Difficile dans ma conception de la vie de ne pas penser, argent, pouvoir et y trouver l'obscénité fortement associée.
C'est triste tout ce qui se passe autour d'Harvey Weinstein.
Triste mais pas complètement étranger au milieu hollywoodien.
Depuis TOUJOURS, des producteurs couchent avec leur starlettes en leur promettant le lune et les entrées partout.
L'affaire du dahlia noir a 70 ans. Avant cette affaire, c'était plus ou moins la norme de coucher avec celui qui vous ferait travailler. Après aussi. Demandez à Sofia Loren. Mais Sofia était consentante. Et tout ce qui ne relève pas du consentement, relève du viol.
Harvey violait. Il avait un modus operandi. Il demandait, à celle qu'il voyait dans ses filets, de le rejoindre dans une chambre pour un "massage". Massage dont les mains finissaient toujours par glisser ailleurs.
Depuis le début des années 90, il y avait peu de producteurs plus puissant qu'Harvey Weinstein. Sex, Lies & Videotape, Pulp Fiction, The English Patient, The Crying Game, Shakespeare in Love, The King's Speech, Weinstein a réinventé le concept de "film independant" en en faisant d'immenses succès hautement récompensés sous toute ses formes.
Harvey, pour sa part, exigeait d'être aussi récompensé, par des formes.
Mira Sorvino, Angelina Jolie, Asia Argento, Luci Evans, Rosanna Arquette, Rose McGowan, Judith Godrèche, Emma de Caunes, Ambra Battiana Gutierrez, Romola Garai, Ashley Judd, Gwyneth Paltrow, et beaucoup d'autres sont tombées dans ses pièges ou ont passé très près de le faire. Évitant le guet-apens, tout juste à temps. Brad Pitt, alors conjoint de Gwyneth Paltrow, avait confronté Weinstein qui avait invité Gwyn dans sa chambre, ce qu'elle avait refusé de faire. Matt Damon aurait été moins héroïque, appelant présumément une journaliste en 2004 afin de lui faire oublier l'idée de publier l'histoire qui est sortie cette semaine.
Harvey se branlait devant des actrices sous promesse qu'il les ferait travailler. Il a violé Argento, Evans et au moins une autre qui tient à rester sous le couvert de l'anonymat.
Weinstein a avoué être de la culture des années 60, 70, où la mâlitude avait une toute autre forme. C'est ce qu'on reprochait aussi à Marcel Aubut. C'est ce qu'on appelle de nos jours la culture du viol.
16 de ses proches ont admis que rien ne les étonnaient dans les accusations portées contre lui. Qu'ils avaient des tonnes de témoignages à faire sur le sujet. Voilà pourquoi plusieurs disent que tout le monde savait. Rose McGowan semble impliquer les frères Affleck dans ses tweets.
Plusieurs femmes étaient même complices. Entrant dans des salles en compagnie de la potentielle victime, afin de créer un moment de totale confiance, avant que Weinstein ne leur trouve une occupation à faire ailleurs, afin de rester seul avec sa proie. Ces femmes complices craignaient tellement Weinstein, il était si influent, et avait la main si lourde sur l'industrie, que ces femmes préféraient regarder ailleurs. Ou y aller de la pensée magique. Certaines agressées travaillaient toujours pour lui afin de ne pas perdre leur job. Prisonnière du pouvoir absolu de l'autre.
Sorvino et Rosanna Arquette sont toutes deux convaincues que les projets qui leur ont soudainement échappé des mains, tout de suite après avoir refusé les avances de Weinstein, n'ont rien d'innocent. Comme par magie, on ne les engageait plus par la suite.
"Don't ruin your frienship with me for five minutes" disait Weinstein.
Des mots lourds de tant de choses.
La question restera à savoir si on réussira à écraser le géant.
Bill O'Reilly s'en tire.
L'ex-boss de Fox aussi.
Bill Cosby.
Donald Trump.
Guy Cloutier a fait 1 an et demi en prison pour 10 ans de viol sur au moins deux mineures, dont il "gérait" les carrières.
Cloutier est libre depuis 11 ans.
Alors qu'est-ce que devrait vraiment craindre Weinstein?
Il est aussi puissant que tout ça.
It's a male, male, male, male world.
Le prétexte professionnel, alimenté par la large influence qu'il avait dans le milieu, les as toute emprisonnées.
Elles ne sont pas responsable de l'horreur, de la honte et de la peine qu'elles ont été forcées de vivre.
Cette culture des années 60, 70, l'est.
Je souhaite le plus grand des exemples contre cet homme.
Afin d'éliminer une fois pour toute ce type de comportement.
Abusif, destructif, horrifique.
Passé date.
L'Amérique n'a absolument plus besoin de ce type d'attitude.
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