samedi 14 octobre 2017

Ceci n'est Pas l'Amérique

Je ne reviendrai pas là-dessus.

Mais reviendrai encore sur Donald Trump.

Je deviens peu à peu obsessif sur la bête.  C'est que le cancer se propage. Et face au cancer, faut toujours lutter. La bouffonerie n'est pas sans conséquences. On commence à en ressentir drôlement les effets.

Dans tout ce qui concerne la "rénégociation" du traité de libre-échange, on nage en pleine absurdité (tout comme avec Boeing et Bombardier). Trump parle de tout et de rien, laissant planer des menaces creuses, et c'est un peu comme si on parlait du divorce, presque tous les jours, à propos d'un mariage heureux depuis toujours.

Le délire devrait avoir assez duré. Bientôt, ce sera le propre milieu des affaires des États-Unis qui dira à Trump de fermer sa gueule sur le sujet. Le Canada ET les États-Unis font de très très bonnes affaires ensemble. Avec le Mexique, c'est différent. Les États-Unis leur en donne un peu plus et c'est là que Trump sent son orgueil se faire chatouiller. Et comme il est bête comme ses deux pieds. Il menace tout le monde. En guerre contre le monde entier. D'abord avec ses alliés.

Le Washington Post a publié un article intéressant la semaine dernière sur la surenchère des insultes de la part de Trump, qui donne l'impression d'être dans une cour d'école primaire parfois. On imagine mal une époque où des sénateurs obscurs comme Bob Corker (traité de "nain" par Trump cette semaine) soit connu chez nous pour des raisons aussi idiotes. Trump a aussi dit, dans sa grande sagesse, qu'on devrait peut-être organiser un concours de Q.I. entre Rex Tillerson et lui...CHRIST! C'EST TON SECRÉTAIRE D'ÉTAT, GNOCHON!

18 personnes travaillant à la Maison-Blanche, sous le couvert de l'anonymat, ont accepté de parler à des journalistes sur l'atmosphère explosive et instable qui règne en ce moment à Washington.
Trump apparaît, non sans surprises, comme un homme colérique, instable et qui a complètement besoin de détruire autour de lui, même ses collaborateurs et amis, pour mieux asseoir son autorité. On parle beaucoup, on dit même que ça arrivera plus tôt que tard, que Rex Tillerson quitterait son poste d'un jour à l'autre. Après le Breixit, on parle du "Rexit". Le nouveau chef de cabinet, le général Kelly pourrait aussi quitter l'équipe. C'est donc dans les eaux d'un océan d'instabilité que certaines nagent en ce moment.

27 psychiatres importants des États-Unis, ont pour leur part, lancé un livre qualifiant Donald Trump de pur malade mental. La loi Goldwater, adoptée dans les années 70, prévoit qu'un psychiatre qui ne rencontrerait pas son patient ne peut pas poser de diagnostic sur lui. Mais ces 27 psychiatres ont choisi de parler au nom de la sécurité nationale du pays et de la sécurité mondiale, à risque, selon eux, parce qu'un malade mental régnerait en roi et maître dans le bureau ovale.
On parle d'une forme maligne de narcissisme, avec des tendances psychopathes prononcées et un dérangement grave de la personnalité. Il y a des traits de caractères impulsifs évidents, de l'envie de violence et de l'incitation à la violence, qui trempent dans la maladie mentale, ne rassurant personne, les spécialistes en psychiatrie encore moins. Ils estiment qu'il y a danger et se sont sentis obligés de parler.

Ils se défendent bien de faire une action partisane politique, certains sont de fiers républicains, ils ne veulent que faire leur part afin de prévenir les coups.

Ils recommandent même qu'il y ait une équipe de psychiatres, à l'avenir, capable de filtrer de tels candidats, apte à la dérive.

Un peu le contraire de la loi Goldwater. Cette loi avait été appelée ainsi car des psychiatres avait jugé que Barry Goldwater, candidat républicain à la présidence en 1964, était trop instable pour un jour aspirer à la présidence. Ce qui avait été jugé injuste puisqu'aucun d'entre eux ne l'avait rencontré.

Pourrait-on réellement tasser un président de la sorte?
L'article 4 du 25ème amendement a été adopté en 1967, après de longs questionnements suivant l'assassinat de JFK, quand on a réalisé que les règles de successions présidentielles sont apparues poussiéreuses. On a alors décidé que la succession d'un président, vivant,  ne pouvait qu'être fait par le vice-président et une majorité du cabinet, en allant voir le congrès et en demandant qu'il se retire parce que jugé inapte à la présidence.

Plus de la moitié des Étatsuniens jugent Trump inapte pour son poste.

Ces sorties récentes ressemblent à un Coup d'État légal.

Ronald Reagan avait probablement l'Alzeihmer dans les dernières années de son règne. Ça a été très bien couvert et personne n'a alors évoqué de la tasser de son poste.

Est-ce que Mike Pence oserait?

Peu de chances.

Mais une chose reste certaine, amis européens, asiatiques, africains et océaniques.

Ceci n'est pas l'Amérique.

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