jeudi 30 avril 2009
Tout nu dans le parc
Jennifer Aniston a légué aux trentenaire un fort joli héritage hirsute.
Sa (belle) tête et ses multiples coiffures identifiées dans la série Friends ont créé une tendance imitée chez les femmes d'entre 14 et 45 ans depuis le début des années 90.
C'est par la coiffure que j'ai d'abord remarqué la nouvelle voisine des blocs d'à côté. Des cheveux à la Jennifer Aniston circa 1998. Mais noir presque bleus. Mais pas aussi bleu que le bleu clair que j'ai découvert par la suite dans son regard. Un bleu piscine bien entretenue. Bleu mer du Mexique.
Inutile de dire que j'ai commencé à me réajuster le toupet moi même quand je l'ai croisé quelques fois dans la rue. Puis à l'école des mousses où on s'y croise à l'occasion car elle y cueille un plus jeune elle aussi.
Chaque matin je me lève aux aurores. Dans la confusion matinale, dans le moment "vraiment trop tôt pour être éveillé", je fais des fois des conneries. Comme mettre le lait dans l'armoire ou laisser la viande à chat là où devrait être l'assiette du déjeuner des enfants. Un matin de février mal déneigé j'ai gossé 10 minutes sur la voiture dans la rue avant de réaliser que ce n'était même pas la mienne.
Il a fait chaud récemment. Ceci a semblé inspirer quelques adolescentes dans le secteur qui se sont facilement dévêtues. Là où je vis des fois il ne manque que les poteaux de scène. Quelle ne fût pas ma surprise ce matin que de retrouver ma charmante voisine...en petite culotte...accompagnée de son chien en laisse dans le talus d`herbe en face de chez moi. Il n'en fallu pas plus pour que mon imagination m'imagine moi qui la tienne en laisse dans cette tenue.
Comme guidé par un radar aimanté j'ai passé tout droit ma voiture et me suis rendu vers elle. Bien qu'elle eu enfilé (probablement en vitesse) un coton ouaté à capuchon, sa tenue ne trompais personne. Elle étais bien en petite culottes dans le parc. Elle s'est tourné légèrement la tête le menton l'épaule et j'ai vu une rougeur gênée passer sur sa joue son mouvement ramenant une mêche sur son oeil droit. C'est avec cet air que je me la serais représentée après combustion des chaleurs.
"On peut flatter le chien?" ai-je demandé suavement même si je pensais "chatte" comme un vulgaire collégien.
"Oui, a--t-elle répondu timidement, je ne m'attendais pas à voir que'qu'un à 5h20 à matin" a-t-elle rajouté avec une voix un peu décevante. La voix de la fille qui a fait du karaoké toute la nuit.
"Moi c'est Jones" ai-je avancé avec charme et ronronnement.
"Salut moé c'est Jade"
(and nooooow only for you gentlemen let's give a warm welcome on stage for Jaaaaaaaaaaaaaaaaaaaade!...)
J & J ça fait joli ai-je pensé mais je me suis contenté d'un rire plat de gars qui viendrait de roter devant un match de hockey. Sa gomme commençait à enlever pas mal de charme au moment mais du même coup me faisait penser aussi que peut-être ceci était tout calculé de sa part et qu'elle voulait avoir l'haleine fraiche lorsqu'elle m'aurait embrassé. De fait, nous étions tous deux en petit bonhomme dans le parc à l'aube et les visages à quelques pouces l'un de l'autre. Je pouvais maintenant distinguer un troisième J, son string. Au moment où nos deux visages penchaient dangereusement l'un sur l'autre au ralenti le chien a hurlé un jappement strident qui nous as tous deux fait sursauter. Comme si il avait voulu nous rappeller notre cocufiage-in-the-making.
Au même moment ma belle a crié de la fenêtre de la chambre:
"Oublie pas de sortir le recyclage!!! Yiiiiiiiiipe!" a t-elle conclué en disparaisssant aussi vite qu'elle était apparue quand elle a réalisé qu'elle exposait ses seins parfaitement nus devant la grande fenêtre de la chambre.
Ce rappel à l'ordre conjugal a pas mal tué le moment. Nous nous sommes quittés toujours un peu gêné, elle m'a franchement lancé un regard amusé, voir séduit. Ça m'a spontanément mis de bonne humeur.
J'ai conduit jusqu'au boulot en chantant Joe Dassin comme si j'étais un binoclard universitaire en rut devant sa webcam.
Je crois que je murmurais encore quelques accords en me dandinant quand une fort agréable collègue a aussi remarqué ma bonne humeur et m'a envoyé le plus beau de ses sourires. Sabrina de l'entrepôt a aussi fait le détour pour me sourire et me souhaiter la bienvenue au bureau.
Quelle journée ensoleillée ce serait!
Puis, le gros Sabourin des finances:
" HaHa Jones! qu'es-ce que tu fais en bobettes?!"
(...)
Oublié de mettre mon pantalon en partant de chez moi cybole.
Pis oublié mes clés dans le char barré dans l'énervement.
Bandé en bobettes, veston cravate, bas noirs et suyers bruns dans le stationnement de Ville Saint-Laurent.
Bravo.
Hunter et moi
J’ai eu cette photo de Hunter S. Thompson sur mon bureau toute la semaine.
Je trouve qu’elle me représente bien.
On peut lire dans son regard une insoumission totale. Du baveux à l’état pur.
Comme j’ai eu les couilles d’envoyer promener mon boss la semaine passée je me suis attiré un drôle de statut au bureau. Une partie des gens sont intimidés. D’autres me vouent un culte. Surement quelques uns me méprise en commencant par mon boss qui n'a pas eu d'excuses de ma part et qui n'en aura pas. 3 de mes 44 autres boss, sans me féliciter directement, me vouent une certaine admiration. Leur soudain regain d’enthousiasme à mon égard y est directement relié. Entre boss ils se jalousent et il y a un véritable clivage entre les boss francos et les boss anglos.
J’avoue me sacrer des deux.
Parce que l’autorité a peu d’emprise sur moi.
Comme Hunter S. Thompson.
J’avoue avoir quelques points en commun avec Thompson. D'abord nous avons le même prénom. Puis je suis tout aussi “non managable”, j’ai autant de pulsions auto-destructrices. Je ne suis pas médecin mais je crois positivement être un cas de TOC
D’une intensité qui se serait rapprochée de la sienne.
