Quand l'Union Soviétique éclate au début des années 90, toute la région du Caucase du Nord (limitrophe à la Georgie et à l'Azerbaïdjan) devient la Fédération de Russie.
Toutefois, dans le chaos et la réogarnisation politique des territoires, plusieurs régions demandent leur indépendance et obtiennent leur autonomie. Parmi celles-ci, la République Autonome de Tchétchénie-Ingouchie qui sera la première à obtenir son indépendance en 1991.
Boris Elstine craint que le geste soit imité par ses voisins. Plus d'une centaine d'ethnies différentes cohabitent dans la région du Caucase du Nord et les demandes d'autonomie sont si multiples, et de confessions religieuses tout aussi nombreuses, qu'Eltsine se voit obligé de faire signer des traités de "négociations" qui sont en réalité des tentatives de redécoupage de territoire. Les Tchétchènes ne signent rien et s'élisent un Président.
Eltsine a besoin d'une guerre fulgurante et victorieuse pour prouver à son peuple et au monde entier que la Russie est encore une superpuissance et asseoir ainsi son autorité comme commandant en vue de l’élection présidentielle. En décembre 1994, devant le refus de se soumettre des Tchétchènes, Elstine envoie 30 000 soldats, la plus grande opération militaire organisée par Moscou depuis son intervention en guerre d'Afghanistan.
Les Russes rencontrent une très forte, et innatendue, opposition de la part des Tchétchènes et le conflit fait fuir près de 400 000 personnes, fait aussi entre 80 000 et 100 000 entre soldats russes et civils tchétchènes. Le Président Tchétchène est tué mais les Russes sont forcés de retraiter et l'opération d'Eltsine est un cuisant échec. En août 1996, La République Tchétchène d'Itchkérie reste une autonomie gouvernementale sans indépendance formelle et la Charia est instaurée.
Le nouveau président Tchétchène signe un traité de paix avec Elstine, qui fera long feu.
Les chefs de guerre Tchétchènes ne sont pas en reste. Ils réclament l’instauration d'un Caucase islamique destiné à regrouper toutes les républiques voisines, à l'image de l'ancienne Circassie démantelée au XIXe siècle. Ils organisent pocntuellement des intrusions armées souvent sous forme d'attaques et d'attentats contre des civils russes en Tchétchénie et surtout dans les régions voisines. Les Russes, y voient un filon et quand des attentats se produisent à Moscou faisant 293 morts, les doute reste entier sur qui a réèllement commis ses attentats. On pense tout de suite aux Tchétchènes mais les Russes pourraient aussi avoir voulu faire porter le chapeau à ceux-ci afin de justifier une seconde intervention armée. Le doute est encore entier aujourd'hui et la vérité s'y perd dès 1999.
En octobre de cette année-là, l'armée Russe entame une opération anti-terroriste, et envoie 80 000 hommes et la ville de Grozny tombe en février 2000 après de violents combats et un siège d'un mois et demi de la capitale. Vladimir Poutine rétablit l'autorité de Moscou dans la totalité du territoire de la République du Caucase mais la Cour europèene des droits de l'hommes condamne ses opréations.
Le nouveau président Tchétchène meurt en 2005 et porte un dur coup à la guerilla séparatiste qui continue encore jusqu'à nos jours.
Selon les organisations non-gouvernementales, le nombre de civils qui ont péri pendant les 2 guerres est estimé entre 100 000 et 300 000.
Le Comité des mères de soldats Russes avance le chiffre de 12 000 morts du coté des forces armées Russes, en se fondant sur les données recueillies dans les comités régionaux, en prenant en compte les soldats blessés au combat et morts suite à leurs blessures. Le chiffre donné par les Mères a beaucoup circulé et a finalement été déclaré très près de la réalité.
En 2001, une jeune tchétchène faisant partie du groupuscule armé « Les veuves noires », est devenue une figure mythique pour le mouvement séparatiste. Alors qu'elle n'avait que 18 ans, cette jeune mariée se fit exploser auprès d'un général et de ses hommes. Par cet acte, elle souhaitait venger à la fois son époux, son oncle et un de ses frères, disparus après une rafle dirigée par cet officier.
Moscou a été le théâtre de 25 attentats terroristes. 10 d’entre eux ont été l’œuvre de kamikazes. 8 se sont produits dans le métro. En tout, 592 personnes ont péri et 824 ont été blessées.
D'aussi loin qu'on peut se rappeler, facilement 100 ans avant 1990, les relations ont toujours été très dures entre le territoire Tchétchène et les autorités Soviétiques.
Sauter à la Tchétchène ne date donc pas d'hier.
Mais aux États-Unis...si c'était pour honorer les rebelles de là-bas...
C'était foncièrement raté.
Vladimir doit sourire.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire