Quand une centaine de guérillos attaquent la caserne de moncada en 1953, Fidel Castro et son frère Raul sont capturés et emmenés en cour. Fidel, se défendant seul, profite de cette publicité pour discourir pendant des heures et s'offre une tribune politique inouïe. Peu importe que je sois condamné, l'Histoire m'acquittera dira-t-il pour les livres d'histoires. Fidel écope de 15 ans de prison, Raul 13.
Toutefois deux ans plus tard, en raison de la pression de personnalités civiles, de l'opposition générale, et des jésuites qui avaient participé à l'instruction de Fidel Castro, Fulgencio Batista décide de libérer tous les prisonniers politiques, y compris les attaquants de Moncada. Les frères Castro partent alors en exil au Mexique, où se retrouvent tous les cubains décidés à renverser la dictature de Batista par la révolution cubaine. Pendant cette période, Castro rencontre Ernesto "Che" Guevara, qui a joint leurs forces. Ils sont entraînés par Alberto Bayo, un ancien chef militaire des républicains espagnols exilé au Mexique à la fin de la guerre civile espagnole.
En décembre 1956, la guérilla tente quelques débarquements de guérilleros dispersés ici et là dû en raison des mauvaises conditions maritimes qui causent une non-coordination des déplacements.
En janvier 1957, la guérilla castriste réalise sa première action militaire, attaquant et prenant le détachement militaire de La Plata. Un mois plus tard, Fidel accorde une entrevue de la Sierra Maestra à un journaliste du Times de New York qui a un écho énorme et qui génère une grande sympathie de l'opinion publique nationale et internationale envers les guérilleros. Encore de nos jours, l'image du Che est toujours l'emblème du révolutionnaire romantique.
Les combats contre la dictature de Batista sont sanglants et c'est en juillet 57 que l'opinion publique se tourne définitivement du côté des guérillos.
En mai 58, les soldats de Batista entreprennent d'investir la Sierra Maestra où se terrent la base des frères Castro, mais après deux mois de batailles, Batista ordonne à ses troupes de se retirer de la Sierra Maestra montrant ses premiers signes de faiblesse. La guérilla castriste en profite et attaque le reste de l'île.
En novembre les forces rebelles attaquent Guisa, une ville importante et bien défendue à quelques kilomètres de Bayamo. La bataille de Guisa dure 10 jours de combats difficiles. Batista avait mobilisé plus de 2000 hommes, des avions, des tanks et de l'artillerie dans une succession de 9 fortifications différentes, les forces rebelles étaient de 300 hommes. À la fin des combats, les pertes de l'armée rebelle n'étaient que de 8 hommes alors que leurs ennemis en avaient perdu plus de 300 ainsi qu'un grand nombre d'armes et de matériel de guerre qui furent récupéré par les forces rebelles.
Au même moment, d'autres combats rebelles victorieux ouvrent la route de Santiago de Cuba aux forces castristes.
À la mi-décembre L'ambasadeur des États-Unis à La Havane annonce que son gouvernement a retiré son support au dictateur Batista. Les forces castristes, qui ne cessent de freiner les offensives de Batista et qui, avec le soutien populaire grandissant, gagnent territoire après territoire, s'en trouvent ragaillardis. Les désertions chez les soldats de Batista se font de plus en plus nombreuses et bientôt l'armée rebelle est surtout peuplée d'anciens soldats de Batista.
Entre le 28 et le 31 décembre 1958, quand les troupes rebelles s'emparent du tank que le gouvernement de Batista avait envoyé pour fortifier la ville, Batista décide de s'enfuir vers Santo Domingo.
La victoire est complète des rebelles.
À partir de ce moment le pouvoir restera définitivement entre les mains des forces révolutionnaires. Historiquement, le 1er janvier 1959 est considéré comme la date du triomphe de la révolution. Fidel Castro à la tête de la Caravane de la liberté arrive à La Havane le 8 janvier 1959. Lui est ses hommes reçevront un accueil jubilatoire de la part des habitants de la ville.
On s'apperçoit vite que l'île, sous le régime de Batista, était un paradis de corruption contrôlé principalement par les États-Unis. Castro fera le ménage se mettant le pays de l'oncle Sam à dos pour toujours, encore plus quand il se trouve des affinités avec les Russes.
Fidel Castro va annoncer qu'il identifie son régime au communisme (étiquette qu'il n'avait pas revendiqué lors de la prise du pouvoir). Dans les années suivantes, face à l'embargo des États-Unis contre Cuba, il cherchera un allié économique de taille et se fera un ami de l'Union soviétique.
L'increvable Fidel est toujours vivant, c'est Raul, son frère qui assume aujourd'hui le leadership du pays qui, encore aujourd'hui, semble parfois prisonnier d'un gel du temps en 1959. Les modèles de voiture, l'architecture, tout sur place transpire quelques fois 1959.
Depuis 10 ans, on se modernise légèrement mais toujours un peu timidement.
Le 26 juillet de cette année marquera le 60ème anniversaire du début de cette révolution.
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