Thompson a été expulsé de l’armée parce que ses supérieurs étaient incapable d’user de leur autorité sur lui. En 1959 le magazine Time lui a aussi montré la porte pour insubordination.Il a été mis à la porte du Middeltown Daily après que Thompson eût dit sa façon de penser à un important commanditaire du journal. Il a perdu son emploi de caretaker du Hot Springs à Big Sur en 1961 quand ils ont découvert la nature de son article sur la culture bohème de l’endroit dans le magazine Rogue. Alors que le National Observer l’avait engagé pour se rendre sur place et écrire sur le suicide d’Ernest Hemmingway, il vole une paire de cornes de renne lui appartenant et se fait montrer la porte quand l’éditeur en chef refuse de publier sa critique du premier livre de Tom Wolfe.
Je n'ai jamais perdu mon emploi de cette façon mais j'ai sa tête de cochon.
En 1965, il se déplace alors sur la côte Ouest, San Francisco plus précisément. On lui offre d’écrire sur les Hells Angels. Il s’investit tant dans son projet d’écriture qu’ils passent un an en leur compagnie. Quand ceux-ci comprennent qu’il fera peut-être beaucoup de bidou$ avec ce livre ils en réclament une partie des potentiels profits. Thompson les envoie chez le diable. Il mange la volée de sa vie par les Hells Angels mais réussit à publier ce qui le mettera au monde sur la scène littéaire: Hell's Angels: The Strange and Terrible Saga of the Outlaw Motorcycle Gangs en 1966.
Est-ce ce qui m'attends? Une raclée? j'en sens déjà les effets.
Il écrira beaucoup sur les hippies de la côte Ouest et leur style de vie qu’il épouse complètement. Surtout en ce qui concerne l’usage des drogues.
A partir de 1968 ses écrits sur la politique et la mort du rêve Américain deviennent des incontournables.
Sa vie devient un cirque à partir de ce moment là et je vous encourage à lire la suite ici alors qu’une folie n’attends pas l’autre.
Même face à la mort (qu'il s'est donné, ce que je ne ferai jamais) il s’est montré frondeur en en faisant une grande fête folle où on a cannoné ses cendres dans le désert par la bouche d’un canon géant qu’il avait confectionné lui-même et qui avait été financé par Johnny Depp.
C’est amusant car moi de mon côté je me suis déjà dit que je souhaiterais que mes cendres soient un jour cachées dans le tuba d’un orchestre et qu’à un moment innoportun d'un concert il fasse exploser ma poussière dans un époustoufflant “Prout!”.
Ça rendrais justice à mon amour pour la musique, pour la stupeur que ça engendrerai, ça évoquerait aussi le "couac" que j’aurai été dans tous les orchestres de ma vie.
Et ça me ferait partir avec le souvenir d’un grand rire amusé.
Ça ressemble à la sortie de Thompson un peu.
Mais moi qui (bientôt je l'espère) commencerai le premier jour de ma vie devrai m'intéresser davantage aux débuts qu'aux fins.
Voilà pourquoi c'est son tout premier recueil de nouvelles The Rum Diary que je viens de m'acheter sur EBay et qui me rend tout excité.
mercredi 29 avril 2009
Vie de chien(avec un ti-nonosse)
Ah la la la lère...
Pas facile d'avoir la plotte à terre.
Je vis mon job avec une telle intensité que je vis le verbe "étouffer" au sens propre. C'est vrai je prends des grandes respirations, excessivement profondes car plusieurs fois par jour je manque carrément d'air.
Ma gestion du stress est passé de faible à lamentable.
Pandémie d'étouffement au boulot passé de code 4 à 5.
J'ai tout les symptômes pré-burnout. La fatigue extrême, l'impression de ne plus savoir ce que je fais du tout, le doute sur mes capacités, les crises de panique, les tremblement répétitifs, l'incapacité de faire les choses les plus simples, rendu à la maison l'envie soudaine et inexpliquée de pleurer, l'écoute de TQS...Non ça ne va pas.
Je suis prêt pour être un candidat de Loft Story.
Je n'ai même pas le temps de répondre à mes amis par courriel!
Heureusement qu'il y a la culture. Toujours ma bouée de sauvetage.
La semaine dernière quand mon boss et moi nous nous sommes crié des noms d'oiseaux j'en étais si secoué que j'en ai acheté trois livres sur EBay. Grâce à une impressionnante efficacité, je ne me souviens plus trop qui duquel j'ai acheté la trilogie de béton de J.G.Ballard m'a envoyé deux des trois livres dès aujourd'hui. Les deux premiers. Le troisième devrait arriver plus tard d'ici 10 jours. Ironiquement le premier de ses livres traite d'accidents de voiture. Bien que je n'ai jamais subi d'accidents de voiture grave, depuis 10 jours je me sens comme un gars qui sortirais d'un gros crash de char.
Quand je suis revenu chez moi la boite aux lettres shinait dans la nuit. Car oui je suis revenu de nuit après être parti de nuit ce matin aussi. C'est facilement plus de 12 heures ça. Payé 7.5. Mais bon...
L'amoureuse savait que cela me ferait plaisir de rentrer chez moi et de voir les deux livres dans la boite à malle qu'en temps normal j'ai en horreur. Mais les temps n'ont rien de normaux. Les temps sont malades. Vraiment malsain. L'amoureuse a volontairement laissé à vue les deux livres pour me faire du bien. Elle me connait merveilleusement bien la snoreaude. Elle savait que cela m'accrocherait un sourire de voir les deux colis se pointer en trois? quatres jours? Je ne sais plus. J'ai complètement perdu la notion du temps.
Des temps destructeurs je vous dis.
Mais on survivra, on est jeune et fringants. Malgré les nouveaux cheveux blancs.
Je vais te répondre pour le spectacle buddy, où étais-ce un marathon?...une bière? Une invitation à une orgie? tout ça?
C'étais la vie qui m'appelait.
J'ai fais la sourde oreille.
Trop occupé dans la mort.
Je traine un cadavre dans mes godasses.
Ça me fait sentir dégueulasse.
Born again Jones demain.
J'ai hâte de commencer Ballard.
Rien à voir avec la bouffe à chien.
Même si je mène une vie de chien ces temps-ci.
Woof!
mardi 28 avril 2009
Grossièrement vôtre
La Cour suprême des États-Unis a autorisé le gouvernement à poursuivre les chaînes de télévision non câblées sur lesquelles des grossièretés seraient prononcées en direct, même une seule fois.
Imaginez la même chose ici. TVA fermerait boutique. Anne-Marie Losique ne se déplacerait jamais sans son avocat. Star Académie ne serait que musical...ah ben non, peuvent même pas...le karaoké pour plusieurs c'est très grossier. Nos humoristes en perdrait de leur vocabulaire.
Mais comment ils vont définir la grossièreté ses bachi-bouzouks?
