mardi 8 septembre 2020

Le Pacte Avec le Diable


 "C'est un patron d'une certaine pègre qui ne s'en ferait pas outre mesure si j'étais tout simplement mort". 

C'est comme ça qu'à décrit Micheal Cohen, l'ancien avocat et arrangeur de Donald Trump dans le livre qu'il lance aujourd'hui sur sa relation passée avec lui. Cohen le connaissait davantage que sa propre famille. Il était le premier appel le matin avant les tweets et le dernier appel de chaque journée avant de se coucher. Avant la maîtresse.


Des "golden showers" dans les clubs de Las Vegas, à l'évasion fiscale, en passant par les relations avec des louches représentants russes, jusqu'à chasser les rumeurs et payer ceux qu'on pourraient faire taire afin que rien ne soit rendu public, Cohen n'était pas qu'un témoin, il était un très actif participant. Il était au coeur de chaque situation. 

Un escroc, un prédateur, un raciste, un intimidateur, un misogyne, et un menteur sont les meilleurs et plus fidèles qualitatifs pour représenter le plus insolite président des États-Unis de l'histoire du pays. 


Au début de l'année, Cohen était en prison. Purgeant la première année d'une sentence de 3 ans en tôle pour évasion fiscale, pour avoir fraudé le processus de financement électoral, pour avoir menti au système de justice, pour avoir menti au congrès sur les paiements faits à deux femmes afin de les faire taire sur des affaires qu'elle auraient eues avec le président, ce que le président nie. Cohen a fait sa fortune dans l'industrie du taxi au début des années 2000 en ne payant jamais ses taxes. C'est un expert de l'évasion fiscale, ce qu'il a bien enseigné au président-qui-ne-montre-pas-ses-déclarations-de-revenus. Ou qu'il a appris de l'orangé olibrius. 


Cohen a été libéré en mai dernier, sauvé par la Covid qui menaçait de contaminer toute sa prison.  La dictature le gouvernement l'a alors vite ramené en prison, le 9 juillet dernier, sachant qu'il travaillant un livre de confessions, et sous prétexte qu'il a refusé de signer un papier gouvernemental l'empêchant de publier son livre. Il a alors, à son tour poursuivi les autorités fédérales et gagné sa cause, le juge établissant qu'il n'avait pas d'affaire en prison pour avoir fait valoir sa liberté d'expression. On l'a libéré le 24 juillet de sa sentence vengeresse. Il reste toutefois sous surveillance, confiné à domicile. Lui restant presque 2 ans à servir au purgatoire.


Son désir insatiable de plaire au président, de gagner du pouvoir pour lui-même, ses décisions fatales qui ont mené à sa chute ont été un pacte avec le diable. Il faisait absolument tout pour accumuler, amasser, manipuler, maintenir, exercer le pouvoir qui lui tombait entre les mains. De cette manière, Trump et lui devenaient âmes soeurs. Même sauce d'une même salade.

Cohen n'a pas donc pas une crédibilité à toute épreuve, étant de la même sauce que la salade du président. Mais il ne fait aucun doute dans son esprit que Trump est raciste de naissance et inspiré de sa propre famille qui l'est tout autant depuis toujours. 


Le président, selon Cohen, refuserait de croire que des humains à la peau noire comme Barack ou Michelle Obama puissent être admis à Columbia ou Harvard sans l'aide des programmes de discrimination positive imposés aux États-Unis durant cette période. Ce que Trump, indécrottable raciste, a fait abolir.

"Nommez moi un seul pays qui soit dirigé par une personne noire qui ne soit pas un pays de merde! ce sont toutes des foutues toilettes" serait une tirade de sa bouche maintes fois entendues. Vendredi dernier, il a aussi aboli le programme de formation contre le racisme gouvernemental. Trump a aussi inventé l'idée que Joe Biden voulait favoriser l'implantation de familles noires dans des logements de banlieues, "ce qui détruirait les banlieues". Je crois qu'on a plus tellement besoin de prouver le niveau de racisme du président des États-Unis. Il est lamentablement transparent.


Le livre parle aussi d'un ridicule video que Donald voulait présenter à la Convention Républicaine avant qu'on ne le raisonne autrement.  

Cohen, atteint du syndrome de Stockholm, prétend avoir encore beaucoup d'affection pour son agresseur.

Alors que les États-Unis se dirigent vers un Tchernobyl électoral, le livre de Cohen offre une xème fenêtre sur le style de vie de l'imposteur en fonction comme président des États-Unis. 

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