Mais moi, honnêtement, je n'en veux pas. Pas pour les raisons que vous croyez nécessairement.
Je suis du type inclusif. Mais je suis aussi du type intime. La salle de bain, ce qu'on y fait, relève de la plus grande intimité qui soit. Ça, et ce qu'on fait au lit ou dans la douche. Étrangement, tout ça est aussi relié si on traite de sexuelle identité.
Plus jeune, étudiant, j'ai travaillé au défunt Cinéma du Complexe Desjardins. Je déchirais les billets à l'entrée, près de la caisse, contrôlait les allées et venues, et dirigeait vers les salles. "Schweizer 's List svp?" Salle 2, tout droit. "Nous Étions Tous Des Gueriers svp ?" salle 4, à gauche. "2 Mariages et 2 enterrements c'est où?" à gauche, au fond. Quand le film était démarré, nous avions la tâche de nettoyer les salles de bains. Les deux, peu importe notre sexe. Il y avait des fois où c'était une jeune femme qui lavait la toilette des Hommes et celle des Femmes, des fois, c'était le contraire. Des fois c'était moi. J'y avais surpris Macha Grenon, avec son chum, dans la même cabine, faisait je ne sais quoi, mais le couple était mort de rire en fuyant les lieux quand je les ai trouvés cachés. TABARNAK que les toilettes des Femmes étaient toujours beaucoup plus sales que les nôtres. Quand je dis "on lavait les salles de bains", ça restait grossier. Il fallait s'assurer que chaque cabine ait du papier, que les sièges de toilettes ne soient pas trop sales, et que le comptoir et le miroir soient aussi propres. Chez les Hommes, Il y avait peu à faire. Mais dans une toilette de Femmes, la vanité est parfois plus grande. Le confort aussi. Madame se fait un siège de papier pour ne pas toucher au bol, laisse tout trainer, et ensuite, passant au lavabo, se lave les mains, bien entendu, se regarde plus longtemps, se remaquille, se joue dans les cheveux, se met du rouge, cochonne en maudit un comptoir. Ce comptoir était constamment inondé. On se battait, jeunes hommes comme jeunes femmes, pour ne pas s'occuper de la salle de bain des Femmes. De plus, pour un Homme, une seule toilette mixte est souvent assez perdant pour nous. Je m'explique. Un homme qui a besoin d'aller à la salle de bain est une histoire d'entre 5 et une dizaine de minutes maxium. Et hop! on est ailleurs. Mais pour les Femmes, et c'est à la fois une question d'habitudes et une question de physiologie, les Femmes commencent leur entrée en salle de bains par une file. Inexistante la plupart du temps de notre côté. Existante à 120% quand il n'y a que toilettes mixtes et en sorte près de 10 minutes plus tard. On ne va alors pas à la salle de bain, on va attendre pour se soulager.En revanche, placez nous 3 types de salles de bain et je n'y vois aucun problème. Mais avant de penser à ça pour nos écoles, y a des choses plus importantes à bricoler comme des plafonds à refaire, de profs à former, et ainsi de suite. En fait maintenant que j'y pense, j'ai un ami travaillant dans un établissement avec 3 salles de bains, Déjà avec celle des Hommes, celles des Femmes, celle de la diversité. Et il m'a dit que la troisième était utilisée seulement quand les 2 autres sont trop occupées, au bureau. Plus souvent, des Femmes. Cet accommodement avait été trouvé pour un(e) ancien(ne) collègue qui était passé d'homme à femme. Mais qui ne travaille plus avec eux.
Que notre gouvernement ait envie d'en parler et d'en mansplainer me sidère. Ce n'est pas complètement de leurs affaires. Que chaque école choisissent ce qu'elle veut faire là dessus. Il me semble qu'il y ait des tonnes de priorités qui soient beaucoup plus importantes. Comme l'embauche d'employé(e)s scolaire compétents. La revitalisation des systèmes d'aération dans les écoles. La christ de crise du logement. On annonçait jeudi qu'ils étaient désormais autour de 10 000 à êtres sans abris au Québec. Ils étaient 5789, il y a tout juste 4 ans. La pandémie, les lançant littéralement à la rue. Il y a beaucoup de cas de psychiatrie, parfois liés à la covidiotie. Il y a aussi de purs malchanceux/malchanceuses et des peu débrouillards. Des peu entourés. Des gens qui ont fait de mauvais calculs, des jeunes et des moins jeunes. Des hommes comme des femmes. Parfois incapables mentalement de survivre un important revers personnel et qui s'en paralysent les idées. Il y a vraiment toute sorte de monde. Le portrait des sans abris, n'est pas homogène du tout. Ça peut être n'importe qui.Mais revenons à nos toilettes mixtes. Ce n'est pas les pervers (à 99% mâles) qu'il faillent craindre, mais TOUS LES HOMMES en général qu'il faille éduquer. Les comportements (souvent mâles) doivent changer.Les transgenres, l'identité sexuelle n'est pas un débat. C'est un style de vie qui n'est peut-être pas le vôtre mais qui existe bien.
Leur vie est rendue si compliquée par les ignares, les gens fermés, les D- en classe, les dépassés par la vie, a-t-on besoin de leur rendre celle-ci plus compliquée encore ?Cessons de nous inquiéter des trans pour l'amour du ciel.
Ils/elles ont toujours existé(e)s. Ils ont enfin une voix et des voies.
Laissons les déployer leurs ailes et cessons de se penser le vent qui les dirige.Tout être humain a droit à la vie, ainsi qu'à la sûreté* (c'est mal écrit), à l'intégrité et à la liberté de sa personne.
Cette ligne est l'article 1 alinéa 1 de la charte Québécoise selon notre système de justice en Province.
Appliquons la règle.
*J'aurais dit sécurité, mais je ne suis pas sur...
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