La fille qui fait 8 bébés et qui de demande des sous, c'est plus que grossier ça. C'est ahurissant d'imbécilité. America's Got Talent et American Idol c'est très très TRÈS grossier. Quand Colin Powell a donné des "preuves" très inventées sur l'existence d'armes de destruction massive en Irak l'Amérique n'a jamais parue aussi grossière et mensongère.
Et qu'es-ce qui sera censuré ou mis à l'amende vous pensez?
Kiefer Sutherland qui torture du citoyen soupçonné de contrefacon?
Mais nooooooon.
Ce sera la mamelle de Janet encore ou un mot comme "fuck" ou le trio "jesus fucking Christ" qui pourtant reste encore le trio de mots qui est le meilleur moyen de ramener l'ordre dans une réunion qui s'étire et où tout le monde jappe sans s'écouter.
Jerry Springer continuera encore de faire ses combats de nains et Ashton Kuschner nous montrera sa sale face de pet qui fera prout sur nos écrans. Tous ses nouveaux visages féminins et masculins sur les anciens visages, les visages refaits séviront encore!!!!!!!
Le danger c'est que notre pieux gouvernement Canadien marche dans les pas de leurs cousins du sud. Déjà qu'ils frémissent devant le mot "fucking" et son
diminutif "fuck" (qui doit leur rappeller le grossier plaisir de faire l'amour)ils doivent baver devant le plan d'action des ricains sur le sujet de la censure.
Sont tellement grossiers ses réformistes.
Projets d'été
Avec des gros 29 ensoleillé comme hier, on est parti pour chialer tout l'été encore.
Des journées chaudes comme ça en avril agissent souvent comme promesse d'une saison splendide avant l'heure. Après on se met à sacrer parce qu'il fait 13 le 29 mai en oubliant qu'on est encore au printemps.
J'essaie d'attaquer l'été avec une nouvelle attitude. Déjà quand je passe la...passe?...comment on appelle ça ce long bâton avec un filet qui ramasse les choses à la surface de l'eau dans une piscine? Appelons cela "la passe". Donc quand je passe la passe, c'est avec un calme étonnant de ma part et un geste extrèmement coordonné avec le rhytme de l'eau que je le fais. Avant c'étais en sacrant et en m'exécutant le plus rapidement possible pour que ça finisse. Maintenant, c'est avec un gracieux geste de poignet(beaucoup plus efficace) et un rythme beaucoup plus lent accompagné généralement de R.E.M., Elvis Costello ou Handsome Furs sur le Ipod dans les oreilles que j'exerce mon art.
C'est une expérience zen.
J'en sors complètement détendu.
Même si l'eau est varte et marécageuse.
Full zen.
Jusqu'à ce que j'apprenne que les enfants aient fait tomber la Wii et que le vidéo du sous-sol ne marche plus.
Là je hurle et je veux tuer.
Passe dans la piscine ou pas passe dans la piscine.
Non cette année la saison où j'ai peur de revenir chez nous parce que je sens que la belle a pensé a gosser quelque chose de plus sur la maison j'essaie de la voir autrement.
L'an dernier j'attaquais l'été par la littérature, cette année je l'attaque par le cinéma.
Je ne cesse pas de lire compulsivement, j'ai bien deux Michael Chabon en chantier et trois J.G. Ballard qui s'en viennent par la poste pour meubler mon regard de lecteur. J'ai aussi un classique de Françoise Sagan qui me fait de l'oeil.
Mais ce sont les prochains films de Woody Allen, Ang Lee, Michael Mann, Jim Jarmusch, Stephen Frears, Sam Mendes, Quentin Tarantino, Xavier Dolan, Denis Côté, Denis Villeneuve qui me donne envie de l'été.
"Quoi chérie?...les dalles de patio sur le bout de terrain en arrière? je sais pas de quoi tu parles...on fera ça en septembre, samedi j'écoute la finale de Grande Ourse saison II."
Quoi? qu'es-ce qu'ils ont mes projets d'été? Pas assez été?
Les écouterai en shorts.
dimanche 26 avril 2009
Les gredins moqueurs
Ce week-end a été délicieux.
Après le douloureux épisode proffessionel de vendredi a suivi un souper samedi entre amis de longue date.
Des buddys que je ne vois plus assez souvent. Des gens que j'adore et pour qui nous sommes tous un peu le frère de l'autre, car des trois buddys du week-end qui nous ont généreusement offert leur agréable compagnie, les trois n'ont que des soeurs. Comme moi. Le sentiment fraternel s'en trouve donc quadruplé quand vient le temps de dire des conneries autour d'une table bien organisée.
Saturnin je le connais depuis la petite école. Avec les soeurs pis les coups de règles si tu écrivais de la gauche. Bien que l'on pouvait s`écrire assez périodiquement on s'était perdu de vue depuis au moins un an. Une première. Il me manquait le bougre de bougre. Il est venue avec sa belle Marianne d'amoureuse qui avait à l'origne décommandé. Belle surprise. Ils avaient aussi amené leur radieuse Amélie. Une perle de 4 ans. Avec ma fille, Punkee, 5 ans, elles s'entendent à merveille. Si l'une éxécute ce que l'autre commande.
Popovic est celui qui reste le plus près de chez moi, on l'avait vu il a pas si longtemps car il était venu faire ce que je ne fais jamais: des travaux manuels sur la maison. Il n'avait pas vu non plus Saturnin , sa douce et leur fille depuis des lustres il est donc venu se joindre à nous aussi avec ses deux merveilleuses filles de l`âge à Monkee. Larrons en foire.
Patchouli a pris le bus de Val-Bélair et s'est pointé lui avec. Patchouli s'est un peu mon frère on se parle pas mal tous les jours. Jamais avec le préambule et traditionnel "salut comment va-tu?". Sachant que l'un et l'autre est scotchés à son écran cathodique la semaine, on entre dans le vif du sujet dès le premier courriel. "Eille je vas le dire à ta mère que tu te branles en regardant Monique Jérôme-Forget!" peut être l'équivalent d'un "bon matin vieux singe".
On s'était promis de boire à la déchéance du Canadien. Le week-end semblait bon. Et quand Patchouli boit, c'est comme une piscine hors terre qui lâche. Ça se déverse de tout partout et ça finit souvent en gâchis. Saturnin c'est pire encore. Popovic c'est la part raisonnable du powerful trio. Le survivant nécéssaire de l'apocalypse appellé à témoigner pour nous en cas de crime de guerre.
Alors voilà que l'on jase autour de la tablée. On est plein de bonheur léger du samedi soir. On a bien bu, le jour s'est déguisé en été, tout est frivole mais voilà tu pas que Saturnin et Patchouli me gardait un squelette dans le placard. Un punch.
Un pétard. Full pas mouillé.
Je n'ai pas souvenir du comment la conversation a glissé vers le sujet mais en deux temps trois mouvements les deux bougres de gredins m'ont fait comprendre que virtuellement ils étaient aussi les confesseurs du très Bukowski site Hier j'étais Chaud
Crétin que je fusse bien que je les ai lus deux ou trois fois en me bidonnant chaque fois parce que j'y reconnaissais des proches, je n'avais jamais fait le lien que ces deux cachottiers étaient VRAIMENT des proches. J'aurais du faire le lien MICHAUD & GOYETTE. Michaud... Goyette!!! comment n'avais-je pas fait le lien? tous les jours encore aujourd'hui à lui scander "LOSER GOYETTE!" comme quand je portais les très cool pantalons trois couleurs en tandem avec mes STANSMITH en 1983. Et je n'ai jamais cliqué!
Bonheur extrême que de découvrir que ses deux génies du goulot sont de la famille.
M'ont bien caché leur confessional virtuel. J'en ai eu les larmes aux yeux tellement j'étais fier d'eux.
On a trinqué parce que dans des circonstances du genre on peut pas faire autrement. Michaud a vomi sur mon tapis d'Espagne, a brisé 5 coupes du vaisselier en s'enfargeant dans le pouf du salon et a menacé de se neyer dans le creux de ma piscine à l'eau verte et pleine d'algues si j'ouvrais pas la 14ème bouteille de rouge. Goyette a chié dans le piano en le prenant pour une cuvette et a presque mis le feu à la biliothèque en voulant prouver qu'il pouvait faire flambler un des ses gaz avec un briquet. Il s'est aussi brûlé une arcade sourcillière en tombant en pleine face dans le BBQ en marche.
Popovic témoignera en notre faveur pour la bonbonne de propane "trouvée" chez le troisième voisin.
C'est l'amoureuse qui m'a tout conté cela cet après-midi.
Parce que moi je m'étais évanoui dans le cabanon en allant chercher d'autres bouteilles de Scotch.
Inexplicablement déguisé en femme, la capote à BBQ en guise de robe et avec la passe de la piscine qui m'était passé au travers de la tête. ("C'étais le screen du patio, moron" vient de me préciser avec mépris l'amoureuse)
Je les ai lu tout mon dimanche.
Les ai reconnus.
J'ai pogné leur mal de bloc.
Fun de blogue.
C'est beau la vie des fois.
La fuite du vrai
On est habitué depuis des lustres aux mensonges blancs de nos télédiffuseurs.
Les "Après la pause on vous parle météo" aux nouvelles que j'appellais.
Au début, on revenait de la pause, on nous présentait des nouvelles en vrac et on se gardait la fameuse météo pour le tout dernier moment du bloc de nouvelle, juste avant le prochain bloc de pub. C'est une vieille technique d'hammeçonnage. On fait l'agace avec la météo, on ne zappe pas parce qu'on s'intéresse à la météo, on mords à l'hameçon, on vient de passer 12 minutes au même poste sans s'en rendre compte.
Avant c'était ça.
Puis on a commencé à faire un peu plus l'agace et on nous offre un avant-goût de la météo sans les détails ce qui n'avance pas plus tout le monde. Les détails seront à venir plus tard dans le bulletin.
Maintenant c'est pire, on nous promet un "taureau dans une épicerie" après la pause. On reste, parce que eille, un taureau qui venge les morceaux de ses amis dans les frigos des épiceries c'est remarquable; passe un bloc de pub, des nouvelles qui n'on rien à voir avec le taureau annoncé puis, un second bloc de pub et on vient encore de passer 24 minutes sous de fausses promesses sans zapper.
Mais personne ne criera au scandale parce qu'on est devenu immunisé contre le bluff. On ne le voit plus.
Un concours nous fera gagner "instantanément" en achetant un produit qui nous donnera un code internet, une fois l'article consommé et avec lequel code nous devrions nous inscrire pour être éligible au tirage au sort qui fera de nous le gagnant.
Instantané.
Un concours de bière, aucune obligation de votre part, aucun achat requis, s'adresse aux 18 ans et plus.
C'est moi le con où la première obligation serait d'avoir 18 ans? Le "aucun achat requis" (Si cher à ce blogue) me donne-t-il le droit légitime de rentrer dans un dépanneur et de dévisser toutes les bouteilles jusquà ce que je gagne si le code est sous la capsule? Sans acheter ma booze?
Bref le vrai est devenu de plus en plus diffus.
Comme j'ai une forte attirance pour les créateurs j'ai voulu jeter un oeil sur la télé-réalité La Collection à TVA cette semaine. Une série télé qui met en scène de jeunes désigners plein de potentiel. Bon je le concède si je voulais du vrai le milieu de la mode était à proscrire mais quand même.
Puisque c'est TVA, la première fût une longue pub entrecoupée de maigres (puisque que c'est de mode dont il s'agit) moments de télévision. Le (faux) coup de théâtre étais de nous annoncer que dans cette première émission on éliminerais pas un seul candidat mais bien 2.
Ébranlant la confiance des jeunes créateurs en expansion et créant un léger suspense pour le téléspectateur.
Suspense pute.
Car si on a bien éliminé celle que l'on avait trouvée la plus innefficace, on a clotûré la première émission sans savoir qui est la seconde personne évincée. Nous laissant sur le "...et la seconde personne éliminée...REVENEZ-NOUS LA SEMAINE PROCHAINE!!!"
Transformant la phrase "Dans cette première émission nous éliminerons 2 candidats" en un mensonge pur et simple.
On en mourra pas personne.
Mais on ne nous y prendra plus.
Sauf peut-être pour la Geneviève de Québec qui est si délicieuse à regarder que je vais surement y revenir.
Mais batinsse pareil que je les hais TVA.
La VRAI télé.
Pwuoche.
vendredi 24 avril 2009
Naufragé de l'espace cubiculaire
Ben voilà.
L'élastique a fini par pêter.
Quand mon patron a osé me dire que "je n'essayais pas assez" au boulot, ce fût tout naturel et délicieusement spontané j'ai laissé tombé un fort senti "fuck off!" entrecoupé de son "quoi?" stupéfait puis redoublé d'un deuxième "Fuck off!" pour être bien certain qu'il comprenne mes mots.
Il s'est levé en trombe et m'a dit:
"Prends tes affaires et va t'en chez vous!" sur lequel je crois avoir lancé un "Good!" nous sommes arrivés en même temps à la porte de la salle de réunion où nous nous étions isolés.
"On ne peut même pas se le permettre sans se mettre dans le jus" ai-je ajouté puis a suivi un échange de cris de part et d'autres que bien des cubicules de l'autre côté de la porte ont entendu.
