lundi 14 septembre 2020

Esclandres au Tennis

 


Le joueur de Tennis #1 masculin Novak Djokovic, la semaine dernière, dans un excès de rage, a frappé une balle dans un temps mort sans regarder où elle se dirigeait et celle-ci est atterrie violemment sur la gorge d'une juge de ligne qui avait les deux mains dans le dos, lui coupant la respiration et la troublant tout autant. 

Djokovic a été éliminé du tournoi pour son geste. 

Voici 15 fois où la rage au tennis a fait dévié le spectacle. 


David Nalbandian, 2012, Queen's Club, finale.

FINALE! QU'IL S'APPRÊTAIT À GAGNER! Nalbandian menait contre Marin Cilic! Quel zouf! Frustré d'avoir raté son coup, il continue son pas vers les lignes de côté et l'Argentin choisit de donner un coup de pied sur le petit morceau de carton ou de bois qui se trouve devant les jambes du juge de ligne de côté. Bien entendu, le petit dispositif se détruit au contact du pied et derrière ce dispositif se trouvait le tibia du juge de ligne. Nalbandian est disqualifié et Cilic gagne cette finale...qu'il était en voie de perdre! Impardonnable.


Marcos Baghdatis, 2012, Australian Open, 2ème ronde.

Pourquoi détruire d'un geste de frustration au sol une de ses raquettes quand on peut le faire 4 fois? C'est ce qu'à fait le joueur chypriote avant que l'arbitre ne le menace de sanction si il en brisait une cinquième. La foule au moins, le huait. C'est pas ça le spectacle, le riche.


Martina Hingis, 1999, French Open, Finale.

Architecte de son propre malheur, la Suissesse, 5 fois championne du monde, menaient 6-4 et 2-0 quand elle a paniqué en finale contre Steffi Graff. Convaincue que l'arbitre avait noté la mauvaise marque au sol, elle refuse la décision (qui était contre elle) passe du côté du filet de Steffi pour faire valoir son point, refuse de rejouer tant qu'on a pas réviser la décision par un officiel supérieur et revient au jeu seulement quand on lui fait perdre un point pour son attitude. Mais l'effondrement ne fait que commencer. Graff revient dans le match, gagne la finale, son 22ème titre du grand chelem, prend sa retraite un mois plus tard, Hingis ne gagnera plus jamais un grand chelem. 


Mikhail Youzni, 2008, Miami Open, 3ème ronde.

Le Russe se trouve mauvais d'avoir perdu un point. Il avait gagné le permier set 7-6, perdu le second 3-6 et perdait maintenant 4-5. Frustré contre lui-même, il se frappe trois la raquette contre le crâne en vociférant. Le sang fini par gicler de son crâne chevelu, le match est interrompu. La foule se moque de lui. 

John McEnroe (bien entendu), 1990, Australian Open, 4ème ronde. 


Johnny Mac a eu plus d'une douzaine de moments de rage sur le court et l'un de ses plus fameux a été vers la fin de sa carrière. Alors qu'il n'y avait été qu'une seule fois dans sa vie auparavant, Mac avait oublié que les réglements avaient été changé et qu'on pouvait être maintenant disqualifié après 3 avertissements et non 4. Mac a été averti après avoir intimidé une juge de ligne de côté. Une autre fois pour avoir cassé sa raquette après un jeu et la dernière fois après avoir sacré après les arbitres et les avoir traités de gnochons (je suis poli). MacEnroe dira ensuite que si le suédois avait dit quoi que ce soi en suédois, tout le monde aurait ri. Qu'il a été puni parce qu'on comprend ce qu'il dit.


Jonas Bjorkman, 2007, Wimbledon, 4ème ronde.

Le joueur suédois a confirmé par 1000 ce que McEnroe prétendait 17 ans plus tôt. Frustré d'une non-décision, lorsqu'il envoie la balle dans le filet il hurle sa rage...en suédois. Personne sur place ne comprend qu'il vient de traiter l'officiel de fucking maniac!    


Jeff Tarango, 1995, Wimbledon, 3ème ronde.

