Un nouveau terme pour un monde nouveau et deux mots en anglais dans une chronique francophone, au Québec, province unilingue francophone.
Parlons musique afin que vous compreniez mon cheminement mental.
Au début, il y a des siècles, il n'y avait que sons. Airs musicaux qu'on a fini par classer "musique classique". Puis sont venues les musiques chantées. Presque 100% des chansons d'amour ou de désir. Parfois de l'humour. Souvent coquin, grivois aussi. Les gens voulaient aimer, se faire aimer, s'amuser et ainsi de suite. Chacun avait besoin de l'autre. C'est toujours largement majoritairement le cas. Puis le blues est né de la désolation. C'était un écho des réalités, principalement chez la communauté des humains à la peau noire. Tout ces sons marcheront toujours en addition des autres et on entendra des croisements de tout ça avec le temps. Puis, le jazz et le gospel sont nés aussi de l'oppression et toujours chez les humains à la peau noire. Un sentiment de liberté en émanait, c'est toujours le cas. En parallèle, naissait aussi la musique country née de la pauvreté et de la misère du Sud Nord-Américain Puisque majoritairement blanche. L'humour y était nécessaire afin d'exorciser l'obligée résilience.C'étaient toujours des échos de sociétés.
Elvis est arrivé en empruntant dans la musique noire et a ajouté des mouvements de hanches révolutionnaires pour les gens qui découvraient en même temps, l'image. C'était trop pour certains, magique pour la plupart. Elvis a inventé le rock'n roll. La futée actrice Bette Davis dira du rock'n roll qu'il s'agit d'un genre où les gars chantent ce qu'ils vont faire aux filles et les filles chantent ce qu'elles se sont fait faire. Les Beatles sont arrivés et nous ont montré pendant 10 ans comment avoir du fun en équipe, comment faire évoluer un band, ont été un refuge et l'écho de toute une génération qui ne vivait aucune guerre depuis longtemps et qui croisait à peu près tout ce qu'énoncé plus haut pour faire autre chose. Qui rejoignait des tonnes de gens, partout dans le monde même quand ils expérimentaient. Les métamorphoses sont ensuite devenues nombreuses et ont toujours croisé ce, précédemment mentionné.Sur moins de 10 siècles, l'univers musical a beaucoup évolué et continuera toujours de le faire. Bobines, 8 tracks, vinyls, cassettes, CD, MP3, streaming.
Selon l'air du temps, on crééra des airs...du temps.
Il en va de même avec la langue.Il
en
va
de
même
pour
LES
langues.
La langue française a évolué depuis toujours. Du latin-romain à nos jours. Au Québec, c'est une défense perpétuelle puisque nous sommes encerclés de partout par l'anglais. Du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest. Il n'est pas anormal que l'anglais s'invite si souvent dans notre langue. Certains mots sont même désormais inclus dans notre langue. Un jour le verbe fucker finira par être accepté. Peut-être pas, non plus. La langue évolue. La langue doit aussi être écho de son époque. Comme la musique.Notre époque (chez les gens sains) accepte la communauté LGBTQ.
Cette semaine, un(e) enseignant(e) de Sherbrooke non-binaire, apprenait à ses élèves l'existence de Mx.Mx prononcé "mixe". Pour remplacer Monsieur et madame, chez les gens non-binaires. Iel leur impose donc de se faire appeler Mx, mais ne leur impose PAS d'appeler tout le monde comme ça, Juste les gens non-binaires. Certaines personnes, au Québec, ont déferlé une quantité de haine contre cet(te) enseignant(e) allant jusqu'aux menaces de mort. Si à l'utilisation de mot "woke" il avait mort subite, il y aurait eu plusieurs milliers de morts cette semaine.
Je suis traducteur. Je travaille donc, très, dans le mot. C'est fou ce que ça ne me dérange pas que Mx fasse son apparition.
Comme ça ne me dérangeait pas que Blondie, Tom Tom Club, GrandMaster Flash & The Furious Five ou Trevor Horn introduisent le rap, le hip hop et le disco rap entre 1975 et 1983.
Je ne suis pas obligé d'aimer, mais je sais que c'est là. C'est le reflet de mon époque.On aura beau s'inquiéter de nos enfants, leur monde ne sera jamais complètement le nôtre. Jamais. On aura plusieurs années en commun dans notre temps ensemble, mais leur réalité et les nôtres seront toujours différentes.
Dans le leur, il y aura des petits vieux nostalgiques et des immatures qui rendront public leur mécontentement sur les métamorphoses de la langue.Des gens dont je me passerais.
La direction du vent, vous pouvez tenter de la contrôler.
Vous ne ferez que vous plaindre de vos incapacités.
Multiples.
Quand je me penche sur la question "Qui s'en indispose ?" la réponse est:
Ces gens dont je me passerais de l'existence.
Qui sont le contraire de ceux dont j'accepte l'existence.
Et qui seront du futurs de nos enfants.
On m'a beaucoup demandé mon avis sur Mx cette semaine. Pourquoi pas ? C'est là. Pour eux. Les non-binaires. Iel ne sont pas 8 millions.
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