J'ai envoyé tous le signes du naufragé à mon patron depuis la mi-janvier. Je lui ai même rempli une feuille de temps à la minute près de mes occupations du jour pour lui montrer que j'étais tout simplement noyé sous la charge de travail.
100% à la dérive.
J'ai essayé par tous le moyens de ne pas en bloguer.
J'ai vieilli de 10 ans en 3 mois, j'ai perdu 25 livres (mais l'entrainement y est aussi pour quelque chose), j'ai d'impressionnantes crevasses sous les deux yeux, je travaille de trop tôt le matin à trop tard le soir sans demander de récompense, je ne dors plus alors que "j'essaye tant" que les 14 dernières nuits je travaillais dans mes rêves. Voilà comment tellement j'essaie.
"This building is failing me as an individual!" aurais-je voulu lui crier mais je ne l'ai pas fait. Je me la garde pour son supérieur à lui si il amène cela plus haut. Ce qu'il fera je l'espère. Car j'aimerais bien leur dire aussi que si cela peut leur faire sentir mieux de me mettre à la porte, il est assuré que moi je me sentirais mieux encore si j'étais libéré de leur prison.
"I expect more respect from you Jones" a beuglé mon patron. 100% inébranlé Je lui ai lancé le regard le plus irrespectueux du monde. Un vrai regard de défi. Ce que j'aurais voulu lui dire c'est "How can you learn about respect when your employer treats you like shit?".
Cette phrase s'est mimétisée avec élégance en un simple sourire baveux.
J'étais redevenu le joueur de hockey que j'étais plus jeune. Dale Hunter.
Il m'a envoyé un meeting de 15h00 à 16h00 sur une tâche qu'il me demandait de recommencer ce qui confirmait que l'on ne pouvait pas se permettre un jour off dans ma division.
Visiblement tout le monde a entendu notre chorale de hauts cris. "I'M DONE WITH YOU!" a-t-il chanté quand je lui ai demandé si on devait s'envoyer chier debout devant la porte de l'intérieur de la salle. Tout le monde a entendu car la tension étais palpable et certains sont même venus me demander des détails. Ce que j'ai eu la classe de ne pas donner.
Le "Fuck off" n'étais pas "Fuck you". C'étais ce que "tu dis est odieux je donne tout ce que je peux et me tue dans un ouvrage qui visiblement ne me convient pas et tu ne reconnais pas tous les efforts que j'y mets" FUCK-OFF
Le collègue "chouchou" du département est aussi un soldat. Lors de ma dernière évaluation ce même boss m'a demandé d'être "plus comme lui". Ce que j'ai trouvé drôlement con.
Maintenant que j'entends à la télé les propos d'un haut gradé de l'armée qui dit de la mort de la soldate Karine Blais, deux semaines à peine à l'étranger pour la première fois et même pas dans une mission offensive, "J'en suis fier car cela prouve que ce que l'on fait n'est pas inutile"; maintenant que j'entends ce type de raisonnement qui défie toute logique et tout type de pensée rationelle je me dis:
Batinsse, débarasse Jones.
Ils veulent des soldats où tu travailles.
Whisky pour tous.
C'est ma tournée!
jeudi 23 avril 2009
Les singes
Qu'es-ce qu'on se plait dans le crétinisme par ici.
"Price a envoyé promener ceux qui paie son salaire"
Quelle connerie.
Un public qui se croit connaisseur et qui hue l'hymne national est une bande d'idiot. Qu'ils paient le salaire des joueurs ne leur donne aucun droit particulier sinon celui d'être particulièrement bête de donner autant d'argent à ses athlètes.
Des athlètes qui sont suffisament forts pour encaisser un train de 200 livres dans le coin mais qui s'absentent pour une grippe.
Et c'est probablement parce qu'ils sont si bêtes qu'ils hénissent ainsi.
Price a levé le bras pour "saluer" le public qui le chahutait.
Et alors?
Ne réclamaient-ils pas du spectacle?
C'est exactement ce qu'il fallait faire. Bob Gainey avait déjà dit "when you get bullied you have to stand up for yourself". Il aura au moins écouté un des conseils de son entraineur soon-to-be-fired directeur-général.
Les clowns du public ne réalisent pas qu'en se comportant de la sorte ils se rayent encore toute une pléiade de bons joueurs potentiels, des Lecavalier, des St-Louis, des Dumont, des Beauchemin, qui ont de nouvelles raisons de se dire. Pourquoi aller se faire chier par des anatoles de même? Déjà que chaque joueur qui se pointe ici doit apprendre à composer avec les 80 coachs avec micro du vestiaire...il doit aussi mettre dans ses arguments qu'il doit composer avec une band de singes bipolaire. Des singes qui feront de toi un Dieu un jour mais un souffre-douleur le lendemain.
Si le public voulait huer au bon endroit hier il aurait fallu qu'il hue du milieu de la deuxième période et jusqu'à la fin. Parce que n'est pas Price qui a coûté l'horrible saison du centenaire des canadiens. Ce sont tous les joueurs, l'organisation au grand complet, les gestionnaires inclus.
Celui qui a connu la pire saison, et loin devant tout le monde, n'est même plus un joueur, c'est à peine autre chose, c'est Benoit Brunet. Brunet qui vient d'assassiner en une saison toutes le chances que l'on revoit un ancien joueur dans le rôle d'analyste.
Hier, quand Maxime Lapierre dont la maison sévissait sur un autre poste en même temps, s'est mis à jappé inutilement dans le visage du gardien adverse j'ai compris que Boston batterai Montréal. Même si Montréal dominait alors outrageusement le match.
Parce que Montréal jouait et se comportait EXACTEMENT comme les Bruins des années 70 à nos jours. Parce que Boston, en ne réagissant pas, en restant de marbre et concentré, en ce comportant comme une équipe et non une gang de talents individuels, est devenu EXACTEMENT comme les canadiens des années 70.
Ces Canadiens qui se sauvait toujours avec la victoire parce qu'ils étaient plus intelligents et moins animal.
Le public d'hier a confirmé encore "l'animalité" entourant les Canadiens.
Boston était une équipe dans cette série et mérite tout ce qui leur arrive.
Montréal était une bande d'individus qui ne seront jamais arrivé à jouer ensemble.
Le public a été hier sans classe.
C'est le Québécois qui s'en trouve sali.
Price a levé le bras pour "saluer" le public qui le chahutait.
Non.
Il a retourné la merde d'où elle venait.
mercredi 22 avril 2009
En écoutant les publicités télés...
...J'ai appris...