Le joueur des États-Unis était déjà précédé d'une mauvaise réputation de bébé gâté et s'était fait coincé à tricher. Il croit avoir fait un as mais on ne lui accorde pas. Il s'en plaint. La foule le traite de bébé gâté il ordonne au public de fermer sa gueule. L'arbitre, avec lequel Tarango a déjà des démêlées, lui sert un avertissement, ce qui insulte davantage Tarango qui s'en prend verbalement à lui. L'arbitre lui sert un second avertissement. Tarango en a assez et quitte le court. Il devient le premier joueur à abandonner un match dans un tournoi important. Sa femme intervient dans la conférence de presse qui suivra pour dire qu'elle a giflé 2 fois l'arbitre qui le méritait. Il sera banni du tournoi l'année suivante.  


Tim Henman, 1995, Wimbledon, doubles.

Plusieurs jours avant que Tarango ne quitte le court à Wimbledon, celui-ci joue en double pour les États-Unis contre les Britanniques, dont Tim Henman. Celui-ci, choqué d'avoir mal jugé la balle qui lui coûtera un point il cogne sur une balle sans se soucier de la direction qu'elle prendra entre deux jeux. Mais cette balle atterit dans le cou d'une jeune juge des lignes de côtés. Tarango (haha!) insistera pour que Henman et son partenaire soient disqualifiés. Mission accomplie.La foule est hostile à tout ça.


Viktor Troicki (tout le temps)

Vik connaît mieux les réglements que les autres. Et il a cet oeil de lynx. C'est un lecteur de Dostoiesvksi. Légèrement fataliste. Apparement que quand il est né, la première chose qui est sortie de sa bouche était une plainte.


Jimmy Connors, 1991, US Open, 4ème ronde. 

À 39 ans, l'irrascible Jimmy Connors savant qu'il avait la foule de NY de son côté. Mais une des ses balles tombe tout juste de l'autre côté de la ligne. Connors ne le voit pas ainsi, et encouragé par le public qui se place de son côté insulte l'arbitre pendant de longues minutes. Ça marchera pour lui. Il remporte les 3 pts suivants alors que son adversaire s'apprêtait à prendre une avance de 2 sets contre Connors. Celui-ci enguirlandera encore l'arbitre plus loin et gagnera son match. 


Jimmy Connors & John McEnroe, 1982, Michelob Light Challenge.

"Les gants vont maintenant tomber" a crié Connors au jeune John McEnroe à Chicago. McEnroe, le perpéuel instigateur n'a pas froid aux yeux et ne recule pas du tout au condescendant Jimmy qui traverse de son côté pour lui donner du doigt comme menace. McEnroe repousse la mouche et passe assez près d'en venir aux coups. C'était pas du tennis. C'était de l'ego. Des années plus tard, c'est le show.


Dennis Shapovalov, 2017, Coupe Davis.

Notre sensation locale de seulement 19 ans (alors) est frustrée d'un coup raté, frappe à l'aveugle une balle à 90 km/H directement dans l'oeil de l'arbitre en chef. Disqualifié le Dennis. L'arbitre Arnaud Gabas a subi une fracture de l'os de l'orbite visuel et à dû avoir recours à une chirurgie. Il est revenu arbitré deux mois plus tard. Shapovalov a couvert tous les soins et ils sont depuis, bons amis.


Serena Williams, 2018, US Open, finale.

"I have never cheated in my life and I have a daughter"...comment la première phrase devait faire du sens pour la seconde, seule l'émotion Williams pourrait l'expliquer. Elle était si fâché la Serena que ça a fait de l'ombre à la première conquête à vie de sa rivale Naomi Osaka. Un brin diva comme réaction.

John McEnroe, 1984, Stockholm.

"THE QUESTION, YOU JERK!" un classique de l'effondrement mental. 


Serena Williams, 2009, US Open.

Elle a du caractère la brave dame. S'en prenant à la petite dame, juge des lignes arrière qui vient de la prendre en défaut, Serena est aussi coupable d'un geste de raquette inquiétant vis-à-vis de cette même juge. Elle promet de foutre cette balle au plus profond de sa christ de gorge" à la juge. Elle avait aussi dit, en 2011, à une arbitre, après une défaite en finale que si jamais elle la croisait ailleurs, de ne jamais la regarder dans les yeux. 


Pour toutes les esclandres énumérées, la foule la plus disciplinée des sports était fortement impliquée.

Seul Novak Djokovic a vécu cela dans le silence absolu.

Pandémie oblige. 


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