mercredi 23 septembre 2020

Ani DiFranco

Née à Buffalo, New York, Ani a commencé sa carrière de guitariste publique à l'âge de 9 ans, aidée de son professeur de guitare. Jouant d'abord des reprises des chansons des Beatles dans des cafés se faisant des amies de Suzanne Vega et Michelle Shocked qui y performent aussi. Elle laisse tomber la musique un temps pour apprendre la ballet.
À 14 ans, elle reprendra la guitare et commencera aussi à composer ses propres chansons.
Aliénée par sa propre famille, elle devient légalement émancipée de celle-ci à 15 ans et part vivre avec des amis en appartement. Faisant le circuit des bars et cafés de Buffalo pour y jouer sa musique.

À 19 ans, elle a déjà plus de 100 chansons de composées. Elle étudie brièvement l'art, mais ses fans des bars et cafés insistent pour qu'elle enregistre certains de ses morceaux. Elle le fera elle-même sur cassette, 500 cassettes, qu'elle distribuera elle-même. Comme ça vend très bien, elle décide qu'elle aime tout ça, et fonde, à 19 ans toujours, sa propre maison de disques, Righteous Babes. D'où elle contrôlera la distribution, les enregistrements et qui lui donnera une liberté de création artistique qui lui vaudra les éloges de Prince qui fonctionne sensiblement de la même manière. Le bouche-à-oreille fait son travail, et quand c'est bon, pas besoin de marketing autour, ça se rend aux bonnes oreilles. Son demo devient son premier album.

En 1991, elle lance son second album. L'intérêt s'y trouve. Elle prend sa volkswagen et part en tournée seule, avec sa guitare, là où on la voudra. Un culte et une horde fans fidèles se dessine autour d'elle. On imite même son style de coiffure et ses tenues vestimentaires dans le public. Tatouée et pleine de body piercing, son public fait de même sur son propre corps. Entre 18 et 20 ans, elle se fera avorter deux fois. Dès ses 20 ans, elle se déclare bisexuelle et vit de la sorte. Ses albums de 1992 et 1993 font prendre de l'expansion à ses ambitions. Elle gagne en exposition publique et les grosses compagnies de disques lui font des offres de contrat d'enregistrement. Elle les refusera tout sa vie. Elle a sa propre compagnie d'enregistrement, elle a tout ce qu'elle veut. Surtout la liberté. Et sa nouvelle exposition publique rend sa compagnie de disque plus lucrative. Elle joue plus de 200 jours par année sur scène.

L'univers pop lui fait de l'espace pour Out of Range et encore plus pour Not a Pretty Girl. CNN et le New York Times soulignent son talent. Résidant maintenant New York, la ville, elle est une saveur qu'on veut tester. Ça fera de son album suivant, un meilleur vendeur encore. Le premier à entrer dans le top 100 des meilleurs vendeurs aux États-Unis. Un album en spectacle sera lancé pour capitaliser sur l'intérêt.

Tôt en 1998, Ani lance son 8ème album, qui sera aussi son plus diversifié jusqu'à maintenant. Ce sera encore, un meilleur vendeur que le précédent. Et ça met la table pour Up Up Up Up Up Up dont le titre marque l'intérêt qu'on porte à ce qu'elle fait. Elle est très impliquée socialement, dans les causes politiques ou en faveur des droits LGBTQ+. La même année, elle lance son 10ème album.

C'est en 2001 que m'est révélé l'album que je préfère de la belle Ani, un album double, Revelling/Reckoning. Maceo Parker y joue du sax et y chante. Un nouvel album, double aussi, en spectacle, est aussi lancé.

Son album suivant croise jazz, folk, pop, funk et des éléments de musique latine. En 2004, elle fait son album Educated Guess, complètement seule. Elle a le temps de lancer un 14ème album avant de se déclarer enceinte d'une fille d'avec son amoureux, son producteur Mike Napolitano. Ayant développé une tendinite, et devenant mère, elle prend une pause de sa vie de tournée, d'engagement sociaux et d'enregistrements. Ses 15ème et 16ème albums paraissent en 2006 et en 2008.

C'est en 2012 qu'elle lance un album inspiré de morceaux de son ami et mentor, Pete Seeger, pour lequel elle a chanté pour ses 90 ans. Seeger y prête même sa voix et son banjo. En 2013, c'est d'un garçon qu'elle sera maintenant maman.

En 2014, c'est son 19ème album qui est enregistré et qui fait participer Jenny Scheinman, Ivan Neville, Maceo Parker à nouveau et Justin Vernon de Bon Iver. Binary sera son 20ème album, en 2017.

Elle a aussi fait deux albums avec Utah Phillips.

Elle a publié des mémoires en 2019, No Walls & a Recurring Dream, livre que je me taperai c'est certain.

Inutile de préciser que je l'adore dans toute sa splendeur. L'ai même vue en spectacle au Festival d'Été de Québec quand c'était gratuit et était 100% sous le charme de cette "not pretty girl".

Bien que ses arrangements restent relativement assez minimalistes, sa palette s'est souvent agrandie, incluant des influences jazz, folk, latines, funk et parfois même un peu soul.

Ani a aujourd'hui l'âge de ma conjointe, 50 ans.

Et comme elle, elle est encore belle comme le printemps.

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