...Que si je veux aller manger un burger avec ma maitresse, je ne vais pas chez Burger King où je cours la risque de me faire pogner par ma douce mais aussi où un gérant à la sexualité ambigüe peut choisir de s'interposer dans notre tête à tête avec ses commentaires inutiles.
Que si je fais l'épicerie avec une copine qui est fière du 2$ de remise de sa carte de crédit je me dois de lui dire qu'elle est désespérée.
Qu'appliquer certaines lotions pour la peau donne de beaux yeux bleus, de jolies longs cheveux auburn et de scintillants ongles d'orteil.
Que TQS aiment les grandes émissions profondes comme Le Mur ou Wipeout.
Que l'émission Loft Story pourrait être le meilleur remède contre le décrochage scolaire (C'est ça que vous pourriez devenir!)
Que Guillaume Lemay-Thivierge est le plus impoli des artistes en répondant à son cellulaire en pleine entrevue radio.
Que je cours la chance en répondant à la porte qui sonne de trouver l'ex chanteur de Paradox, gros et vieux, déguisé en chêvre qui voudra partir en voyage avec moi et ma blonde.
Qu'une compagnie de voiture peut en toute impunité dire des grossièretés comme "la voiture la plus économique" sans préciser si elle est la plus économique en consommation d'essence, à l'achât, la plus économique au pays, dans le monde ,dans sa catégorie, sur le continent, chez le fabricant, qu'elle peut dire des niaiseries du genre et ainsi ne pas dire la vérité sans complètement mentir.
Que des vendeurs de voitures peuvent se mettre à quatre pour essayer de vous passer un sapin mais comment se séparent-ils l'indispensable commission?
Que Véronique Cloutier m'est toujours aussi sympathique qu'un coup de règle derrière la tête.
Que les compagnies de télévisions satellites sont toujours aussi pleines de mauvaise foi (presqu'autant que ce post) en annoncant que cela ne coûte que 20$ par mois pour leur services. Elles ne mentionnent jamais qu'il faille d'abord acheter l'antenne ce qui transforme le 20$ en quelques centaines de dollars. Plus jeune, j'ai travaillé au service à la clientèle de l'une de ses compagnies et je peux témoigner que 9 fois sur dix je devais défendre les pubs qui faisait passer le 19$ à 200/225$ (que vous ne payez qu'une fois monsieur!).
Que Coeur de Pirate j'aime ça en sacrement.
Qu'afin d'économiser de l'énergie je pourrais semble-t-il me verser quelques verres de Rickard's Red et les placer un peu partout dans la maison afin d'éclairer les pièces.
Qu'une fille qui gagnerait un week-end au "manoir" Coors Light devrait être lesbienne.
Que les voleuses de barres Oh Henry ont l'air de vendeuses de chez Simons de 1985.
Que la publicité pollue.
"Oh!"
“Sais tu comment mon frère à payé sa Honda Accord? Elle avait 53 kilomètres, elle était donc neuve…”
“53 000 ou 53?” demandais-je non pas que ça m’oriente davantage nécéssairement. Je sais que j’aurais pu probablement lui demander “quelle année?” “Avec ou sans options?” “manuelle? Automatique?” Et des tas de trucs du genre mais je suis aux voitures ce que Denise Bombardier est aux années 2000: complètement ignorant. Chez nous on a jamais parlé voiture et je n’ai jamais eu d’intérêt pour la chose.
“53 kilomètres elle est neuve....26 000$ man!” a martelé mon collègue comme on laisse tomber une poursuite qu’on est certain de gagner sur la table de celui que l’on poursuit.
Dans ma tête l’ignorance la plus crasse. Rapidement je songe que j’ai payé ma Honda Civic 2006 23 000$. C’étais le deal d’un ami boomer à l’égard d’un autre ami boomer, mon père l’entremetteur. C’étais un service à lui plus qu’une réèlle considération de mon portefeuille mais j’ai sauté sur l’occasion quand même il y a 4 ans.
Alors très rapidement dans ma tête 26 000$...c’est beaucoup ou pas?...Aucune calisse d’idée… j’ai fait un large sourire plus ou moins assumé, ai tenté d’offrir le regard le plus dénudé de l’ignorance qui m’habitait et j’ai offert le plus beau “oh” dégarni d’intonation au monde.
Un “oh” à cheval entre le “wow il s’est fait voler” et le “Héééé bon deal!” je devine que c’est probablement cette dernière phrase qui aurait rendu justice à ce moment poudre aux yeux.
Quand j’ai raconté l’anecdote à la belle en soirée en se couchant elle m’a dit:
“Ben tu sais que la Civic et l’Accord sont complètement différentes au moins?”
“Surement…j’imagine”
“Tu sais c’est quoi une Accord?”
“Un char… de marque Honda”
“Oui mais tu sais de quoi ça a de l’air?”
(Rire franc de ma part ici) “pas une maudite idée”
“franchement, tu fais dur…”
J’ai étudié un instant voir si elle étais sérieuse ou non.Incertain de voir si elle me niaisait. Elle avait dit cela avec un brin de désolation dans la voix.
Quand j’ai compris qu’elle étais sérieuse je lui ai dit:
“Tu connais Blossom Dearie?”
“Non”
“C’est aussi important que de connaitre la différence entre une Accord et une Civic”
C’est la deuxième fois qu’elle me fait le coup cette semaine. Ce week-end c’étais parce que je réalisais qu’il y avait une différence entre de l’engrais et de la semence à gazon. J’ai réfléchi sur la chose 9 secondes dans les 37 ans de ma vie, soit les 9 ennuyeuse secondes où je le réalisais samedi. Je ne me suis jamais senti malheureux de ne pas en connaitre la différence. Surtout que ma vie je l’ai rêvée en condo en ville et que je m’éteins en banlieue depuis quelques années.
Dans ma nuit presque 100% blanche passée je me suis demandé c’étais quoi les choses que je considérais importantes dans ma vie.
La belle
Les deux mousses.
La littérature, le cinéma, la musique, les arts.
être responsable
équilibré, avoir une bonne condition mentale et physique.
Je me suis demandé si je réussissais sur ce dernier point.
J’ai répondu à voix haute rendu sur mon divan du sous-sol à 4h11 AM, j'ai répondu le plus beau “oh” dégarni d’intonation au monde.
Un “oh” à cheval entre le “tu es d’un équilibre remarquable” et le “Héééé tu dérives mon ami!tu te noies...”
lundi 20 avril 2009
JG Ballard (1930-2009)
The star
That you wished on last year
Has been taken
Down for repair
And so you sit
On your own
In a room full of white noise
And dead air.
Ses livres n'ont jamais cessé de questionner les choix des hommes sur la planète.
