Je suis dangereusement grogon depuis un mois, un mois et demi. Ça semble coincider avec Hotmail réincarné en Outlook de marde.
La boxe met en scène un spectacle de violence qui prend pour cible le corps d'un adversaire et pour objet sa destruction selon une codification (plus ou moins) rigoureuse et (plus ou moins) contrôlée. Elle constitue l'une des rares disciplines sportives qui se concluent par l'anéantissement de la conscience d'un homme et par son incapacité physique de poursuivre le combat. Le KO demeure le fleuron de cette maitrise des coups et le rêve du boxeur à l'entrainement.
(...et du fan dans la foule).
Cette citation, (outre les parenthèses), est d'André Rauch, tiré de son chapître Violence et maîtrise de soi en boxe un essai rédigé en 1993. Elle décrit dans toute sa candeur, et avec précision, en somme pourquoi je n'aime pas ce sport.
Se frapper sur la gueule? anéantir l'autre? Pas mon type de trip. Les combats extrêmes...je n'en parle même pas.
Je ne suis pas seul. Ce n'est pas le trip de tout le monde et c'est très bien ainsi. Il en faut de toutes les sortes pour se tisser une société. Mais pour faire du sale fric, il faut le plus de monde possible. On nous pollue depuis un mois d'entrevues avec Lucian Bute et Jean Pascal, on essaie de construire un build-up pour leur combat du 25 mai. On essaie de créér l'évènement. Fair enough. On appelle ça de la publicité. Un peu putes, le gentil roumain et le sympathique Jean Pascal se prêtent au jeu des caméras qui les suit dans leurs entrainements. Et les voilà qui lancent des lignes qu'on voudrait mémorables mais qui ont autant de punch qu'une ligne livrée par une enfant de 4ème année en pleine répétition de théâtre. Ils font même des menaces avec un sourire non convaincu.
Rien d'un uppercut. N'est pas Muhammed Ali qui le souhaite.
Bon, je ne doute pas qu'il faut être sacrément en forme pour se taper sur la gueule sur scène pendant deux heures. Je ne doute pas non plus qu'il s'agisse d'un spectacle qui puisse plaire à bien des gens. Je suis le premier à me lever dans mon salon quand, au hockey, les gants sont tombés. Une minute, une minute et demie, moins, c'est saisissant. Inattendu. Peut-être fascinant. Mais 12 fois 3 minutes...pfff! Pas pour moi. Je dirais même que dès le troisième round je commence à trouver insupportable. Si ça se rend aux juges, je ne crois pas à l'honnêteté. Ce seront les directeurs du marketing qui décideront.
Pas grave. Je n'ai aucunement besoin de supporter. Un peu comme le hockey pour certains ou les concours de Monster Car Crash, je n'ai qu'à regarder ailleurs. Personne ne me force à ce "spectacle".
On ne me force pas, mais on m'oblige un peu à boire de leur jus. Lucian ou Jean Pascal à tous les trois jours? pleeeeeease...
Mais ce qui m'irrite davantage est un autre type de plante grimpante. Une véritable gangrène. LES PUBS SUR LE POKER, SES JOUEURS, LEUR UNIVERS, LEUR BOUILLE DE NOBODY DEVENU RICHE, LE TEXAS HOLD'EM, LES CASINOS...ASSEZ!
Je ferme ma tivi sur cette face qui m'invite à me livrer aux lois du hasard, sur cette bouille d'average Joe que je devrais maintenant connaître, sur cette jeune femme qui me dévoile un peu de ses seins et m'invite du regard, sur ces joueurs aux lunettes fumées autour d'une table, pour entendre ensuite dans ma voiture une autre pub sur une radio commerciale qui m'invite à jouer seulement si j'ai 18 ans et plus. En prenant mon courrier au retour à la maison il s'y trouve une pub de Loto-Québec et une invitation à un Texas Hold'em dans le quartier. On chassait le communiste pour moins que ça dans les années 50.
ILS SONT PARTOUT!
Parce que Rafael Nadal y joue dans son bain, ça devrait être plus sain?
Je ne veux pas de cette eau et on m'en asperge de partout. PARTOUT. Je pisse dans un lieu public et qui a les yeux sur mon zob? un nobody qui m'invite à flamber mon pécule sur un site quelconque. Je lis un journal culturel au centre-ville et Jonathan Duhamel me fait signe dans le coin d'une page.
Il n'y a qu'une seule pub qui ferait mon plaisir et elle a été bannie.
Et pourtant, elle dit tout.
Mais le jeu est une histoire de secrets.
Alors pourquoi ne pas garder tout ça confidentiel, bordel?
Ah oui! Parce que nous sommes soumis à notre Dieu...
L'argent.
Je ne suis pas un gamer, ne le serai jamais, so don't bother showing up.
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