mercredi 19 décembre 2018

M'étendre Sur l'Asphalte et Me Laisser Mourir

C'est comme ça que je ne me sens depuis lundi soir, 20h30.

Heure où je croquais un bonbon Menthos et qu'une de mes dents me tombait dans la main. Pas une dent complète, mais une partie d'une dent. Et tellement, tellement, TELLEMENT trop d'argent pour faire corriger tout ça.

Oh oui, on a des assurances, mais elles ne couvrent pas ce que le dentiste voudrait me soutirer des poches. Je ne sais trop quel message nos assurances nous envoient. Qu'ils assurent seulement ceux qui en valent la peine, qu'ils assurent seulement quand ça leur chante, ou qu'ils n'assurent pas les abus de dentistes soupçonnés.

Peu importe, moi au bout, je suis toujours perdant. Je n'ai rien demandé à cette dent fendue je ne sais trop comment. Elle a fendu, on l'a travaillé. On a trouvé une solution temporaire quand les assurances ont dit que le pont souhaité par les dentistes étaient une fantaisie trop dispendieuse. Le côté temporaire de la chose a pris fin lundi soir. Je mange maintenant de la gauche. Et garde le réflexe de boucher le trou créé par ma langue, ce qui devient un tic agaçant. Je voudrais peut-être faire corriger, mais je ne vois pas quand dans mon emploi du temps. Et pas à n'importe quel prix. Et pas par mon dentiste actuel qui me prend pour un guichet automatique.

Je dois donc:
-Me magasiner un(e) dentiste pour hier.
-Tenter de limiter la facture
-Trouver le temps pour faire ça d'ici Noël.

J'ai dormi assez peu la nuit de lundi à mardi, ruminant ce cauchemar. Pensant à la facture récente du chat qui nous as fait verser près de 1500$.

Inutile de préciser qu'on a pas envie d'en mettre autant sur ma dent.

Mais ce cauchemar n'était qu'un amuse-geule pour ce qui m'attendait le lendemain matin à Répentigny.

Je ne suis plus supposé faire de la route à l'entrepôt J'en ai fait, pour dépanner. J'aurais pas dû.

61 dans une zone de 30. J'avais pas vu, ni remarqué des conditions de rues qui obligeaient un 30 Km/h.

224$
3 pts de démérite.

Plus envie de rien.

Sinon de m'étendre sur l'asphalte et me laisser mourir.

Il y a pire, il y a pire me direz vous et vous aurez raison. Mais dans cette vie qui est mienne. Y a pas pire en ce moment.

Y a plus envie de conduire. Plus envie de travailler. Plus envie de rien.

Je me suis mis à penser à cette curiosité qui est l'histoire de Mark Hogancamp. Lui a connu pire.

Hogancamp, son histoire, elle est au cinéma depuis 2010. D'abord, dans un documentaire. Puis, à partir de vendredi, Hogancamp sera joué par Steve Carrell au cinéma, sous la direction de Robert Zemeckis, dans une fiction. Avec bonne part de réel. Dans un film curieux, mais qui raconte la toute aussi curieuse histoire de cet homme.

Tragique.

Le 8 avril 2000, Hogancamp confesse à des gens dans un bar qu'il aime se travestir. 5 Hommes le battent et le laissent au sol pour mort. Il passera 9 jours dans le coma, 40 jours à l'hôpital Il perd presqu'entièrement la mémoire. Son cerveau a été si sévèrement endommagé qu'il aurait dû suivre une thérapie de rétablissement. Toutefois, artiste photographe, qui deviendra designer de figurines, poupées et mannequins, il n'a jamais eu les moyens de payer ses frais hospitaliers. Il a donc créé son propre moyen de thérapie. Il s'est inventé un monde dominé par les Femmes, inspiré de son grand-père, il a construit une maquette des lieux de la Seconde Guerre Mondiale (plus précisément la Belgique) et il y a créé le village fictif de Marwencol. Un contraction de son propre prénom (Mark) du prénom de Wendy et de Colleen, des gens importants pour lui.

Ses figurines les représentent lui, ses amis, et même ses agresseurs.

Son histoire est foncièrement tragique.

Mon dernier 24 heures fait pleurer durement mon coeur de l'intérieur. Mais lui... a bien des raisons de pleurer d'en dehors assez souvent.

Reste que je me coucherais au sol. À attendre qu'un boeing me tombe dessus.

Puisque la vie me chie dessus de toute manière.

Devrai voler tellement de banques avant Noël...

Mais quand?

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