De mettre l'homme en conflit avec les monstres de la technologie qu'il se sont crée.
C'est une voix forte de la littérature Britanique qui s'est éteinte. James Graham Ballard est décédé à l'âge de 78 ans des suites du cancer de la prostate.
Ballard naît en 1930 à Shanghaï. Son père est PDG de la filiale chinoise d'une grande entreprise de textile de Manchester. Il passe ainsi son enfance dans une vaste maison typique des expatriés jusqu'au conflit sino-japonais. Avec l'invasion de la Chine par le Japon, il est emprisonné en 1942 dans un camp de détention pour civils où il restera jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il a décrit cette expérience dans son livre semi-autobiographique Empire of the Sun, qui a été adapté au cinéma par Steven Spielberg.
À la mort de sa femme en 1964, Ballard devient écrivain professionnel, ce qui lui permet d'être présent à la maison pour s'occuper de ses enfants. Il s'intéresse alors aux techniques d'écriture expérimentales de Williams Burroughs.
Pendant les années 1970 il écrit Atrocity Exhibition, et surtout sa Trilogie de béton avec Crash !, Concrete Island et High Rise.. Crash ! est son premier roman célèbre, sur un personnage fasciné par la psychosexualité des accidents de voitures qui entraîne dans ses fantasmes le narrateur, qui comme l'auteur se nomme Ballard. Crash ! a été adapté au cinéma par David Cronenberg.
Établi comme un écrivain de science-fiction et d'anticipation, Ballard revient sur son passé en 1980 avec l'autobiographique Empire of the Sun qui le fait connaitre à un plus large public et partout à travers le monde.
La fiction de l'auteur est sophistiquée, souvent bizarre, et en constante opposition face aux perceptions cognitives et face aux conceptions éthiques de ses lecteurs. Ce
n'est pas tout le monde qui peut digérer facilement ses écrits. Je me souviens avoir été souverainement rebuté par Crash !. Mais Ballard n'est pas un auteur comme les autres. Il semble en effet s'adresser à une partie du cerveau que nous n'aurions pas utilisée. Ou si peu. Une partie de notre cerveau engourdie. Une partie de notre cerveau que nous n'avons jamais voulu explorer.Sa tendance à vouloir choquer ses lecteurs pour mieux les éclairer à fait du bonmhomme un personnage controversé.
John Foxx, Joy Division,Gary Numan,The Normal,The Buggles, Comsat Angels, Radiohead,.
The Sisters of Mercy sont tous des groupes de musique qui ont été fortement influencés par Ballard. Tous avec des références directes.
Peu d'écrivains ont réèllement réussi à synthétiser et à analyser avec autant de justesse et de désincarnation la tangeante des problèmes psychologiques des gens du futur. Nous ne voyons que la pointe des obssessions et des dérèglements psychologiques qu'avait anticipé JG Ballard pour notre ère
Il existe maintenant une voix de moins pour nous guider dans ce monde chaotique.
A un doigt de la désobéissance civile
Ça me fait capoter.
Pour vrai.
On parle d’arréter le taxage dans les écoles primaires, secondaires et chez les jeunes en général et chez les “grands”, les adultes, on l’encourage.
La justice est entre les mains de réèls terroristes de la pensée.
Des vrais.
Le triste juge Jean-François de Grandpré qui préside le procès impliquant Polygone, une firme poursuivie au civil par Ottawa dans la foulée du scandale des commandites pourrait forcer le journaliste Daniel Leblanc à être placé dans le box, prochainement, et être forcé de révéler qui était une de ses sources confidentielles dans cette affaire: l’indispensable "MaChouette".
C’est un devoir civil que de dénoncer des abus et la malfaçon dans la gouvernance de nos États. C’est ce qu’à fait "MaChouette", ce héros ou cette heroine qui a mis à jour le scandale des commandites en coulant des informations au journaliste Daniel Leblanc. Cet État doit-être libre de corruption et de magouille. Entendons-nous il y en aura toujours mais c’est encore de protéger nos institutions démocratiques contre le crime organisé, le terrorisme et les États voyoux que nous sommes tous investi.
ENCORE PLUS si on est juge, policier ou dans un rôle de pouvoir.
Le juge de Grandpré fait l’inverse en protégeant un voyou et en persécutant un honnête citoyen. Un autre héros: Daniel Leblanc le journaliste par qui les magouilles se sont rendues au peuple. Est-ce moi qui comprend le monde à l’envers? Si les bons sont devenus les méchants et les méchants devenus les bons faudrait arrêter de nous presenter Hitler comme un monstre et nous le montrer comme le grand peintre qu’il était peut-être.
Si les citoyens mettent la ville en feu quand 22 joueurs de hockey battent leurs adversaires en série seraient-ils aussi capables de terorriser Polygone ou le juge en question? Personellement je suis à un doigt de la désobéissance civile si Leblanc est forcé de réveler l’identité de sa source.
Par souci de justice je suis tout à fait prêt à me faire criminel.
N’est-ce pas la phrase la plus étrange possible?
Je serai le premier à organiser l’évasion de Daniel Leblanc si il fait une seule journée de prison pour avoir gardé le silence en cour.
Je souhaite le réèl chaos si il est forcé de témoigner.
Je souhaite pire encore si il est envoyé en taule.
Le juge De Grandpré est un danger pour notre État car il donne raison à des bandits aux détriments de ceux qui veulent s'en protéger.
Les escrocs ont enfreint plusieurs règles de sécurité pour voler notre État et le juge n’en tient pas compte. Le juge confond le plaignant avec l’État car c’est le seul dans cette affaire qui peut forcer l’accusé à dévoiler ses informations dans la mesure où la sécurité devient un enjeu.
Il confond aussi justice et corruption morale.
Ce juge est une ordure.
A quand la collecte des vidanges?
Mon ennemi le sommeil
Il était minuit 14.
Comme les 12 dernières nuits je me gardais hors des couvertes car j'avais absolument trop chaud. En fait j'essuyais même une coulisse de sueur dans mon cou alors que nous ne chauffions même pas la maison.
"Faut vraiment que je dorme" a plaidé la belle à mes côtés.
"moi aussi" ai-je soupiré "je ne veux pas aller dans le sous-sol encore..."
"Non...va pas dans le sous-sol" a -t-elle imploré.
9 minutes plus tard, à écouter ses ronflements ponctuels, je prenais mon réveil-matin portatif, mon oreiller et je descendais dormir sur le divan du sous-sol.
En m'y rendant je constatai que je n'étais pas le seul à me taper une nuit blanche. Les lumières autour de la piscine, l'ordinateur portable, le playstation II de Monkee, l'ordinateur du sous-sol, la Wii: tous allumés. Y a surement des bigs shots d'Hydro-Québec qui se verse des bouteilles de bon rouge ancestraux avec les deniers de notre seule maisonnée.
