles Davis afin de faire partie de son second grand quintet qui comprenait alors Hancock au piano, Ron Carter à la base, Tony Williams à la batterie et éventuellement Wayne Shorter au saxophone.
On explorerait alors le free jazz sur une période comprenant parmi les meilleurs albums de Davis entre 1965 et 1969.
Dès 1962, Herbie avait lancé un premier album solo. Il en avait 11 en banque quand, en fin 1973, il choisit de former un nouveau band, reprenant Bernie Maupin, au saxophone, avec lequel il avait travaillé sur Mwandishi. Il ajoute Paul Jackson à la base, Harvey Mason, à la batterie et Bill Summers comme multi-instrumentiste. Ce dernier jouant même de la bouteille sur le second morceau, une reprise d'un des premiers morceaux solos d'Hancock, réarrangé avec Harvey Mason. Herbie a commencé sa carrière au piano, mais à peu à peu migré vers les synthés. Depuis son jeune âge, c'est un prodige, et comme d'autres prodiges, Stevie Wonder pour ne pas le nommer, il a envie de jouer de la musique moins cérébrale et plus connectée sur les gens, la rue, le peuple. Il a envie de plus léger. Son 12ème album sera un album important dans sa carrière et un pivot musical pour lui. Rares sont les albums dits "jazz" se taillant une place dans les palmarès populaires et, aux États-Unis, Head Hunters se classera 13ème avant la fin de l'année. HH et son band, qui se baptiseront eux-mêmes The Headhunters, seront considérés avec cet album comme figure de proue du jazz fusion qui se rapproche davantage du groove funk à mes oreilles.S'inspirant largement de James Brown, Curtis Mayfield, et Sly & The Family Stone, il rend hommage à ce dernier pour ouvrir la Face B. Le premier morceau, aussi le plus long et l'unique single, deviendra un standard repris par une vingtaine de personnalité du jazz par la suite. Étrangement, Chameleon offre facilement 4 manières faciles de clôturer le morceau, mais étonnamment, nous déjouera en terminant sur un fondu.
Très funky, les rythmes se croisent avec les synthés électriques d'Herbie qui sont l'instrument de front de cet album. Bien que le son ait toutes les sensibilités jazz, ils baignent définitivement dans le funk, le R & B et le soul. Aidant à rejoindre davantage plus large auditoire. Tout amateur de musique, freiné par le mot jazz, se verra surpris par le groove de fin de soirée dans un cocktail entre amis. Cet album, en 1974, sera l'album "jazz" le plus vendu de l'histoire du jazz, en Amérique jusqu'à ce qu'il soit battu, un an plus tard, ironiquement par Miles, avec un album qui aura été 14 ans sur le marché avant lui,. Mais l'ouverture au jazz qu'a créé Herbie, en 1973, par la suite, de Chick Corea à Dexter Gordon et plusieurs autres encore, n'était pas étranger au succès de cet album..Les puristes du jazz, des excessifs, ont décriés les envies "pop", mais les amateurs de musique adorent.
Pour amateurs de Jazz, de synthés, de groove, de R& B, de soul, de funk, de Curtis Mayfield,. James Brown, Sly & The Family Stone, Stevie Wonder.
J'ai découvert Herbie Hancock quand j'avais 11 ans avec un video qui me hantait, lancé 10 ans après cet album-ci.
Cet album a 50 ans ce mois-ci.
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