Il y a 5 ou 6 ans je dormais 100% de mes nuits dans mon lit. Depuis que l'on a acheté notre maison dans le 450, je commence toutes mes nuits à l'étage. Puis deux heures plus tard je suis complètement réveillé. Incapable de me rendormir parce que fin prêt à commencer ma journée. Il est minuit ou deux heures du matin et j'ai si chaud, je suis si incapable de rester en place dans la même position, je gigote tant d'un bord et de l'autre que j'en deviens insupportable. Même pour moi-même. Une hyperactivité mentale s'empare alors de moi et je me vois forcé d'y aller d'une coupure violente et radicale. Je me lève, descends deux étages et m'installe sur le divan du sous-sol, un endroit plus frais où je ne dérangerai personne. Si je gigote encore je m'en rends moins compte car je n'ai pas d'autre sommeil à troubler. Je m'endors généralement assez rapidement mais me réveille 3 ou 5 heures plus tard dans le même état qu'on sortirais probablement d'un grave accident de voiture.
Se lever en pleine forme? Je ne crois pas en connaitre les arômes. Non je ne suis pas en "mauvaise" forme nécessairement mais me dire "Hop la vie qu'es-ce que je me sens bien!" en me levant? jamais. C'est plutôt le silence pendant une heure ou deux. IN-CA-PA-BLE de dire un simple mot. Même quand la douce me souffle "bonne journée" du fond de la chambre sur mon chemin vers la douche.
Je lui envoie un baiser soufflé.
Je ne sais pas ce qui fait que j'ai le sommeil si agité. Je ne sais pas ce qui a changé entre 2003-2004 et maintenant. Une maison. Un deuxième enfant. Un nouvel emploi devenu atrocement angoissant. Surement tout ça.
J'ai d'abord blâmé une mauvaise gestion du stress de ma part. Ca y est surement pour quelque chose aussi. Puis un mauvaise alimentation. Jusqu'à tout récemment je défoncais le 200 livres. Moi qui m'étais toujours gardé dans le 180. Maintenant que je m'en rapproche du 180 je m'explique mal comment je peux encore avoir aussi chaud la nuit. Mes journées commencent à 5h23 le matin (pourquoi 23? I don't know)sont très chargées et se terminent souvent vers les 23 heures (peut-être pour ça le 23...). Dans la journée j'aurai au minimum fait un jogging d'une demie-heure. Je peux difficilement fatiguer la machine davantage.
Et pourtant j'en suis à ma 12ème nuit de suite commencée en haut et terminée au sous-sol.
J'ai eu récemment 20/25 jours où tout allait bien. On couchait sur un matelas directement au sol. Comme quand nous étions étudiant. Full Feng Shui.
Puis on s'est acheté un lit. Le hasard a voulu que depuis je ne fais plus une nuit entière dans mon lit.
Le hasard?
Je ne sais plus
Je ne sais plus rien de toute façon.
Sinon que je suis crevé.
dimanche 19 avril 2009
124 grandes minutes
Ma douce s'était loué un film pour contrer son veuvage du samedi soir. Moi je m'étais réservé le 3 heures de torture Montréal-Boston.
D'habitude elle tombe dans le léger. Ses semaines sont aussi lourdes que les miennes alors quand elle peut tomber dans le poids léger, elle le fait. On est souvent à la limite du karaoké. Nick & Norah`s Infinite Playlist ou Mamma Mia des choses du genre.
Comme je m'étais planté en lui louant Rachel Getting Married la semaine dernière, hier elle s'en est chargé elle-même. Elle est tombé dans le sérieux.
"Tu vas aimer ça tu devrais l'écouter, un film qui commence à Berlin et qui finit à New York en plus...tout à fait dans tes cordes"
Quand ce refrain sonne dans la matinée il n'en faut pas plus à Roger pour s'écraser.
Je crois que dans mon for intérieur je n'avais pas encore pardonné au tandem Stephen Daldry (à la réalisation) et David Hare (au scénario)de nous avoir signé leur film soporifique The Hours il y a quelques années. J'avais trouvé cette oeuvre lourde. Avec des performances affectées, surtout chez Nicole Kidman qui avait, malgré toutes les apparences, manqué de pif dans son interprétation à mes yeux. (Souvent dans ces cas-là ils leurs donnent un oscar). J'avais trouvé que cette oeuvre faisait appel aux initiés des livres de Virginia Woolf et de son livre Mrs Dalloway, initié que je ne suis pas, et je m'y étais assez fortement ennuyé.
Et comme le livre de Bernard Schlink était en vente à moins de 12$ depuis si longtemps, je sentais la mauvaise adaptation et me tenais donc loin de The Reader qui réunissait le même tandem cinématographique Daldry/Hare.
Erreur.
Ce film écrit, tourné et joué avec une grande intelligence touche un sujet délicat, soit la responsabilité morale. La responsabilité morale chez un peuple, les allemands, qui n'a jamais chassé complètement les horreurs commises lors de la deuxième guerre mondiale.
Kate Winslet y est comme toujours extraordinaire et le jeune David Kross est tout simplement parfait dans le rôle principal du jeune homme torturé par celle qu'il croyait connaitre et celle qu'il découvre. Ralph Fiennes hérite du même personnage que Kross mais à un autre âge et y tient un rôle extrèmement complexe. Une scène avec Lena Olin vers la toute fin est tout simplement magistralement écrite, jouée et livrée dans un exercise extrèmement chargé d'émotions contradictoires.
Voilà un film qui naviguera longtemps dans la mémoire.
C'est d'ailleurs tout un pari que les producteurs s'étaient donnés que de tenter de réhabiliter le souvenir de la responsabilité sous le troisième reich. Il fallait du doigté. Les scènes de bain et de chantier en construction sont multiples et font de l'excellente métaphore subtile afin d'illustrer le souvenir de l'impensable chez les Allemands. Des souvenirs dont on voudrais se rincer, reconstruire autrement.
L'ironie dans tout ça c'est que ce fort habile film sur la mémoire a été produit par deux grands producteurs disparus: Sidney Pollack & Anthony Minghella. Deux producteurs qui n'auront pas survécu à leur chef d'oeuvre.
Mais que leur chef d'oeuvre nous fera garder en mémoire pour toujours.
Je suis heureux de découvrir par hasard que Daldry travaille présentement à adapter une oeuvre d'un auteur que je lis et découvre avec délice en ce moment même: Michael Chabon.
Faut crère que j'ai du flair dans les choses qui sauront me plaire c't'affaire...
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